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OL/PSG (1-2), les performances individuelles

Publié le lundi 28 novembre 2016 à 1:41 par Sébastien M.
D'abord tout en maîtrise, le PSG a finalement dû se retrousser les manches pour aller s'imposer à Lyon ce dimanche (2-1). Retour sur les performances des joueurs parisiens au cas par cas.

Areola : le jeune Parisien a vécu un match pénible. Au chômage technique en première période, il se faisait toutefois une première frayeur sur une mauvaise appréciation d'un corner de Ghezzal au deuxième poteau où, heureusement, Thiago Silva veillait (37e). S'il est difficile de lui imputer la responsabilité de l'égalisation lyonnaise en début de deuxième mi-temps (48e) — la frappe de Valbuena, bien que pas forcément hors de portée, paraît forte —, le portier parisien s'est montré beaucoup moins serein qu'à son habitude et effectuait même une grossière faute de main sur une sortie dans les pieds de Morel, heureusement sans conséquence (50e). On ne l'a pas senti très sûr de lui non plus lorsque Lacazette devançait sa sortie sur l'action suivante (54e). On a même vu Marquinhos lui reprocher une hésitation quelques minutes plus tard. Peu sollicité pour son retour à la compétition contre Arsenal mercredi (2-2), il n'a pas été rassurant ce soir. 

Aurier : Quelle débauche d'énergie ! On a vu que lui, ou presque, en première mi-temps tant il a été servi dans son couloir droit. La tactique made in Laurent Blanc des deux latéraux lyonnais face à lui ne semblait ainsi pas trop l'embêter et si ses centres n'ont pas toujours été de qualité, celui de la 24e aurait pu se transformer en passe décisive mais Lucas inventait un double-contact sur une Madjer. Son repos forcé contre Arsenal lui a fait du bien physiquement puisque c'est lui qui est à la base de deux contres express du PSG, dont celui du second but du Cavani, où il est avant-dernier passeur pour Meunier (81e). Outre son apport offensif certain, il n'a pas été spécialement mis en danger sur le plan défensif, même s'il a été averti en fin de match (83e). 

Marquinhos : Si, à l'image de son équipe, il a subi la pression lyonnaise durant 20 minutes à l'entame de seconde période, c'est peut-être celui qui s'en est alors le mieux tiré. Sa rapidité de course ou d'anticipation a souvent fait du bien, surtout lorsque les Lyonnais tentaient de combiner aux abords de la surface parisienne. Seulement devancé par Lacazette sur un centre tendu (54e). 

Thiago Silva : Après une première période tranquille, il a été quelque peu mis à mal par la révolte lyonnaise de début de second acte. Il a surtout essayé de compenser les difficultés du côté gauche parisien face à Ghezzal et aux montées de Rafael. Parfois aussi mis en difficulté par le jeu de corps et la mobilité de Lacazette, qu'il finissait d'ailleurs par découper, ce qui lui valait un avertissement (86e). Il ne s'est pas forcément compliqué la tâche dans la relance, même s'il fut l'auteur d'une belle anticipation débouchant sur une percée à hauteur de la surface lyonnaise, malheureusement ponctuée par un centre mal ajusté. 

Maxwell : L'un des enseignements du match malgré lui : à 35 ans, l'élégant latéral gauche ne peut plus enchaîner deux matchs de haut niveau en quatre jours. Si sa contribution offensive se réduit à peau de chagrin dès qu'il y a un peu d'adversité, on a également pu observer qu'il était aussi dépassé sur son côté. Il se fait vraiment éliminer trop facilement par Rafael sur l'égalisation lyonnaise ! Signe qu'il était dans le dur : il a fini par dégager un ou deux ballons le plus loin possible comme un vulgaire latéral de L1. C'était alors peut-être mieux qu'une prise de risque inconsidérée qui débouchait sur une frappe de Tolisso pour la dernière situation lyonnaise (88e). Vivement que Kurzawa puisse le faire souffler. 

Verratti : Le maestro italien avait bien fini son match contre Arsenal, il a plutôt été dans la lignée. Si le PSG a la maîtrise du ballon avec un jeu penchant vers la droite, il n'y est forcément pas étranger et c'est l'une de ses merveilles de passes qui donnait la première vraie occasion parisienne, avec un Aurier mis sur orbite qui centrait pour Lucas et sa Madjer loupée (24e). Le petit hibou est cependant parfois retombé dans certains de ses travers, vus aussi contre Arsenal, avec trop de touches de balle et un nombre de pertes de balle trop important. Il ne ressortait pas forcément du lot lorsque ça poussait franchement du côté de Lyon par exemple. Il a mieux fini le match et on peut être rassurés sur son volume de course, sa blessure de saison dernière semble loin. Pour finir, sa "faute à l'italienne" pour couper le contre lyonnais, en accrochant par le maillot Rafael, lui a valu un carton jaune logique… et intelligent (89e). 

