Le PSG s'est largement et très logiquement imposé contre l'AC Ajaccio ce samedi soir (5-0), retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien italien a, enfin, gardé sa cage inviolée et il n'a pas vraiment été sollicité ce samedi soir : une tête sans puissance à capter en début de partie, une sortie tranquille dans les airs et c'est à peu près tout, l'ACA ayant tiré à côté du but ou du ballon sur ses plus belles situations.
Marquinhos : Le capitaine parisien a signé un match inégal et pas forcément très rassurant pour un défense central puisque c'est dans la moitié de terrain adverse qu'il a été le meilleur : des passes rapides pour lancer Hakimi, une belle présence haut sur le terrain, une remise bien sentie sur le troisième but et une participation encore plus évidente sur le dernier. Problème, il a été moins souverain défensivement, se loupant complètement juste avant la pause dans son intervention en pleine surface sur une grosse occasion adverse puis se faisant enrhumer en fin de partie par Soumano quand celui-ci frappe au ras du poteau.
Sergio Ramos : Le libéro parisien a dans l'ensemble vécu un match des plus tranquilles puisque les offensives ajacciennes ne sont pratiquement jamais arrivées jusqu'à lui. Il en a tout de même stoppé une de manière magistrale en pleine surface en fin de partie mais toutes ses interventions n'ont pas été aussi parfaites, avec quelques loupés dans les duels défensifs. Avec le ballon et à l'exception d'une transversale en touche, il a encore régalé : il décale superbement Bernat sur le second but et est à l'origine du quatrième d'une passe longue bien dosée vers Mbappé qui force le défenseur à la faute.
Danilo : Le Portugais a encore sorti une prestation tout en maîtrise ce samedi soir et ce poste de défenseur central gauche lui va bien. Toujours aussi prompt pour couper à la source les contres adverses, il ne s'est donc que très rarement retrouvé en difficulté sur les attaques. Avec ses pieds, il a été pour le moins intéressant puisqu'il est passeur décisif sur l'ouverture du score bien que le destinataire de sa bonne passe en profondeur semblait plus être Ekitike que Fabian Ruiz. A noter aussi une bonne frappe de loin et quelques passes bien senties, vers l'avant ou transversales.
Bitshiabu l'a remplacé pour la fin de match et n'a pratiquement rien eu à faire avant de basculer arrière gauche quand Paris est passé à 10.
Hakimi : Le Marocain a montré dès les premières minutes une grosse envie d'animer son couloir droit et cela ne s'est jamais démenti. Très présent sur son aile, il a été un danger permanent pour l'équipe adverse, multipliant les courses avec ou sans ballon et les centres. Il aurait pu être plus précis dans ce domaine mais quelques uns sont bien arrivés malgré tout. Le Marocain s'est aussi chargé de conclure de près pour doubler la mise. Reste que tout n'a pas été rose : il oublie Baretto quand ce dernier peut placer une tête en pleine surface et donne une balle de contre qui finit tout proche d'un but avant la pause. Surtout, il s'est possiblement privé de la fin de saison avec une nouvelle expulsion pour un geste totalement inutile. Ou comment gâcher un bon match.
Bernat : A l'image Hakimi sur l'aile opposée, l'Espagnol a très vite montré ses volontés offensives et l'attaque-défense qui a duré pratiquement tout le match lui a offert un positionnement très haut dont il a bien pu profiter. Souvent servi sur son côté gauche, il a parfois manqué d'un peu de punch pour faire encore plus mal à la défense adverse mais sa justesse technique a déjà fait souffrir les Corses. Superbe passeur pour Mbappé sur le deuxième but, il a à de nombreuses reprises pu être trouvé en pleine surface adverse et n'a manqué que d'un peu de précision dans ses centres. Attention toutefois à quelques oublis défensifs dans son dos sur des contres.
Zaïre-Emery l'a remplacé pour la fin de match et il est entré côté droit pour compenser l'expulsion de Hakimi. Le tout jeune Parisien a certes gâché deux balles de but d'un contrôle trop long et d'une frappe non-cadrée mais il a réussi à apporter autant offensivement que le Marocain dont il prenait la suite, ce qui n'est pas rien.
