Le PSG s'est imposé 2-1 contre le Kawasaki Frontale pour son deuxième match amical de la saison grâce à des buts de Lionel Messi et Arnaud Kalimuendo, un par mi-temps. Retour sur les principaux points marquants de cette rencontre.
Une gestion très précise des temps de jeu de l'effectif
Pour cette première rencontre amicale au Japon cinq jours après la première à Saint-Germain contre Quevilly (2-0), Christophe Galtier a suivi une ligne directrice très claire concernant les temps de jeu des joueurs alignés. L'équipe de la première période, celle des titulaires, a vu les joueurs ayant repris seulement le lundi 11 juillet être titulaires pour la première fois mais sortir dès la pause : c'est notamment le cas de Mbappé, Kimpembe, Hakimi et Nuno Mendes. Plus Neymar qui n'avait pas joué le premier match.
Les joueurs titulaires ayant repris dès le 4 juillet ont quant à eux eu droit à une heure de jeu pile, soit Donnarumma, Marquinhos, Sergio Ramos, Vitinha et Messi. Ils ont alors été remplacés par Danilo (revenu tardivement) , le jeune Zaïre-Emery mais aussi par les bannis malgré tout convoqués a Japon (Kehrer, Icardi ou encore Rico). On notera aussi au passage que Sarabia et Kalimuendo, entrés à la pause, passent donc déjà devant Icardi dans la hiérarchie.
L'anomalie de cette gestion des temps de jeu concerne en fait... un banni, à savoir Idrissa Gueye. Le milieu sénégalais est le seul joueur à avoir joué 90 minutes mais c'est probablement dû aux absences puisque ni Verratti ni Paredes, tous deux blessés en fin de saison passée, n'étaient présents sur la feuille de match.
Du 3-4-1-2 pour tous
Si Christophe Galtier travaille deux systèmes à l'entraînement, alternant entre un 3-4-1-2 et un 4-3-3, c'est uniquement le premier qui a été utilisé ce mercredi midi, et ce aussi bien par les titulaires que les remplaçants. Une nouvelle fois, c'est Lionel Messi qui était le n°10 du système, et ce malgré le retour de Neymar dans le onze de départ. Le Brésilien a certes parfois décroché pour occuper le rôle et cela n'a pas forcément été très concluant, les deux se marchant régulièrement sur les pieds.
De façon plus étonnante, l'entraîneur parisien a maintenu le même système de jeu une fois l'Argentin sorti à l'heure de jeu. C'est alors Pablo Sarabia, entré comme attaquant un quart d'heure plus tôt, qui a repris le rôle et s'en est plutôt bien surpris avec quelques bonnes orientations. Contrairement au match précédent, il faut d'ailleurs noter que Messi est resté très haut sur le terrain, décrochant peu et laissant les joueurs lui apporter le ballon. Ce qui n'a forcément pas toujours été bien fait.
La révolution Galtier n'a logiquement pas encore eu lieu
Si Mauricio Pochettino a été remplacé par Christophe Galtier sur le banc, l'équipe des titulaires vu en première période ressemblait tout de même furieusement à celle de la saison passée, ce qui est logique puisque Vitinha était le seul nouveau. Mais le PSG qui peine à accélérer, qui manque de courses à vide, qui s'agglutine dans l'axe où jouent ses stars de façon alternative était encore là.
Les transitions défensives n'étaient pas beaucoup plus maîtrisées et c'est par sa qualité technique supérieure, plus que par son organisation nouvelle, que le PSG a su se créer des occasions. Sur les attaques placées des adversaires, l'équipe de Christophe Galtier se retrouve désormais en 5-2-0-3 plutôt qu'en 4-3-0-3 la saison passée, ce qui ne change nullement le problème même si Neymar ou Messi sont parfois redescendus défendre.
Il faut tout de même noter quelques points positifs : le pressing parisien entrevu contre Quevilly s'est en partie confirmé avec quelques bonnes séances qui ont abouti à des ballons récupérés très haut, permettant ainsi aux attaquants parisiens de se retrouver en bonne position. Hakimi semble aussi avoir profité de ce changement de système et est régulièrement trouvé lancé, notamment par Messi ou Mbappé.
Quelques individualités au-dessus du lot
Comme lors du premier match, quelques joueurs se sont signalés en bien durant cette partie. Dans les buts, Gianluigi Donnarumma a ainsi été l'auteur d'une belle prestation avec des sorties dans l'ensemble maîtrisées et un gros arrêt sur une frappe de loin. Dur de citer un joueur spécialement bon en défense tandis que le milieu a aussi souffert de l'écart entre les lignes, Vitinha ne parvenant à connecter l'équipe qu'en début de partie. Sur les côtés, Hakimi et Bernat ont en revanche montré de bonnes choses et ils sont logiquement récompensés par une passe décisive chacun.
En attaque, Mbappé avait déjà des jambes mais n'a pas fait de miracles tandis que Neymar a brillé sur quelques passes mais n'était pas plus précis devant le but. Parfois un peu effacé dans le collectif mais souvent bien placé, Messi a dans l'ensemble confirmé sa bonne prestation du dernier match même s'il a été moins saignant sur ses dribbles dans la fournaise. Après la pause, Sarabia a fait preuve d'une belle justesse tandis que c'est Kalimuendo qui a le plus brillé. Outre son but, il a surtout enflammé le côté gauche par ses courses et ses percussions. Et à l'heure du bilan, il est celui qui a marqué le plus de points.
