Dans un match avec deux mi-temps bien différentes, le PSG s'est finalement imposé 2-1 contre la Juventus de façon assez logique malgré tout. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Qu'il est dur de juger la prestation du gardien parisien ce mardi soir, tant il a alterné entre l'excellent sur pratiquement toute la rencontre et le très mauvais avec cette sortie aérienne ratée qui relance la Juve suite à une mauvaise lecture de sa part. Il a au moins vite réagi après cette erreur avec un énorme arrêt dans la foulée face à Vlahovic et, s'il s'est loupé dans les airs à une reprise, il a plutôt bien géré sa surface en général, en sortant même avec à-propos en début de partie. Au pied, il n'a connu aucune frayeur mais a eu du mal à trouver des partenaires libres quand il a fallu allonger le jeu.
Ramos : Le défenseur central espagnol a livré une partie contrastée si on s'en tient à sa stricte performance. Averti pour avoir dit ses quatre vérités à un ancien partenaire, réellement dominé dans les airs sur deux actions importantes dans la surface, il n'a pas tout réussi dans son match même s'il a aussi eu un rôle important sur plusieurs points chauds. Mais sa présence semble tellement déterminante pour ses partenaires qu'elle fait relativiser certaines errreurs et oublis. Là où d'autres tremblent, lui n'hésite jamais à mettre de l'impact et à secouer l'adversaire, assumant les risques pour lui tout en se muant en guide pour les autres.
Marquinhos : Le capitaine brésilien n'a pas vraiment levé les doutes nés de son début de saison moyen, mais il n'a pas tout raté non plus. S'il a été terriblement dominé par Vlahovic sur certains centres ou duels ce qui a forcé Donnarumma à quelques parades, il a tout de même plutôt bien géré la profondeur et les contres adverses, pas forcément deux domaines où il brillait ces derniers matches. Parfois un peu flottant dans son placement, il a malgré tout su sortir régulièrement des ballons chauds qui traînaient devant la défense. Il a également eu un peu plus d'impact à la relance, avec une superbe ouverture pour Mbappé en début de partie.
Kimpembe : Le gaucher des défenseurs parisiens aura encore une fois été le plus fiable, même s'il est un peu court sur le but de McKennie. Pour le reste, après une première période où il a été très peu sollicité, il a réussi un second acte plein. Sa présence a été salvatrice sur plusieurs centres et ballons qui traînaient dans la surface tandis que son impact dans les duels a fait du bien en fin de partie face à une Juve qui mettait des ballons dans la surface. Avec le ballon, il a été appliqué et tourné vers l'avant, à défaut d'être particulièrement tranchant.
Hakimi : Le latéral droit parisien a connu un match un peu particulier, étant à la fois en lumière par son excellence dans le déplacement, les combinaisons puis le centre sur le second but du PSG comme dans l'ombre avec parfois de longues minutes sans être sollicité. Toujours prompt à se porter à l'attaque, il n'a jamais négligé le repli pour autant et sa vitesse a été précieuse sur les contres adverses. Il a en revanche été moins bon pour défendre dans sa moitié de terrain, avec souvent trop d'espace laissé au centreur.
Mukiele l'a remplacé pour la fin de partie, il a certes signé un débordement intéressant d'entrée mais s'est ensuite complètement déchiré dans sa surface et aurait pu coûter cher.
Mendes : Rapidement entré dans la partie et présent dans la moitié de terrain adverse, le Portugais a vécu un match très marqué par son duel avec son adversaire direct Cuadrado. S'il a rarement été dominé dans les duels et l'a au contraire plutôt fait souffrir, notamment en début de seconde période, il a en revanche un peu trop laissé de liberté au Colombien quand celui-ci décidait de centrer, à l'image de l'énorme double occasion turinoise de la première période. Plus gênant pour Mendes, il est aussi dominé dans les airs par McKennie sur la réduction du score. Un match imparfait pour le jeune gaucher.