Verratti : Le milieu italien s'est retrouvé dans un contexte similaire à celui du match précédent à Troyes, donc avec le jeu face à lui sans le moindre pressing, et il a logiquement pu signer une bonne partie, bien que moins aboutie qu'une semaine plus tôt. Très impliqué au coeur du jeu, il a pu signer quelques uns de ses fameux petits ballons dans le dos de la défense mais la réussite n'a pas forcément toujours été au rendez-vous. En revanche, il a eu un vrai impact défensif avec quelques contres joliment coupés, ce qui n'avait pas eu lieu depuis des lustres. A noter aussi les applaudissements à sa sortie, loin des chants l'ayant visé il y a peu.
Vitinha l'a remplacé pour la dernière demi-heure et a été forcément plus effacé dans le jeu. Mais on l'a retrouvé plus mordant devant la surface adverse avec une frappe qui aurait pu faire mouche et un décalage bien senti sur le dernier but parisien.
Fabian Ruiz : L'Espagnol finit très bien la saison et il a encore marqué un bien joli but, cette fois-ci d'un extérieur du pied gauche élégant et juste. S'il a parfois eu du mal à exister dans le jeu à côté de l'omniprésent Verratti, c'est quand il a quitté sa zone attitrée qu'il a été le plus intéressant, à l'image de son but qui doit beaucoup à son très bon appel initial. Outre ses déplacements intéressants vers la surface adverse, c'est sa grosse capacité à récupérer des seconds ballons haut sur le terrain qui a fait le plus mal à l'adversaire. Signe de son très bon match en général, sa lenteur ne s'est pas du tout faite sentir ce samedi.
Renato Sanches l'a remplacé pour la dernière demi-heure et le Portugais s'est signalé par un travail de couverture de belle qualité avec des placements adéquats. Il a aussi fait mal par quelques bonnes courses balle au pied.
Messi : De retour dans le onze de départ plutôt côté droit de l'attaque et surtout sous les sifflets, le meneur argentin n'a pas vraiment paru dépaysé mais n'a pas signé une grande partie pour autant. Il n'a pas réussi à marquer, avec toutes ses frappes qui ont été contrées car souvent trop tardives à jaillir, tandis qu'il a eu un vrai déchet dans ses initiatives individuelles et une réussite moyenne sur ses coups de pieds arrêtés. Mais il a aussi régalé dans son jeu de passes à plusieurs reprises, faisant brillant ses latéraux par ses passes renversées qui ont mis la défense hors de position pratiquement à chaque fois. Un retour tranquille donc, même si le PSG n'avait probablement pas besoin de lui pour battre l'ACA.
Ekitike : Le plus axial des attaquants parisiens a vécu un début de match compliqué, comme s'il semblait encore une fois coincé entre Mbappé et Messi sans parvenir à trouver sa place. Dur de dire qu'il l'a trouvée sur la durée, en témoigne son absence de frappe cadrée, mais Ekitike a eu un vrai poids dans le jeu de son équipe malgré tout, notamment de par ses courses. C'est lui qui étire la défense sur l'ouverture du score par un bon appel, c'est souvent lui qui a lancé le contre-pressing parisien avec une volonté acharnée de gêner l'adversaire, c'est encore lui qui sert Mbappé du bout du pied pour le troisième but et c'est toujours lui qui trouve le même Mbappé d'une passe bien sentie au départ du dernier but. Bien sûr, il n'a pas tout réussi, notamment dans les fameux gestes techniques très compliqués qu'il tente, mais il a su peser sur la partie de façon régulière. Ses initiatives individuelles ont parfois énervé ses partenaires mais le joueur, encore en manque de confiance, a semblé sur le bon chemin via plusieurs actions, comme à Troyes la semaine précédente.
Soler l'a remplacé pour la fin de match, sans se montrer spécialement.
Mbappé : Très sollicité et en vue en début de partie sur la partie gauche du terrain, il a ensuite un peu disparu de la première période, n'apparaissant au final que sur des actions éparses comme le second but où il ne gère finalement pas très bien son enchaînement en pleine surface. Si sa vitesse a fait mal de façon très régulière à l'adversaire, il lui a souvent manqué un petit quelque chose pour terminer ses actions de la sorte. Il s'est bien rattrapé avec deux buts de pur buteur : une frappe sèche sur un ballon qui traîne et surtout cette délicieuse volée qui ne laisse aucune chance au gardien. Mbappé aurait pu marquer bien plus, mais il a été autant pénalisé par ses propres erreurs que par des coéquipiers d'attaque qui ne pas l'ont toujours bien alimenté.
