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PSG/Leipzig (3-0), les performances individuelles

Publié le mercredi 19 août 2020 à 4:47 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 3-0 face au RB Leipzig en demi-finale de la Ligue des champions, Paris ne laissant aucune chance aux Allemands en étant supérieur dans tous les domaines. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.

Rico : Le gardien remplaçant parisien n'a toujours pas encaissé le moindre but en Ligue des champions cette saison après trois matches joués et il a donc largement rempli sa mission. Leipzig ne l'a pas non plus véritablement sollicité puisqu'il n'a eu que deux frappes cadrées à capter avant la pause, toutes deux sans aucune difficulté, plus une sortie au pied bien gérée et c'est seulement une tentative puissante d'Angelino en fin de partie qui l'a légèrement mis en difficulté. Pour le reste, il est resté sobre dans ce qu'il a fait, tant dans les relances que les sorties aériennes.

Kehrer : L'arrière droit de la défense parisienne n'a pas vraiment réussi sa partie dans l'ensemble, sans se montrer mauvais pour autant. Défensivement, il a dans l'ensemble plutôt fait le boulot, avec toujours sa présence aérienne dominante, et a bien géré Nkunku. Toujours prompt à aller au duel, il a aussi réussi quelques retours dans l'axe intéressants et a laissé peu de centres passer. Avec le ballon, cela a en revanche été une toute autre histoire et Kehrer a régulièrement eu du mal : peu de montées et bien peu de centres réussis mais surtout des problèmes récurrents de fiabilité technique ennuyeux à ce niveau de compétition.

Thiago Silva : Sa paire avec Kimpembe était évidemment reconduite et elle a une nouvelle fois donné largement satisfaction. Le match du capitaine est dans l'ensemble de belle qualité, avec une présence aérienne permanente des plus agréables et des couvertures assurées avec son à-propos habituel. S'il est devancé par Poulsen sur la plus grosse occasion adverse, il va aussi faire beaucoup de bien en début de seconde période quand Leipzig va pousser et acculer le PSG sur son but. Son sens du placement et de l'anticipation fait alors merveille. Dans la relance, il a été plus entreprenant que dernièrement, n'hésitant pas à ouvrir vers le côté droit.

Kimpembe : Le gaucher a encore été l'auteur d'une grosse performance européenne même s'il faut bien souligner ses deux erreurs du soir : une grosse faute évitable devant la surface et un carton jaune par sacrifice juste avant la pause. Pour le reste, il était dans un grand soir et a repoussé bon nombre de tentatives adverses : un pied qui traîne par-ci, un dégagement engagé et précieux par-là, il a été sollicité et a pratiquement toujours parfaitement répondu. Même averti, il a fait preuve d'une belle maîtrise pour défendre proprement, à l'exception d'un tacle sur Schick. Dans la relance, il a encore une fois été fortement responsabilisé et a sorti une prestation majuscule, ne ratant pratiquement rien.

Bernat : Ce n'est pas encore le meilleur Bernat et cela se voit à son volume de courses encore inférieur à ce qu'il peut proposer mais l'Espagnol a dans l'ensemble plutôt bien tenu son couloir. Il n'était pourtant pas aidé par ses partenaires : Mbappé était dans un mauvais jour tandis que Paredes était régulièrement dépassé par les contres adverses. Souvent abandonné, Bernat a pourtant rarement coulé dans ce rôle pourtant compliqué à gérer, s'offrant même une seconde période plus aboutie que la première. Et comment ne pas souligner, une nouvelle fois, son incroyable capacité à être décisif dans les matches qui comptent. Après avoir buté sur le gardien, il est bien présent pour marquer le but qui scelle le match. Et de la tête qui plus est...

Marquinhos : Après avoir été le buteur du miracle face à l'Atalanta, il a été celui qui a placé le PSG sur la voie de la finale d'un coup de tête décroisé parfait. Sa première période va dans l'ensemble être très qualitative avec une belle activité pour protéger sa défense mais aussi une utilisation simple et efficace du ballon, avec beaucoup de passes en une touche qui empêchaient tout pressing. Il se loupe en revanche complètement en toute fin de mi-temps avec une erreur qui coûtera un avertissement à Kimpembe. Sa seconde période est aussi moins accomplie dans le jeu, avec deux ballons perdus qui coûtent cher, mais il va encore bien aider par sa présence sur les centres adverses. Après plusieurs matches moyens au milieu, il signe dans l'ensemble une performance bien meilleure et de bon augure pour la suite.

Herrera : Confirmé dans le onze de départ, l'Espagnol va justifier cette confiance tout au long du match et réussir, d'assez loin, ce qui est son meilleur match avec le PSG. Littéralement possédé au moment de presser les Allemands, il va régulièrement les mettre en difficulté et Mukiele tombera même tout seul face à lui sur le troisième but parisien. Généreux et volontaire comme jamais, il va aussi être précieux tactiquement et se retrouver au bon endroit au bon moment. Dans le jeu, il va ainsi se montrer bien inspiré et est proche de donner une passe décisive à Mbappé en début de partie. S'il va aussi avoir quelques mauvaises inspirations sous la pression alors qu'il fallait être juste, son match est dans l'ensemble très positif et il apparaît, enfin et au meilleur des moments, comme une vraie solution dans l'entrejeu.