Vitinha : Bel et bien titulaire, il a rapidement montré ses qualités dans l'organisation du jeu et son incroyable capacité à être partout pour faire avancer le ballon. Tantôt devant Verratti, tantôt derrière lui, parfois proche de Neymar puis de Messi, le petit Portugais a été partout où il fallait pour rendre service à son équipe, étalant une nouvelle fois sa science du jeu sans ballon. Avec, il a en revanche parfois un peu manqué d'initiative et de prises de risque. Défensivement, il a en revanche eu du mal à protéger sa défense en première période mais a été très bon sur les seconds ballons par la suite, en récupérant de nombreux par son placement.
Danilo l'a remplacé pour la fin de partie et le grand gaillard a rapidement apporté de l'équilibre à une équipe qui commençait à en manquer. Sa présence athlétique fait du bien et il assure même techniquement.
Verratti : Averti et brillant, Verratti a bel et bien lancé sa saison de Ligue des Champions ! Organisateur n°1 du jeu parisien toujours aussi important pour sortir le ballon des zones les plus périlleuses et évidemment impeccable avec, l'Italien a régné dans l'entrejeu face à l'équipe qu'il supportait étant jeune. Toujours prompt à porter le ballon jusqu'à Neymar et surtout Messi, il est au départ du deuxième but et a souvent créé le premier décalage. Pas meilleur que Vitinha pour protéger l'axe de sa défense en première période, il a lui aussi su monter en régime défensivement et a gratté bon nombre de ballons dans la durée. Un match plein, encore.
Renato Sanches l'a remplacé pour la fin de partie, l'occasion pour lui de gagner un duel en puissance.
Messi : Après une prestation stellaire à Nantes samedi, l'Argentin n'a pas vraiment confirmé son excellent début de saison en Champions League. Si inspiré dans le jeu ces dernières semaines, il n'a pas vraiment eu la même influence ce mardi, peinant à trouver des solutions face au bloc turinois. Il a bien délivré deux passes qui auraient pu être décisives pour Mbappé après la pause mais il a semblé en retenue durant toute la soirée, un peu à l'image de l'attaque parisienne au final. Quelques jolies actions individuelles et conduites intéressantes ou encore une certaine présence défensive ne font pas non plus oublier cette dernière demi-heure où il s'efface.
Soler l'a remplacé pour la fin de match et est entré comme milieu relayeur, permettant de changer de système. Il s'est signalé sur une seule action, avec un excellent appel non servi qui se transforme en course contre-productive. Pas illogique d'être un peu perdu pour un joueur qui jouait ses premières minutes dans une fin de rencontre tendue.
Neymar : Contrairement à Messi, le Brésilien a confirmé sur la plus grande des scènes son retour au premier plan en signant une prestation de tout premier plan. Sa louche géniale à destination de Mbappé sur l'ouverture du score restera forcément la cerise sur le gâteau mais tout son match a été bon. Même pas forcément servi dans des zones intéressantes, il n'a jamais perdu le fil de son match et a su trouver l'équilibre parfait entre sa fantaisie naturelle et le besoin de ne pas perdre le ballon. Rarement le Brésilien n'avait joué aussi juste à Paris, couplant cette tonalité offensive parfaite à un investissement défensif de premier ordre. Sa superbe volée en fin de match aurait mérité un but.
Mbappé : Ses deux occasions ratées de la seconde période laissent un goût amer en bouche, le Français s'affichant comme trop égoïste en privilégiant la quête du triplé à une passe facile pour Neymar, mais il n'est pas juste de ne garder que ces deux ratés en tête. Car avant de se louper, Mbappé avait réussi une première période exceptionnelle, marquée par deux buts superbes où il est autant impliqué à la construction qu'à la conclusion avec ses deux belles volées. Trop fort pour cette Juve sur chacune de ses prises de balles, son match a possiblement basculé au moment où Bremer est venu le fracasser par derrière. La seule façon d'arrêter le prodige ?
