Le PSG s'est imposé 5-0 face à Anderlecht ce mardi soir en Ligue des Champions. Les Parisiens ont brillé, retour sur leurs performances au cas par cas.
Areola : ses coéquipiers ont à nouveau survolé le match et les Belges n'ont pas eu le loisir de se montrer dangereux. Autoritaire, il signe un nouveau match sans encaisser de but en C1, tout en ayant été peu ou pas sollicité, si ce n'est au pied pour participer à la relance des siens.
D.Alves : comme contre Nice, le Brésilien a été le Parisien le plus sollicité en nombre de ballons touchés, signe de son importance dans le jeu et d'un volume jamais démenti. Sérieux et combatif jusqu'au bout, ce ne sont pas son centre décisif sur le quatrième but, ni ses frappes de loin jamais très loin d'être dangereuses, qui ont le plus impressionné, mais encore davantage son marquage hyper saignant et sa vivacité au pressing face à son vis-à-vis, qui ont occasionné un nombre de récupérations hallucinant.
Marquinhos : rien à signaler pour l'ancien de l'AS Roma, peu alerté en phase défensive et jamais inquiété par la ligne d'attaque adverse. On l'a surtout vu être impliqué à la relance, et ses prises de balle et ses choix d'orientation ont tous été marqués du sceau de la justesse.
T.Silva : même constat, avec un brin d'autorité, notamment dans les airs, en plus pour le capitaine. A noter une bonne intervention défensive devant Stanciu dans les dix dernières minutes, alors que l'attaquant Roumain d'Anderlecht était parti dans le dos de Kurzawa et filait défier Aréola.
Kurzawa : on est forcément tenté de retenir, d'abord, le positif de la soirée du latéral gauche parisien, vu le score et le festival des locaux. Avec un triplé, l'ancien de Monaco a signé une performance rare pour un défenseur, et il a su se montrer opportuniste et volontaire pour aller terminer ses actions dans la surface adverse et être au bon endroit au bon moment pour conclure. Reste que dans le jeu, et notamment dans la partie sans ballon, sa prestation est, une nouvelle fois, en demi-teinte, même si sa complémentarité avec le reste du couloir gauche s'est montrée en progrès.
Rabiot : auteur d'un match réussi, sans forcer, contre Nice, le numéro six de circonstance du PSG a largement haussé son niveau de jeu pour réaliser une performance majuscule, au diapason des siens. Hyper disponible, très bon pour tuer dans l'oeuf certaines actions adverses par des placements et des récupérations hautes risquées mais bien senties, toujours en protégeant sa défense, il a régalé. Pastore l'a remplacé pour le dernier quart d'heure, Lo Celso reculant devant la Défense, et El Flaco a profité des espaces pour se mettre en évidence.
Verratti : dans la lignée de sa montée en puissance récente, l'Italien a été archi-déterminant dans le succès parisien ce soir. Omniprésent dans le premier acte hyper maitrisé techniquement par les siens, il a eu le souci de jouer en premier intention et dans les espaces, bien occupés par le siens, de façon constante. C'est lui qui a montré la voie en ouvrant le score d'une belle frappe au deuxième poteau qui lui a permis d'ouvrir son compteur cette saison. Lo Celso l'a remplacé pour 30 minutes et le jeune Argentin a su allier impact dans les phases défensives et souci de maintenir un rythme effréné dans ses transmissions, signant une entrée réussie alors que son coach l'a à nouveau placé devant la défense.
Draxler : l'Allemand a pleinement validé ses promesses du match contre Nice. Brillant pour mettre les siens dans le sens du jeu, jouer simple et juste et trouver des décalages, il a été un magnifique agent de fluidification du jeu des siens. Complètement partie prenante de l'entreprise de pressing haut des siens tout du long, il a donné des garanties importantes pour l'avenir sur ce type de confrontations à domicile. Passeur décisif, de façon un peu anecdotique vu le travail de Neymar sur ce but, pour le 2-0.
Mbappé : finalement aligné par Unai Emery en dépit de ses derniers matchs décevants, la jeune pépite parisienne a en partie justifié sa titularisation. Mieux dans le ton que précédemment d'un point de vue collectif, il a haussé son niveau de jeu, comme souvent en C1, tout en connaissant encore un peu de déchet dans le dernier geste. A noter une complicité avec Neymar encore très visible. Enfin, c'est lui qui alerte Verratti d'une bonne passe aveugle pour l'ouverture du score. Di Maria l'a remplacé à la 64ème et l'Argentin n'a pas autant eu l'occasion de briller que vendredi pour la réception de Nice, mais il a quand même été présent dans plusieurs bons coups parisiens et il a bien décalé Kurzawa pour le cinquième but du PSG.
Neymar : de retour dans le onze de départ, le Brésilien a encore, parfois, pêché par excès d'individualisme, notamment en première mi-temps avant d'avoir inscrit "son" but, et il aurait pu ouvrir le score dès la première minute en se montrant plus réaliste. Il ne va pas s'en laisser compter et il sera impliqué sur chacun des quatre premiers buts parisiens, avec notamment une grosse frappe des vingt mètres, après une prise de balle autoritaire, sur le second but. Il a montré de la personnalité et une vraie emprise sur son collectif, alors qu'il a souvent été la cible de petites fautes des Belges qui auraient pu le faire sortir de son match. Très dominant techniquement, il a éclairé le jeu des siens tout du long de la soirée.
Cavani : peut-être le seul Parisien à avoir, un peu, raté son match. On l'a beaucoup vu permuter avec le reste des attaquants Parisiens lors de la première demi-heure et, dans la lignée de son match de vendredi, se dépenser sans compter lors de l'ensemble des quatre phases du jeu parisien. Mais il a connu du déchet dans les derniers mètres pour, lui aussi, gonfler ses statistiques, alors que ses coéquipiers l'ont parfois mis dans de très bonnes conditions. Il sortira probablement frustré de ce match, qui a été une fête pour tous les offensifs, sauf pour lui, par maladresse et en difficulté pour combiner avec les siens.