Thiago Motta : Le constat fait pour Maxwell vaut presque autant pour lui. Face à une grosse intensité, ses limites physiques sautent aux yeux. Surtout à 34 ans et dans un milieu à deux avec le 4-2-3-1 de base aligné par Unaï Emery. Comme l'ensemble de l'équipe parisienne, il s'est fait "bouffer" dans l'impact par les Lyonnais durant les vingt premières minutes de la seconde mi-temps. Il ne s'est pas non plus distingué par ses passes vers l'avant, se contentant de jouer simple, pour Verratti ou Ben Arfa. A son actif tout de même, le danger qu'il a pu apporter sur corner, avec une tête à côté et un penalty obtenu. Le débat est bien clos : il ne tirera donc plus les corners et sera à leurs retombées. Averti pour une semelle sur Tolisso (85e).

Lucas : Il s'est surtout fait remarquer pour son occasion loupée sur un beau déboulé d'Aurier : Madjer du droit… contrée par son propre pied gauche. Son match n'a sinon pas été fameux, hormis une accélération de 50m, où comme il ne peut servir Cavani, il va jusqu'à frapper mais bien loin du cadre. Trop de déchet également dans ses tentatives d'ouverture. Remplacé pour le dernier quart d'heure par Grzegorz Krychowiak, dans le but de renforcer un milieu de terrain qui avait bien bu la tasse par moment, le milieu polonais s'est distingué par un contre poussé jusqu'au bout et un tir repoussé par Lopes alors qu'il était accompagné dans sa course par Meunier et Cavani (88e). Pas forcément en bien donc. Comme d'habitude…

Hatem Ben Arfa : C'était SA chance. Enfin, celui devenu l'un des chouchous des médias (et pas que…) français était titularisé. Et à son poste supposé, dans l'axe, en plus. Contre le club qui l'a formé et qui lui a démontré encore plusieurs preuves d'amour cet été. Oui, mais voilà, Hatem Ben Arfa n'a pas pu démontrer qu'il ne pouvait être plus qu'un joueur de "coups". Pour deux éclaircies, crochets réussis puis passes bien senties, combien de passes loupées ou dans le mauvais tempo, de dribbles stoppés par l'adversaire ? Trop ? Seul Unai Emery a, comme toujours, la réponse. Ah si Lucas n'avait pas hésité entre le centre et la frappe sur le décalage de Cavani sur sa très bonne inspiration initiale (36e), il est sûr que son match aurait davantage été mis en lumière. Au final, le numéro 21 parisien a bien tenté de trouver régulièrement Cavani et s'est évertué à jouer simple. Avec plus ou moins de réussite. Avant de perdre beaucoup trop de ballons en début de deuxième mi-temps et de sortir (64e). Entré au poste d'ailier droit, Thomas Meunier a justement fait de l'anti-Ben Arfa. Pas forcément beau à voir et même peu en réussite dans un premier temps sur le plan technique avec une relation avec Aurier d'ailleurs pas forcément sexy sur le papier, l'international belge réussit un superbe centre en bout de course pour le but vainqueur de Cavani (81e). Décisif en somme, et oui, la tactique Laurent Blanc (décidément) des deux latéraux, peut quand même fonctionner !

Blaise Matuidi : Ca ne peut pas marcher à tous les coups… L'expérience tentée contre Arsenal avait été payante, ce soir, le placement de l'international français en tant qu'ailier gauche prête plus à discussion. Lorsque le PSG a le ballon comme en première mi-temps, ses lacunes techniques sont tout simplement rédhibitoires. Lorsqu'il ne l'a pas, on recherche son aide précieuse au pressing que l'on voit beaucoup moins plus haut sur le terrain et sur le côté. Facultatif, même replacé dans l'axe à l'entrée de Meunier, il n'a pas gagné tant de ballons que ça (seulement 5 sur le match !). 

Edinson Cavani : Et de deux buts qui font treize, soit trois de plus que le second au classement des buteurs, Alexandre Lacazette, les deux étant sujets à comparaison avant le match. Cavani a fait… du Cavani, un but sur penalty et une tête au prix d'un superbe appel pour devancer Rafael : ses points forts ne pouvaient pas mieux être soulignés. Son décalage pour Lucas était aussi de qualité (36e). Encore une réalisation et le Matador rejoindra Dominique Rocheteau sur le podium des buteurs du club avec le chiffre symbolique de 100 buts ! Remplacé par Jean-Kevin Augustin (90e+2) qui n'a pas eu le temps de toucher le ballon.


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