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OL/PSG (2-4), les performances individuelles

Publié le lundi 22 mars 2021 à 2:13 par Philippe Goguet
Le PSG s'est logiquement imposé 4-2 face à l'OL dans une partie qu'il a largement dominée durant la première heure, moins par la suite. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : Le gardien costaricien a pris deux buts mais il a pourtant réussi son match dans les cages. Sa première période a été plutôt tranquille avec une frappe de Paquetá captée en deux temps et une bonne sortie dans les pieds adverses. Après la pause, il a réalisé un arrêt capital à 3-0 sur une frappe qui manquait d'un poil de puissance puis, surtout, un véritable miracle sur une tête à bout portant de Slimani qui aurait ramené le score à 4-3. Deux arrêts qui comptent fortement, même si Navas ne semble pas parfait non plus sur les deux buts lyonnais. 

Florenzi : Le latéral droit italien avait du jus après sa mi-temps de reprise contre Lille et il a réussi, comme le PSG, une grosse première heure de jeu. Souvent disponible dans son couloir et régulièrement servi suite à ses bons appels, il ne lui a manqué que la justesse dans la dernière passe pour faire de gros dégâts. Qu'importe ce déchet offensif, il a aussi signé une prestation défensive de grande qualité durant une large partie du match. Un bon sauvetage en pleine surface en première période, plusieurs situations bien lues et peu d'erreurs de sa part. Alors qu'il semblait déjà moins en forme sur la fin, il est entièrement responsable du dernier but encaissé : il refuse de s'aligner pour jouer le hors-jeu et est ensuite trop court pour rattraper Cornet qui va trop vite pour lui. Dommage de finir sur cette mauvaise note une belle prestation d'ensemble.

Dagba l'a remplacé pour les dernières minutes, sans être vraiment sollicité.

Marquinhos : Le capitaine parisien a vite été dans le ton du match, à l'image de ce dégagement important au bout de quelques minutes à peine. Le reste de son match a été du même tonneau, entre interventions nécessaires et lecture permanente de la situation pour diriger au mieux sa défense. Il a dans l'ensemble bien géré la profondeur comme la largeur, malgré un petit coup de mou sur la fin, et ce qu'il a dégagé tout au long du match était très positif même si Slimani l'a sorti de son confort avec son agressivité. Avec le ballon, il a été intéressant pour lancer le jeu mais il a parfois manqué de précision pour trouver Florenzi alors que les idées étaient bien là. Il a aussi eu une excellente idée dans la surface adverse avec une remise parfaite pour Danilo sur le 2-0. Après un coup de mou contre Nantes, il a répondu par deux très bons matches.

Kimpembe : L'autre défenseur central parisien a été plus dans le contact et le duel, forcément, et il a lui aussi longtemps dominé ses adversaires directs. Solide et concentré, il n'a pratiquement jamais été pris en défaut que ce soit face au fuyant Depay ou au puissant Toko-Ekambi. C'est malheureusement en voulant défier Slimani qu'il va se faire prendre sur le une-deux amenant le but du 1-4. Avec le ballon, il a réussi plusieurs belles relances mais aussi un très bon enchaînement dans la surface sur le 2-0, avec un petit centre parfait. De la même façon que pour Florenzi, sa large responsabilité sur un des buts ternit une prestation dans l'ensemble très positive mais ne la gâche pas. 

Diallo : De nouveau titulaire au poste d'arrière latéral, le gaucher a eu quelques hésitations avec le ballon en début de partie mais cela n'a pas duré et il a sorti une nouvelle prestation très solide. Pratiquement jamais pris en défaut défensivement à l'exception d'une incursion de Kadewere qu'il repousse mal, il a en outre assuré bon nombre de couvertures axiales nécessaires et très propres. Avec le ballon, il a été très bon dans sa partie de terrain au moment de relancer, en perdant très peu malgré la pression, mais il a été moins en réussite dans la moitié de terrain opposée. Ses raids si caractéristiques ont souvent bien débuté mais se sont régulièrement mal finis. Pas de quoi remettre en cause la qualité générale de son match.

Danilo : Le titulaire surprise du soir a même été buteur d'une jolie reprise, c'est dire si Pochettino avait vu juste en l'alignant dans l'entrejeu. Toujours présent pour sécuriser la zone devant la défense face aux décrochages de Depay ou aux incursions de Paquetá, Danilo a remarquablement protégé sa défense, sans faire la moindre faute, même s'il a eu plus de mal sur la fin quand le PSG s'est un peu arrêté de jouer. Avec le ballon, il a joué de façon juste et simple même s'il s'est permis quelques gourmandises, notamment cet incroyable dribble devant sa défense. La deuxième cerise sur le gâteau, après son nouveau but.

