Le PSG s'est imposé 6-1 contre Angers dans une partie pas aussi facile que le score ne l'indique. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Navas : S'il a encaissé son premier but de la saison sur une tête où il ne peut rien faire car abandonné par sa défense, il n'a dans l'ensemble eu que peu d'arrêts à effectuer. Il sort toutefois de façon décisive face à Bahoken alors que le score n'était encore que de 1-0, n'hésitant pas à se sacrifier physiquement pour garder son but inviolé. Pas très à l'aise sur une sortie aérienne plus tard dans le match, il va malgré tout récupérer la faute à l'expérience.
Florenzi : L'Italien confirme, match après match, qu'il est bien plus doué pour attaquer que pour défendre. Auteur d'un but superbe pour ouvrir le score avec un enchaînement technique de haute volée, il n'est pas loin du doublé avant la pause d'une tête puis est encore impliqué sur le 3-0. Il n'est pourtant pas si souvent monté sur son flanc et n'a pas forcément beaucoup été utilisé par ses partenaires, c'est dire son niveau de justesse dans les derniers mètres adverses. Défensivement, l'affaire a en revanche été bien plus compliquée et il oublie totalement Bahoken sur une des grosses occasions adverses. Il a aussi régulièrement été en difficulté face aux dribbles d'Aït-Nouri, comme lors des matches précédents. Son talent est indiscutable mais son poste peut en revanche être remis en cause : est-il vraiment en mesure de jouer arrière droit d'une défense à quatre ?
Dagba l'a remplacé pour la fin de match et il a été l'auteur d'un bon centre pour Icardi qui aurait pu lui valoir une passe décisive.
Marquinhos : Le capitaine parisien enchaîne en défense centrale et il va dans l'ensemble livrer une partie assez neutre au cours de laquelle il a plus contrôlé les attaques adverses qu'il n'a réellement eu besoin d'intervenir. Il se signale tout de même en bien au quart d'heure de jeu et juste avant la pause mais son positionnement est à revoir sur l'action qui permet à Bahoken de défier Navas puisqu'il ouvre la porte du but, même si Kimpembe n'est pas forcément très clair non plus. Sa vitesse a aussi fait du bien sur certains contres et il a régulièrement dû compenser les absences de Florenzi.
Kimpembe : Dans la lignée de ses derniers matches, il se montre immédiatement saignant et dominant, imposant son impact à tous les adversaires qui se présentent dans sa zone, et il n'hésite pas à aller haut si nécessaire. Il signe aussi un gros retour avant la pause mais était sorti à contre-temps sur la tête de Bahoken et n'est pas exempt de tous reproches sur le duel qui oppose l'attaquant à Navas. En seconde période, il va encore se montrer bon voire très bon dans l'ensemble, avec plusieurs interventions pas simples mais pourtant bien réalisées.
Diallo l'a remplacé pour la fin de match, un changement récurrent, et il a fait face à Diony sans trop de souci, signant un bon quart d'heure de jeu.
Bakker : Son centre complètement raté d'entrée ne l'a pas aidé et a possiblement été la raison pour laquelle ses partenaires l'ont si souvent oublié durant un bon moment, Verratti étant pratiquement le seul à le servir. Ses limites techniques vont aussi peser mais Bakker va réussir à rester dans son match et il est même l'auteur d'une belle passe décisive pour Draxler à l'heure de jeu d'un centre en retrait parfait. Défensivement, il a dans l'ensemble fait le travail et a gagné la plupart de ses duels, se montrant solide à défaut d'être génial. Sur le but encaissé, il paraît fautif mais se retrouve à devoir gérer deux joueurs, signe d'une désorganisation collective qui ne peut lui être imputée.
Paredes : Positionné dans un double pivot avec Verratti mais un cran plus bas que l'Italien, il va aider à la circulation du ballon en général mais crée dans l'ensemble assez peu de décalages et s'efface trop devant Verratti. Il n'est pas mauvais pour autant mais peine un peu à donner du rythme avec ses multiples touches de balles. Après la pause, il pèse moins même s'il va encore avoir un certain impact défensif. S'il n'est pratiquement jamais parvenu à casser les contres très haut sur le terrain, il va dans l'ensemble avoir un réel impact à la récupération du ballon plus bas sur le terrain.
