Le PSG s'est imposé 3-0 contre Lille en Coupe de France dans une rencontre bien moins dominée que le score ne le laisse penser. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Navas : Pas vraiment attendu dans le but parisien pour ce match de coupe, le Costaricien a pourtant été le grand bonhomme de la rencontre, une nouvelle fois. S'il a été sauvé par sa barre en milieu de première période, il a également sauvé son équipe à de multiples reprises, comme trop souvent. Il a été sollicité durant toute la partie et aura été excellent et décisif de bout en bout, gardant son but inviolé malgré des occasions de tous types : un duel gagné face à Yilmaz d'entrée, un penalty arrêté face à Yazici alors que la rencontre pouvait basculer, quelques frappes puissantes bien repoussées, des sorties bien loin de son but pleines de justesse. Navas a tout réussi et montré encore une fois à quel point il est le meilleur joueur de la saison parisienne.
Dagba : De nouveau titulaire sur le flanc droit, le latéral parisien a été tout bonnement invisible durant la mi-temps qu'il a jouée, en bien comme en mal. Il n'est jamais monté dans son couloir pour apporter le surnombre, il n'a qu'à peine touché le ballon dans les phases de relance et il n'a pas non plus vraiment été mis en défaut défensivement. Une performance totalement neutre donc, même s'il est attendu bien plus d'un joueur du PSG.
Florenzi l'a remplacé à la pause et il a vite tenté d'apporter un peu dans le jeu. Il n'a pas toujours réussi, essayant beaucoup de jouer long sans guère de réussite malgré une bonne transversale de temps en temps. Régulièrement sollicité à la relance, il n'a pas vraiment brillé non plus. Défensivement, il a toujours été concentré et rarement pris en défaut malgré des joueurs rapides en face de lui. Il a aussi réussi quelques interceptions. Pas de quoi dire qu'il a verrouillé le couloir pour autant même si ce fut mieux qu'avec Dagba.
Marquinhos : Son positionnement très douteux sur la première grosse occasion de Lille laissait penser qu'il allait encore passer une rencontre compliquée mais il s'est bien repris par la suite. Propre défensivement, il a assuré bon nombre de couvertures et s'en est bien sorti à de nombreuses reprises. Après la pause, il est certes en difficulté d'entrée face à David mais il a là encore su se reprendre. Régulièrement sollicité ou bien placé, il a souvent répondu présent et dégagé son équipe, que ce soit au sol ou dans les airs. Dans la relance, il a souvent fait simple et efficace mais c'est lui qui trouve Di Maria sur le 1-0. Un bon rebond après un match raté.
Diallo : De retour dans l'axe gauche, le défenseur en forme du moment a continué sur sa belle lancée et a livré une nouvelle performance convaincante. Propre en toutes circonstances avec le ballon dans son style à lui avec la tête haute et le cuir qui ne lui brûle pas les pieds, il s'est certes appliqué dans la relance mais a surtout été sollicité défensivement. Souvent bien positionné dans les duels pour empêcher les attaquants adverses de se retourner, il a défendu avec une belle intelligence et un placement adéquat durant toute la partie. Sa paire avec Marquinhos avait souvent bien fonctionné dans le passé, ce fut encore le cas.
Kurzawa : Encore un match compliqué pour le latéral gauche parisien, avec forcément ce penalty provoqué qui assombrit évidemment son bilan. Sa première période est probablement pourtant la plus mauvaise des deux. Pas du tout au point techniquement et pas coordonné avec Kean devant lui, il va perdre de nombreux ballons tandis que Weah s'est souvent échappé dans son dos. Seuls les duels défensifs où il n'était pas en retard au début de l'action sauvaient sa prestation. La seconde période est bien différente. Kurzawa a dans l'ensemble bien mieux défendu, se faisant moins prendre dans le dos tout en étant bien plus dominant dans les duels, mais il a concédé ce penalty qui gâche un peu tout en laissant traîner son bras gauche. Dur de tirer un bilan positif alors qu'il y avait pourtant du mieux dans l'application défensive après la pause.
Gueye : Le milieu sénégalais a comme toujours beaucoup couru et sa première période récompense cette belle activité. Non seulement il récupère de façon régulière dans les pieds des joueurs adverses mais il parvient aussi à casser des lignes balle au pied quand il le peut. C'est, évidemment, surtout dans le premier registre qu'il s'exprime mais la volonté de percer est à noter. Après la pause, il est en revanche moins bon. Il court toujours beaucoup mais son impact défensif est moindre tandis qu'il baisse en gamme techniquement et perd plusieurs ballons importants. C'est d'ailleurs après l'un d'eux qu'il sort finalement.
