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PSG/Bayern (0-1), les performances individuelles

Publié le mercredi 14 avril 2021 à 3:58 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 1-0 contre le Bayern mais se qualifie malgré tout pour les demi-finales à l'issue d'un match incroyable. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : Bombardé tout au long du match aller, le Costaricien a au contraire vécu une première demi-heure plutôt tranquille avec des ballons captés facilement. Il a ensuite subi un dernier quart d'heure plus compliqué où il a dû s'employer à plusieurs reprises, et dans différents styles, et il n'a pu faire de miracles sur le but. En seconde période, il n'a pas vraiment eu d'arrêts à faire à proprement parler mais a régulièrement été sollicité avec une sortie dans les pieds de Müller, quelques centres très dangereux qu'il capte ou repousse et du jeu au pied où il a tenté de jouer court avant d'allonger quand il ne trouvait plus de solutions à proximité.

Dagba : C'est bien le jeune latéral droit vu à Munich qui a été reconduit par Pochettino et Dagba a fait mieux après avoir déjà été intéressant à l'aller. Cette fois-ci, il a dans l'ensemble mieux su gérer l'incroyable vivacité de Coman, à l'exception du dernier quart d'heure avant la pause où l'ailier du Bayern est parvenu à prendre de la vitesse et l'a alors éliminé plus facilement. Le reste du temps, Dagba s'est accroché, n'a jamais lâché le Français en le serrant le plus possible et a formidablement bien tenu dans le duel malgré un carton jaune reçu qu'il a très bien géré. Avec le ballon, il a réussi un excellent début de match en se montrant très inspiré techniquement avant d'être un peu moins en réussite par la suite. Sa mission était ailleurs, dans ce duel défensif, et il l'a menée à bien.

Danilo : Le défenseur central droit de fortune continuait son intérim en l'absence de Marquinhos et il a encore rendu une bien belle copie. Il y a forcément bon nombre de ballons repoussés dans les airs mais aussi un nombre non négligeable au sol, quand le Portugais fait parler son placement pour intercepter et, souvent, dégager au loin. Même quand Coman est arrivé lancé, il a réussi à gérer des situations compliquées. C'est dans la partie avec le ballon que Danilo a finalement été le moins convaincant. S'il s'est souvent appliqué et montré prudent, les rares risques qu'il a pu prendre dans ses transmissions n'ont pas du tout été payants.

Kimpembe : Après un début de match où il a touché beaucoup de ballons, il s'est ensuite concentré sur la partie défensive de son rôle et a encore été un peu alternatif, comme à l'aller. Il y a, forcément, son attitude trop attentiste sur le seul but du match où il est dominé par Choupo-Moting ou encore une sortie à contre-temps face au même Choupo qui ouvre le chemin du but mais Kimpembe a aussi réussi de bonnes choses, comme plusieurs sauvetages dans la surface ou quelques interventions judicieuses. Pas un grand match de sa part, mais ce n'est pas forcément un hasard si Danilo a évolué à ses côtés dans un tel confort. 

Diallo : Le latéral gauche s'est très vite retrouvé dans le duel face à Leroy Sané qui a finalement rythmé tout son match. Face au virevoltant ailier allemand, il a dans l'ensemble été solide et pris le meilleur face à son adversaire direct. Toujours très concentré défensivement, il ne lui a pratiquement rien laissé à l'exception de quelques accélérations où l'ailier a passé la seconde et est passé. Avec le ballon, Diallo est peu monté mais il a régulièrement placé son petit dribble de dégagement face au pressing adverse, ce qui a permis à son équipe de souffler. Il sort malheureusement sur blessure à l'heure de jeu.

Bakker est entré dans un match compliqué et il a immédiatement tenté d'apporter de l'impact dans les duels mais s'est retrouvé face à l'intensité énorme du match, donc à contre-temps. C'est allé mieux au bout de quelques minutes et, s'il a moins bien gêné Sané que n'avait su le faire Diallo, il a à peu près assuré au final même s'il est certes déposé à deux reprises de façon bien visible. Dans les airs, son apport a notamment été appréciable.

Gueye : Déjà capital à l'aller, le milieu de terrain sénégalais l'a tout autant été sur le match retour, montrant tout au long du match toutes ses qualités, mais aussi certains de ses défauts. En début de partie, c'est surtout par des interceptions bien senties et des retours importants qui font autant de bien à Paris que de mal à Munich qu'il a brillé, empêchant plusieurs occasions franches adverses. En seconde période, il a été dans un registre légèrement différent et plus dans le combat au corps-à-corps, notamment avec Kimmich auquel il a imposé un défi physique énorme. Le Sénégalais a alors été une sangsue terrible dans les duels, ne lâchant pas le moindre espace tout en pressant en permanence le porteur du ballon. Il a ainsi empêché un nombre incroyable de frappes adverses depuis l'entrée de la surface et fait un bien fou à son équipe. Avec le ballon, il a réussi de très bonnes choses, même dans ses transmissions vers l'avant, mais il a aussi perdu plusieurs ballons importants de relance qui ont failli coûter cher. C'est bien là le seul point négatif de son énorme match de milieu défensif. 