Gueye : Agressif sur le porteur du ballon mais souvent en retard ou battu dans les duels en tout début de partie, il s'est mis dans son match avec de la simplicité dans les passes et de l'impact dans les contacts. Il a peu à peu refait surface au point de sortir une grosse performance. Très présent pour récupérer des ballons dans les pieds adverses, il a harcelé tout au long de la soirée et a fait vivre un enfer à Caqueret, étouffé par le Sénégalais. Avec le ballon, il s'est bien inséré dans les circuits de passes et ses feintes de corps pour se sortir du pressing ont été bien utiles. Un très bon match de sa part, possiblement même son meilleur en L1 avec le PSG.

Herrera l'a remplacé pour la fin de match et il a apporté du sang frais dans l'entrejeu, notamment pour continuer à harceler le milieu adverse.

Verratti : L'Italien se fait peu à peu à sa nouvelle position et cela s'est encore vu de façon simple : moins de ballons touchés mais encore impliqué dans plusieurs buts de façon directe. S'il n'est pas loin d'ouvrir le score avec sa reprise repoussée par Lopes, c'est bien lui qui donne le quatrième but à Mbappé d'une ouverture parfaite. Concernant le reste du match, il a encore été un peu partout : tantôt il décroche et organise le jeu, tantôt il reste haut et permet de jouer en transition par sa technique. C'est pratiquement toujours juste et bien fait, selon ce que le jeu réclame, et Verratti ne s'arrête pas de presser et de défendre pour autant. Un régal pour un collectif.

Di Maria : Positionné dans le côté droit, l'Argentin a d'abord beaucoup joué en rupture en première période. Pas vraiment en vue dans l'organisation du jeu, il apparaissait alors sur des actions individuelles éparses mais son placement gênait en permanence l'OL, ouvrant le couloir à Florenzi. Plus présent dans le jeu en seconde mi-temps, il a encore beaucoup perturbé Lyon mais s'est en plus montré décisif : il provoque puis transforme le coup-franc du troisième but et c'est lui qui récupère le ballon sur le quatrième. Il a aussi été proche d'être passeur décisif pour Mbappé sur son dernier ballon touché. Et histoire de rajouter une autre dimension à son match, il a été remarquablement présent défensivement face à Cornet, le gênant à chaque montée.

Mbappé : L'homme du match, encore une fois, et sans même jouer les 20 dernières minutes. Garcia avait choisi de lui opposer De Sciglio mais Mbappé est bien trop fort pour l'Italien, déposé comme le reste de la défense à de multiples occasions. Son débordement sur le côté suivi d'un centre parfait du gauche après quelques minutes de jeu avaient donné le ton et cela s'est vite confirmé : l'ouverture du score d'un but plein de sang froid, un doublé d'un duel bien géré et surtout quelques accélérations qui ont fait exploser la défense adverse de façon régulière. Mbappé n'a pourtant pas tout réussi, entre quelques prises de balle trop faciles et du déchet devant le but en seconde période qui aurait pu lui permettre de marquer plus, mais il a su être là quand il le fallait. Et il aurait même pu marquer encore un peu plus si le PSG avait mieux su le lancer en première période.

Neymar l'a remplacé pour la fin de match et il a forcément évolué dans un tout autre style : le ballon plus dans les pieds et avec un positionnement bien plus libre. S'il a distribué quelques très bons ballons, le Brésilien qui revenait d'une longue blessure a parfois semblé être un peu à contretemps de son équipe, ce qui n'est pas illogique. Cela ne l'a pas empêché de signer une grosse percée en fin de match, arrêtée par une faute.

Kean : Son entraîneur n'était pas certain de pouvoir l'aligner deux matches de suite, il n'a pas dû regretter vu le match de l'Italien. Le jeune avant-centre a certes loupé une grosse occasion d'ouvrir le score et il doit faire mieux face à Lopes en très bonne position. Cela n'enlève pas pour autant son travail dantesque pour son équipe. Présent sur toute la largeur, jouant en pivot comme lancé vers le but adverse, en permanence dans la provocation balle au pied à l'image de ce qu'il fait au départ de l'action du 1-0, il a été un poison constant pour la défense de Lyon qui n'a jamais pu se reposer et s'est retrouvée en permanence sous la pression de Kean. Jamais fatigué, toujours au contact ou dans le duel, il a aussi loupé des choses, notamment quelques prises de balle lorsqu'il était un peu entouré, mais il ne lui aura manqué qu'un but pour récompenser son travail de sape au profit du collectif. Un grand match de coéquipier, puisqu'il n'a jamais rechigné non plus à défendre.

Draxler l'a remplacé pour les dernières secondes.


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