Gueye l'a remplacé pour la dernière demi-heure et ses courses ont immédiatement fait du bien à une équipe qui commençait à se couper en deux. Il s'est pour une fois plutôt bien intégré dans le jeu et n'a pas dénoté avec le ballon. Si souvent apparu en manque de confiance ces derniers mois, il n'a pas hésité à tenter sa chance et cela lui a souri avec un but un brin chanceux. Après une année 2020 compliquée, Gueye semble aller mieux.
Verratti : Placé à gauche de Paredes et légèrement plus haut que l'Argentin, l'Italien va beaucoup faire vivre le ballon durant la première mi-temps et sa bonne relation avec Neymar va régulièrement lui permettre de le trouver devant lui et dans de bonnes conditions. Il implique aussi ses autres partenaires et gratte bon nombre de ballons, particulièrement en première période. Moins créateur et créatif après la pause, il se retrouve alors dans un rôle de milieu aux tâches plus obscures, courant beaucoup pour compenser les distances entre les lignes. Paris va retrouver de la maîtrise sur la fin et cela a permis au Hibou de mettre un point final mérité à son bon match.
Sarabia l'a remplacé et il a immédiatement su être décisif d'un centre parfait pour Mbappé. De quoi le relancer un peu ?
Draxler : Milieu offensif droit en théorie mais rapidement très axial, il se montre particulièrement inspiré dès ses premiers ballons et devient rapidement un bon soutien pour les autres, notamment Neymar. A l'image du PSG, il s'endort après 20 minutes mais se réveille sur la fin de la première période puis enchaîne bien. Déjà dans le coup du 1-0, il est largement impliqué sur le 3-0 en décalant Florenzi avant de s'offrir un but qui récompense sa belle prestation. Il sort à l'issue d'une bonne heure de jeu en général, même si son repli défensif a encore été un peu alternatif. Par rapport à il y a quelques mois, c'est un tout autre Draxler, bien meilleur.
Herrera l'a remplacé et a repris le même rôle de joueur très libre. Lui aussi s'est baladé entre les lignes mais sans la fluidité de l'Allemand. Il finit la partie un cran plus bas mais la rencontre était déjà finie vu le score. Défensivement, il n'a pas forcément très bien su se mettre en évidence.
Neymar : Milieu offensif gauche mais forcément au coeur du jeu, il combine bien avec ses partenaires en début de partie mais tente de plus en plus de choses, devenant bien trop gourmand, et fait même pratiquement n'importe quoi au moment où il marque le second but parisien. Cela le relance et, après un ballon parfait offert à Florenzi avant la pause, il s'offre un doublé dès la reprise. Plus juste et bien inspiré en général après la pause, il va mieux distribuer le jeu et faire briller tout le monde puisqu'il est impliqué sur les trois derniers buts, à chaque fois en étant au coeur de l'action. Encore du très bon Neymar donc, et un compteur de buts enfin débloqué !
Mbappé : Le génie français a longtemps semblé être celui qui semblait le plus frustré du match, fâché de ne pas réussir à être trouvé en bonne position par ses partenaires. C'est finalement Sarabia qui va lui permettre de marquer d'une reprise imparable et cela conclut bien un match pas toujours pris par le bon bout. Dans l'ensemble pas très inspiré balle au pied, il est pourtant l'auteur d'une passe décisive parfaite à Neymar à l'issue d'une énorme percée. Jouant un peu par intermittences et à contretemps du reste de l'équipe, il va aussi un peu se perdre dans son envie de marquer avant de se retrouver à la fin. Un match compliqué à lire pour le jeune attaquant, intéressant mais peut-être pas encore totalement à l'aise dans ce rôle très à gauche non plus.
Icardi : S'il n'a pas marqué, il s'est bien battu durant toute la partie et a réussi à avoir une vraie présence même sans toucher beaucoup le ballon. La défense a dû le surveiller en permanence et il a occupé le premier poteau comme son coach lui avait demandé. Il a eu bien du mal dans l'ensemble à être trouvé malgré tout et il ne s'est ainsi procuré aucune occasion avant un centre de Dagba en toute fin de partie. Il est aussi au départ du sixième but mais le bilan reste maigre et, après deux matches où il était apparu sur une courbe ascendante, cette dernière ne se confirme pas vraiment.
