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PSG/Guingamp (2-2), les performances individuelles

Publié le lundi 30 avril 2018 à 1:08 par Iaro
Le PSG n'a pu faire mieux que 2-2 face à Guingamp en clôture de la 35ème journée de Ligue 1. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens, au cas par cas.

Areola : lancé dans une course contre la montre pour convaincre les décideurs du club de lui renouveler leur confiance la saison prochaine, la prestation du soir du portier parisien a marqué un léger creux dans une fin de saison en boulet de canon. Il a gardé sa cage inviolée pendant presque une mi-temps face à des Guingampais qui poussaient, sans avoir réellement été mis en difficulté jusqu'à lors. Si Blas nettoie sa lucarne sans qu'il n'y ait rien à redire avant le repos, Briand le trompe entre ses jambes sur le 0-2, action sur laquelle il y avait mieux à faire alors qu'il tentait de boucher l'angle. Dans le jeu au pied, il a été précieux face à des Bretons qui pressaient haut. Une soirée en demi-teinte, donc.

Dani Alves : impliqué mais en grande difficulté à droite face au défi physique proposé par Thuram, il a été en difficulté et il s'est souvent fait bouger au duel. Emery lui a rendu un service en le re-positionnant dans l'axe après l'heure de jeu et un deuxième match a pu commencer pour le Brésilien, qui a contribué à mettre l'intensité qui a longtemps manqué aux siens. Si tout n'a pas été réussi et qu'il a commis trop de fautes, il aura réalisé une dernière demi-heure plus conforme à ses standards.

Thiago Silva : le Brésilien a été dans le ton de ses trois derniers mois, solide et présent sur les actions chaudes pour boucher des angles et se mettre sur les bonnes trajectoires, face à des visiteurs très entreprenants dès les débuts. Très bon à la relance, autoritaire au duel, il lui aura juste manqué l'influence nécessaire pour rayonner jusqu'aux siens, complètement à la rue au milieu de terrain, notamment en première période. Sur le second but de Guingamp, il est aspiré au premier poteau mais sans que ça puisse entièrement lui être reproché, les responsabilités étant partagées avec Areola, Kimpembe et surtout Lo Celso.

Kimpembe : le gaucher peroxydé de l'axe de la défense parisienne a justifié sa nouvelle titularisation, en complétant à merveille son capitaine. L'axe défensif, solide et retardant l'échéance jusqu'aux arrêts de jeu de la première période, a été la seule satisfaction du premier acte, c'est dire les difficultés du PSG ce soir. Il a cherché à partager les responsabilités à la relance avec le Brésilien (en témoigne ses 94 ballons disputés, record du match), même s'il a parfois connu du déchet. En fin de match, ses dépassements de fonction balle au pied ont eu un vrai apport, face à des Guingampais en mal de jus pour s'interposer.

Kurzawa : dans le ton pendant le premier quart d'heure, occupant les bonnes zones et combinant bien avec ses coéquipiers, il va progressivement perdre ses moyens et basculer du côté obscur de la force. Peu en vue, parfois approximatif techniquement, on le retrouvera sur une tête loupée en bonne position peu avant la mi-temps, et un centre réussi pour Mbappé en deuxième. Cela reste quand même maigre et il n'a certainement pas bousculé la hiérarchie du moment à son poste.

Thiago Motta : première titularisation pour le vétéran du milieu de terrain depuis le funeste PSG-Real de début mars, et l'Italo-Brésilien a peiné. L'ancien de l'Inter n'a plus ses jambes d'antan et en dépit d'efforts visibles à la récupération, il a été en grande difficulté dans les transitions défensives. Surtout, il a adressé plusieurs passes approximatives, qui ne rentreront pas dans la ligne "ballons perdus" de ses statistiques mais qui ont mis ses coéquipiers en difficulté, autant de loupés inhabituels pour lui. Nkunku l'a remplacé peu après l'heure de jeu, entrant à gauche de l'attaque, et s'il a peu été trouvé, il a apporté son volume de courses et des efforts à la récupération.

