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OL/PSG (1-5), les performances individuelles

Publié le jeudi 5 mars 2020 à 3:30 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 5-1 sur la pelouse de l'OL en demi-finale de la Coupe de France, une partie moins simple que le score ne le laisse penser. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : après avoir capté une tête sur sa ligne au bout de quelques minutes à peine, il est crucifié dans la foulée par Terrier sur une frappe où il ne peut rien. Il va en revanche gagner un duel décisif face au même joueur à la demi-heure de jeu alors que tout le scénario du match était encore à écrire. En seconde période, il ne va pratiquement rien n'avoir à faire, à l’exception d’un peu de travail aérien.

Meunier : de retour dans le 11 de départ, il se montre assez sage en début de match puis va peu à peu se mettre à monter mais ses difficultés techniques vont être un peu trop importantes durant tout le match et il ne va que très peu apporter offensivement. Défensivement, il va aussi être en difficulté durant pratiquement tout le match. Terrier lui échappe à de nombreuses reprises en première période tandis que l’OL vise son couloir en début de seconde période, avec un certain succès. Il est logiquement averti et a une nouvelle fois montré ses lacunes sur la lecture des ballons aériens. Un match à oublier donc.

Kehrer : finalement positionné dans l’axe droit, il va avoir un peu de mal à rentrer dans son match et se fait par exemple complètement prendre par Dembélé sur l’action amenant le duel Terrier/Navas. Cela va aller de mieux en mieux au fil de la rencontre, même s’il ne se montre pas toujours dominant dans le domaine aérien où il est pourtant souverain habituellement. Dans la relance, il a fait au plus simple.

Marquinhos : partenaire de Kehrer en défense centrale, il va comme l’Allemand avoir un peu de mal à lancer sa rencontre et semble chercher sa place en début de rencontre. Il la trouve heureusement plus vite que son partenaire et prend peu à peu la mesure de son rôle, dominant notamment à plusieurs reprises Dembélé dans des duels pourtant pas évidents à gérer. Il va aussi corriger de nombreuses situations et repousser bon nombre de centres au cours de la seconde période. De quoi faire de lui le meilleur défenseur parisien du soir.

Kurzawa : relancé comme Meunier sur l’autre aile, il a une large part de responsabilité sur l’ouverture du score avec une relance contrée qui aboutira au but lyonnais. Il se rattrape heureusement juste après avec une large participation au but parisien mais sa première période va dans l’ensemble être bien compliquée. Régulièrement gêné par le placement de Toko Ekambi et les dédoublements de Tousart, il se montre aussi un peu trop lâche dans son marquage, laissant très régulièrement trop de liberté à ses adversaires directs. Offensivement, il ne va pas vraiment réussir à se lâcher sur ses très rares montées.

Gueye : associé à Paredes pour l'une des premières fois, il va se retrouver au cœur de nombreuses situations mais n’a pas brillé dans toutes. Quand il s’agit de défendre devant sa défense, il se montre franchement intéressant et propre, avec plusieurs belles interceptions à son actif. Il est en revanche moins utile quand il part à l’aventure pour presser, ne récupérant que peu de ballons de la sorte. Avec la balle, il a la plupart du temps été neutre, avec plus de transmissions quelconques que d’ouvertures réussies comme celle pour Neymar en début de match. Il a aussi couvert les montées de Meunier et n’a parfois pas hésité à s’insérer très haut sur le terrain, avec un certain succès. La question reste tout de même de savoir pourquoi le Sénégalais se retrouve avec un rôle aussi important dans la construction alors que Paredes joue à ses côtés pour l’en décharger…

Verratti l'a remplacé pour la dernière demi-heure et il a immédiatement apporté sa qualité avec le ballon, le faisant bien circuler tout en assurant une première relance de qualité.

Paredes : la surprise du onze de départ a finalement joué les 90 minutes et il a livré un match inégal. Il a comme souvent eu du mal à être vraiment utile défensivement mais a malgré tout récupéré quelques ballons, se battant bien dans les airs notamment. Balle au pied, il s’était imposé en début de match comme la rampe de lancement mais il va avoir du mal à peser réellement sur la rencontre durant une longue partie de celle-ci, Gueye se retrouvant avec plus de responsabilités que lui dans la construction. Il finit un peu mieux avec les espaces qui s’ouvrent mais n’a pas réellement saisi sa chance.

Sarabia : après avoir joué dans le rôle de Neymar le week-end dernier, c’est dans le costume de Di Maria qu'il a été placé, donc comme un faux milieu offensif droit qui repique beaucoup dans l’axe. Dans l’ensemble, il va avoir bien du mal à combiner avec ses partenaires, tout particulièrement Gueye et Meunier, mais il est dur de nier son impact malgré tout. C’est lui qui provoque le 1-1, obtenant plus tirant bien le corner, tandis qu’il est une nouvelle fois buteur en fin de rencontre sur un ballon qui traîne. Il aurait auparavant pu marquer mais n’avait, pour une fois, pas su faire parler son impressionnant réalisme.

Neymar : le Brésilien n’a pas retrouvé sa condition physique durant ces 10 derniers jours sans jouer et cela se voit notamment son volume de jeu, bien moindre qu’il y a quelques semaines. Souvent placé très à gauche et, après une belle occasion loupée d’entrée, Neymar ne va que très peu peser sur le premier acte, malgré un joli débordement suivi d’un centre parfait pour Cavani pour le finir. Rentré en boitant au vestiaire, il tarde franchement à entrer dans sa seconde période mais cela ne l’empêche pas de transformer son penalty de façon impeccable. Alors que son état physique aurait pu laisser craindre le pire, le Brésilien va même plutôt bien finir la rencontre et il est passeur décisif sur le dernier but du match, son entente avec Mbappé commençant à revenir sur la fin de rencontre. À une semaine de PSG/Dortmund, sa forme reste malgré tout préoccupante et il a souvent regardé Léo Dubois s’infiltrer dans la défense parisienne sans pouvoir le suivre, plaçant ainsi le bloc défensif parisien en difficulté.

Mbappé : l’homme du match forcément, avec un but qui restera probablement dans les mémoires. Excellent et très dribbleur en début de partie, il va paradoxalement un peu disparaître après avoir égalisé, souffrant des ballons qui n’arrivent plus jusqu’à lui. Il descend donc les chercher et va faire basculer le match de la sorte. Il déborde une première fois côté gauche avant de trouver Cavani et la main de Marçal puis fait encore plus fort sur le but du 3-1, enchaînant une interception et deux joueurs déposés comme des piquets malgré une longue course. Histoire de finir en beauté, il s’offre un triplé bien mérité dans les arrêts de jeu. Si Paris est en finale, Mbappé n’y est clairement pas pour rien.

Cavani : loin de la brillance de Mbappé, son partenaire d’attaque aura charbonné comme toujours. Cavani va beaucoup défendre, courant parfois pour les autres afin de colmater les brèches, mais son match offensif va être assez pauvre, quelques rares bonnes remises étant gâchées par ses maladresses techniques de retour. Cela ne l’empêche pas d’envoyer une superbe volée sur le poteau juste avant la pause tandis qu’il provoque un penalty pas malheureux après un contrôle peu orthodoxe. Mais encore fallait-il être là au second poteau pour réceptionner le long centre de Mbappé.

Icardi l’a remplacé pour le dernier quart d’heure et il n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, voire même rien du tout.


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