Draxler l'a remplacé en fin de rencontre et il a signé une belle entrée, faisant parler sa technique dans un match où les espaces étaient largement ouverts

Paredes : Positionné comme relayeur gauche, il va rapidement tenter d'organiser la première relance avec Kimpembe et l'absence de pressing adverse durant la majeure partie du match lui permet d'être dans un fauteuil de façon régulière, trouvant des passes insensées plein axe pour déchirer en son sein l'adversaire. Il sera en revanche moins précis en début de seconde période quand Leipzig pousse et presse mais sa distribution du jeu a été très intéressante de bout en bout dans l'ensemble. On l'a même vu frapper au but à plusieurs reprises, un bon signe le concernant. Défensivement, il a été assez intelligent pour récupérer quelques ballons haut sur le terrain, à l'image du 2-0 où il anticipe l'erreur du gardien, intercepte et sert Neymar dans la foulée mais il a parfois eu du mal face à la vitesse des ailiers adverses sur les contres. Cela ne gâchera sûrement pas cette bien belle performance qui lui offre de nouveaux horizons dans un poste de milieu relayeur gauche pour lequel il ne semblait pas vraiment être un candidat naturel.

Verratti l'a remplacé et il a connnu un retour au jeu loin de ce qu'il est habituellement : peu de ballons touchés, quelques approximations techniques et beaucoup de temps passé à défendre.

Di Maria : Il retrouvait un stade qu'il connaît sur le bout des doigts et l'ancien de Benfica a plané sur la partie tel l'aigle local. Bien que peu servi en début de partie, il envoie un coup-franc parfait sur la tête de Marquinhos puis est encore présent de près pour doubler la mise. Entre temps, il avait touché peu de ballons, une constante en première période au point qu'il se retrouve même à décrocher, mais avait fait mal pratiquement sur chaque tentative. Sa seconde période est encore meilleure et est un modèle de justesse technique et d'exploitation du ballon. Chaque passe fut parfaite, à l'image de cette action du 3-0 où il offre deux balles de buts à Bernat pour que l'Espagnol en convertisse une. Avec un but et deux passes décisives, il a marqué la partie de son empreinte et restera, à jamais, l'un des acteurs majeurs d'une des plus belles pages de l'histoire du club.

Sarabia l'a remplacé pour les dernières minutes et il a été, en peu de temps, tout proche de donner une passe décisive à Neymar d'un bon centre.

Mbappé : Placé entre le côté gauche et l'axe dans un rôle qu'il ne connaissait qu'en partie vu ses positionnements au cours de la saison, il va parfois avoir du mal à interpréter ce rôle et à se placer par rapport à ses partenaires, la relation avec Bernat ne marchant pas vraiment et celle avec ses partenaires en général assez peu. Cela ne va pas l'empêcher d'envoyer Neymar au but après quelques minutes à peine ou en fin de première période mais ce n'était dans l'ensemble pas du grand Mbappé, l'attaquant semblant à la fois emprunté techniquement et à la recherche de repères dans son jeu. Malgré ses mauvais côtés du jour, Mbappé reste une menace incroyable par sa vitesse et ses partenaires ne vont pas hésiter à le solliciter en profondeur, même si Leipzig va dans l'ensemble plutôt bien le gérer. L'attaquant va aussi mal jouer quelques coups et aurait pu inscrire son nom au tableau d'affichage avec un peu plus d'application et de justesse.

Choupo-Moting l'a remplacé pour les derniers instants, une récompense après sa fabuleuse entrée au tour précédent ?

Neymar : De nouveau aligné dans ce rôle d'attaquant axial entre faux 9 et vrai meneur de jeu, le Brésilien va encore faire très mal à ses adversaires. S'il va moins décrocher que contre Bergame pour remonter le ballon, il va encore beaucoup provoquer et obtenir de nombreux coups-francs, notamment celui du 1-0. Parfois ciblé par plusieurs adversaires, il ne va jamais renoncer et toujours retourner à la charge même s'il est perdu dans son jeu en fin de partie quand celle-ci était gagnée. Entre temps, il avait aussi réalisé une passe décisive géniale pour Di Maria d'une déviation aussi insolente qu'insensée et avait été un inspirateur régulier du jeu parisien même si son influence aura été moins grande que d'habitude par ce positionnement haut sur le terrain. Mais quand il a fallu aider ses partenaires à sortir de l'étau allemand, il a su être présent. Il ne lui manque désormais plus qu'une chose pour écrire le dernier chapitre de cette histoire magistrale, à savoir du réalisme. Avec deux poteaux, dont un sur un coup-franc génial, et quelques grosses occasions loupées, le Ney n'est pas encore aussi inspiré devant les buts qu'il ne l'est dans le reste de son jeu. Reste à l'être dimanche, pour entrer définitivement dans la légende du peuple rouge et bleu.


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