Lo Celso : l'Argentin a connu un match en deux temps. Longtemps anonyme, avec un volume de course inquiétant, peu de disponibilité pour le porteur et de dépassement de fonction, signes d'un manque d'envie qui ont interpellé. Il a touché le fond en perdant un ballon en positionnant basse, à l'origine de l'action du 0-2 pour les Guingampais, certes avec peu de mouvement autour de lui. Visiblement réveillé par son erreur, il a plus fait dans les 20 dernières minutes que dans les 70 précédentes, avec des remontées de balle autoritaires et de l'énergie apportée dans l'entre-jeu, en bref tout autre chose. C'est d'ailleurs lui qui vient gratter la faute du penalty qui relance les siens. On retiendra le positif, sa personnalité, et il aura été le meilleur symbole d'un PSG en deux temps ce soir.

Draxler : l'Allemand a traversé les 50 minutes de son match comme un fantôme, dans la même veine que Lo Celso à ce moment de le partie, mais en pire. Léthargique, absent de tous les bons mouvements des siens, systématiquement en petite foulée sur les pertes de balle parisiennes alors que le manque d'équilibre parisien sautait aux yeux, personne n'a regretté sa sortie prématurée sur une alerte au mollet. Pastore a donc disputé presque toute la seconde période et s'il a raté des passes, il a au moins apporté autre chose en termes d'envie et de disponibilité. Impliqué sur plusieurs combinaisons intéressantes des siens, il aurait pu égaliser à 1-1 suite à un très bon appel, bien servi par Alves, mais sans réussite, Johnsson bouchant bien l'angle.

Mbappé : un vrai soir sans pour le feu follet parisien, pas en réussite face aux défenseurs guingampais et notamment à Ikoko, très bon face à lui en uns contre un. D'abord trop timoré dans ses prises de risque, il a tenté de prendre des responsabilités au fil du match mais il n'est pas passé. Et quand il s'est retrouvé en position de conclure dans la surface, il s'est complètement loupé en s'emmêlant les pinceaux (66ème), ou bien il a été privé d'un but valable sur un hors-jeu inexistant (54ème). Un soir à oublier pour l'ancien monégasque...

Di Maria : ...mais pas autant que la soirée de l'ancien de Rosario, qui a à peu près tout raté en première période avant d'être totalement inexistant en seconde, à croire qu'il n'était pas revenu des vestiaires. Si on ajoute à tout cela des coups de pied arrêtés mal tirés, on peut considérer qu'il est complètement passé au travers de sa soirée. Meunier, sifflé avant le match et à son entrée, l'a remplacé et s'il a d'abord été en difficulté dans des positions basses, Thuram le mettant lui aussi en échec, c'est dans les derniers mètres qu'il a été plus intéressant, comme souvent. Souvent bien trouvé, décalé et parfois lancé, il amène le but égalisateur d'un belle inspiration, centrant de l'extérieur du pied sans contrôle pour Cavani. Lui aussi a apporté une dose d'intensité salutaire.

Cavani : la soirée s'annonçait très longue pour l'Uruguayen, qui a touché son premier ballon... à la 25ème minute, signe des difficultés des siens. Pas plus en vue ni en réussite jusqu'à son doublé, il a au moins eu l'énorme mérite de ne pas compter ses efforts sur les phases de transition défensive, occasionnant plusieurs scènes un brin surréalistes où on l'a retrouvé dépassant en sprint Draxler, Lo Celso et consorts jusqu'à sa moitié de terrain pour récupérer le cuir. Jusqu'au bout, il aura eu le mérite de se battre et d'incarner l'idée d'un PSG qui ne voulait pas perdre cette saison en Ligue 1 sur sa pelouse, et il a été récompensé d'un doublé, d'un pénalty bien exécuté puis d'une tête opportuniste, en bonne position.


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