Danilo l'a remplacé pour la dernière demi-heure et il a immédiatement apporté sa présence physique devant la défense, notamment dans les airs. La digue portugaise était de sortie mais elle a eu chaud sur un ballon douteux dans la surface. Avec le ballon, il a forcément été moins inspiré, alternant possessions sans fioritures et pertes de balles parfois ennuyeuses.
Paredes : Le milieu argentin est monté en puissance au fur et à mesure du match et cela s'est notamment vu dans son utilisation du ballon. Après une première période où il a surtout joué en retrait et sans risques au point de n'avoir aucune influence sur le jeu parisien, il a en revanche été bien meilleur après la pause, jouant régulièrement vers l'avant à l'image de ce qu'il réussit sur le dernier but parisien. Il a aussi fait preuve d'un calme bienvenu avec le ballon quand le LOSC poussait. Défensivement, il a souvent été une seconde lame derrière Gueye en première période avant d'être plus précieux dans le second acte, signant notamment un superbe retour défensif en pleine surface. Sa première mi-temps a donc été neutre, sa seconde vraiment bonne et complète.
Rafinha : Positionné dans le rôle de n°10 qui décroche beaucoup dans le système de Pochettino, il a effectivement très vite décroché pour aider à construire le jeu. Il l'a probablement même un peu trop fait puisque, s'il a proposé des solutions à ses milieux pratiquement en toutes circonstances, il n'a nullement pesé dans le dernier tiers du terrain où Di Maria était souvent trop seul pour créer. On l'a dans l'ensemble de moins en moins vu au fur et à mesure que le match avançait mais il a toujours défendu, même après avoir rapidement reçu un avertissement pour un tacle plus maladroit que méchant.
Verratti l'a remplacé poste pour poste et, s'il a rapidement apporté un peu de tenue de balle, il a aussi perdu beaucoup plus de ballons qu'à l'accoutumée et a semblé ne pas être dans le ton du match, trop bousculé par l'agressivité lilloise dans les duels.
Di Maria : L'Argentin était dans un bon jour et cela s'est vite vu, ses premières minutes donnant le ton de son match. Très libre dans son positionnement, il a pendant longtemps été un feu follet insaisissable pour les Lillois qui ne savaient comment lui subtiliser le ballon. S'il a un peu joué par intermittences, particulièrement en seconde période où il a parfois disparu pendant de longues minutes, il a été un danger régulier pour la défense adverse, notamment par ses centres compliqués à gérer. C'est sur l'un d'entre eux qu'il provoque l'ouverture du score d'Icardi. Défensivement, il a fait le boulot, sans être tout le temps accroché à son latéral pour autant. Pour son premier match complet depuis pratiquement deux mois, il a tout de même rendu une bien belle copie.
Kean : Positionné sur le côté gauche pour son retour, l'attaquant italien a eu bien du mal à trouver ses repères en début de match et ses partenaires ont donc peiné à le trouver. C'est d'ailleurs sur une énorme action individuelle qu'il a été le plus dangereux et aurait pu hériter d'un penalty. Passé en pointe à la sortie d'Icardi, il a bien pesé sur la défense par son engagement total mais n'a jamais réussi à s'insérer dans le jeu collectif. Trop peu inspiré techniquement et souvent en décalage dans le jeu avec ses partenaires, il n'a pas apporté grand-chose collectivement et a été dans l'ensemble bien pris par Botman. Pour compenser un peu, il a abattu un gros travail défensif, comme toujours.
Draxler l'a remplacé en fin de match et il n'a touché que quelques ballons, n'en faisant pas grand-chose. Il a défendu très tranquillement malgré les hurlements du banc parisien lui demandant de s'impliquer.
Icardi : Titulaire en pointe, il s'est montré très volontaire au pressing dans les premiers instants et est bien présent pour marquer de près un but de renard des surfaces bien dans son style. Avant de sortir sur blessure après s'être fait mal en défendant, il avait été bien plus disponible dans le jeu que sur les derniers matches, n'hésitant pas à décrocher pour proposer des solutions de façon régulière. Dommage de n'avoir pu le faire qu'une demi-heure.
Mbappé l'a remplacé et il a été décisif d'entrée en provoquant puis transformant ce penalty obtenu alors qu'il n'était même pas encore chaud. Il a bien tenté de faire jouer Kurzawa avec lui au départ mais a surtout brillé par des actions individuelles où il faisait parler son exceptionnelle vitesse balle au pied. Celik a souffert pratiquement à chaque accélération, les Lillois ont parfois dû être trois pour l'arrêter dans ses rushes balle au pied et ils ont d'ailleurs craqué sur l'un d'entre eux en toute fin de partie. Pas très bien servi en pointe sur la fin de partie, il a logiquement pris les choses en main tout seul et marqué un nouveau but mémorable en Coupe de France après ceux à Lyon et Brest.