Paredes : Le consommateur de ballons qu'est l'Argentin l'a probablement moins touché qu'il ne l'aurait aimé mais il n'en a pas moins signé un match de très belle facture. S'il a peu touché le cuir, il l'a remarquablement utilisé pratiquement à chaque fois. En première période, il a notamment réussi quelques sorties de balles incroyables avec Di Maria et Neymar et a encore lancé quelques belles attaques par la suite. C'est finalement un peu son volume de jeu général qui peut lui être reproché alors que Paris en aurait eu besoin. Mais Paredes a compensé par d'autres atouts inattendus. Il a été rude à souhait dans les duels, taclant avec une férocité rarement vue, et il a sauvé plusieurs ballons chauds dans la surface même s'il est complètement passif sur l'ouverture du score au moment où Alaba allume Navas de près. Le petit plus de sa prestation a été son incroyable capacité à créer des fautes en sa faveur là où il n'y avait pourtant pas grand-chose, allant même jusqu'à obtenir un coup franc quand c'est Navas qui l'a percuté. L'arbitre l'avait à la bonne et Paredes en a superbement profité. Le tout sans prendre le moindre carton. 

Di Maria : L'ailier parisien avait sorti le costume des grands soirs et Alphonso Davies n'est pas près de l'oublier. Le gaucher argentin a littéralement étalé au visage de son adversaire direct sa délicieuse technique, ses petits appuis, ses dribbles courts, ses contrôles impossibles et son sens de la passe. Avec Neymar, il a notamment réussi quelques enchaînements techniques tout bonnement exceptionnels qui ont mis la défense au supplice. Di Maria ne s'est pas arrêté à ça et a encore une fois donné un nombre incroyable de bons ballons, que ce soit pour Neymar ou Mbappé, à droite comme à gauche ou dans l'axe quand il dézonait. A cette performance offensive de tout premier ordre, il a ajouté une pugnacité défensive qu'on ne lui connaissait plus. En lieutenant de Neymar, il a signé un très grand match.

Herrera l'a remplacé pour les dernières minutes et il s'est mis dans le combat immédiatement avec un carton jaune et quelques passes pour tenir le ballon.

Draxler : Aligné sur le flanc gauche comme à l'aller, l'Allemand a démarré timidement la partie et a surtout tenté de jouer en déviation en une touche de balle, comme s'il souhaitait accélérer le jeu le plus possible plutôt que d'entrer vraiment dans sa partie. Cela a duré un bon moment et, s'il a aussi réussi quelques gestes d'éclat comme son petit numéro au départ de l'action qui se finit par le poteau de Neymar, il a mis du temps à s'insérer vraiment dans le jeu collectif parisien, montrant les mêmes difficultés qu'à Munich à aller franchement de l'avant. Son match est donc assez moyen d'un point de vue offensif, malgré des bonnes choses, tandis que sa prestation défensive a été aussi irrégulière. En général appliqué, Draxler a aussi régulièrement manqué d'agressivité pour gagner des duels.

Kean l'a remplacé pour les 20 dernières minutes, une entrée poste pour poste, il a enchaîné les mauvaises décisions sur ses premiers ballons avec notamment un contre qu'il gâche littéralement. C'est allé un peu mieux par la suite et il a pu faire parler sa puissance pour faire mal à l'adversaire, n'hésitant pas non plus à défendre. 

Neymar : Après sa finale ratée à Lisbonne, le Brésilien a pris sa revanche sur le Bayern, à l'exception d'un Manuel Neuer décidément invincible face à lui. Car si Neymar n'a pas trouvé le chemin des filets malgré quatre grosses occasions, il a malgré tout été l'auteur d'un match d'une immense qualité. Très bien entré dans la partie, il s'est baladé entre les lignes et a joué terriblement juste, comme à l'aller. Inarrêtable pour les défenseurs qui n'ont souvent trouvé d'autre solution que de faire faute pour l'arrêter, il a notamment signé une première période de très haute volée. Solution permanente pour son équipe, il a fait un bien fou en assumant en permanence de prendre le ballon sans jamais le perdre. Bien que moins régulier dans sa brillance en seconde période, il a malgré tout continué de produire régulièrement des actions de classe mondiale et de provoquer des fautes adverses. En fin de partie, il a aussi parfois un peu manqué de lucidité, possiblement par manque de rythme, mais a signé une de ses meilleures performances à Paris. Du très grand Neymar, même s'il aura manqué un but pour parachever cette symphonie légèrement inachevée.

Mbappé : Le si redouté attaquant parisien a bel et bien été une grosse menace pour l'arrière-garde du Bayern qui n'a pas hésité à jouer le hors-jeu pour le mettre hors-course. Il faut bien reconnaître que cela a souvent fonctionné puisque Mbappé n'a pas eu la moindre occasion au final, même s'il s'en est parfois fallu de peu et qu'il a parfois semblé proche de faire basculer le match. Le génie français n'a pas hésité à s'excentrer pour faire des différences et cela a en revanche failli payer à plusieurs reprises, notamment lorsqu'il a ensuite servi ses partenaires. En seconde période, il a été moins trouvé et a aussi mal joué quelques coups, notamment sur la fin. En revanche, il a aussi plus défendu que d'habitude avec des grandes courses jusque dans le couloir gauche pour compenser des pertes de balle. Une belle attitude collective dans le ton de son match.


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