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PSG/Manchester City (1-2), les performances individuelles

Publié le jeudi 29 avril 2021 à 2:41 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 2-1 contre Manchester City après avoir pourtant réussi une belle première période. Retour sur les performances des Parisiens au cas par cas.

Navas : L'habituellement si décisif gardien costaricien s'est raté ce mercredi soir et c'est suffisamment rare pour être souligné. S'il est compliqué de lui imputer le coup franc qui traverse son mur, il est en revanche l'auteur d'une vraie erreur de lecture sur l'égalisation mancunienne. En première période, une relance ratée de sa part avait également amené une grosse occasion, signe d'un match compliqué. Il a heureusement su mettre Foden en échec à deux reprises et il s'était montré attentif contre Bernardo Silva en première période. Mais le mal a été fait ailleurs.

Florenzi : Le latéral droit italien semblait avoir retrouvé ses jambes de 20 ans en première période : très dynamique et inspiré au moment de se lancer vers l'avant, son apport sur l'aile était particulièrement appréciable et il faisait même parler toute sa technique avec le ballon pour s'insérer dans les schémas de jeu parisien, distribuant quelques bons ballons au passage. La seconde période a décrit une toute autre histoire. L'apport offensif et à la relance ont disparu en même temps que la maîtrise collective parisienne et il en est probablement plus victime que responsable mais Florenzi a surtout souffert défensivement face à Cancelo puis Zinchenko qui l'ont défié avec succès balle au pied. 

Marquinhos : Le capitaine de retour après trois semaines d'absence s'est vite montré dans le match avec une bonne intervention sur De Bruyne pour débuter puis il a même enfilé son costume de buteur des grands matches d'une superbe tête décroisée. Ce sera, logiquement, sa seule apparition offensive de la soirée et il a surtout été en vue pour couper les nombreux centres adverses. Il en a sorti un bon paquet de dangereux et sa présence défensive a été importante, si ce n'est capitale. Avec le ballon, il a toujours tenté de s'appliquer dans la relance mais il a eu du mal à trouver des solutions en seconde période face au pressing de City. Cela ne gâche pas ce très beau retour à la compétition.

Kimpembe : Le défenseur central gauche n'a au final eu que peu d'interventions à faire même si sa partie est surtout marquée par cette erreur sur le coup franc victorieux de Mahrez où il refuse de faire bloc, lui qui est pourtant sacrément solide. Pour le reste, Kimpembe s'est dans l'ensemble montré attentif et appliqué face aux offensives adverses sans avant-centre fixe. Rarement pris en défaut mais pas non plus souvent présent pour intercepter, il a semblé subir les événements plus que couler en seconde période. Son utilisation du ballon a dans l'ensemble baissé après la pause mais lui comme Marquinhos manquaient de solutions. 

Bakker : Le titulaire surprise du PSG est rentré dans la partie en jouant au plus simple ses premiers duels. Vite en confiance, il a alors imposé sa puissance à Mahrez dès que possible et a dans l'ensemble beaucoup gêné l'Algérien, ce dernier ne créant finalement des décalages depuis l'aile droite que sur la fin. C'est en revanche sur quelques ballons dans son dos, les fameuses transversales plongeantes de City, que Bakker a eu du mal mais il s'en est bien sorti dans l'ensemble en première période, moins après la pause. C'est surtout avec le ballon qu'il a connu deux visages. Plutôt inspiré en première période et toujours en mesure de trouver Neymar devant lui, le plus jeune joueur sur le terrain n'a plus réussi après le repos et a sombré techniquement. 

Gueye : Le milieu défensif a mieux représenté que quiconque les deux visages du PSG, avec une première période où il parvient à combiner son habituel volume défensif à une utilisation du ballon plutôt propre. Peu attaqué par City quand il avait le cuir dans les pieds, il parvenait à l'exploiter et à servir ses partenaires. Ce ne sera pas du tout le cas en seconde période au cours de laquelle il a été en difficulté techniquement. Défensivement, il s'est démené pour empêcher l'accès axial à la surface avec une activité permanente dans cette zone cruciale mais il a finalement perdu en lucidité et a craqué. Il a d'abord concédé le coup franc du 2-1 puis est expulsé dans la foulée pour une grosse faute qui ne lui ressemble pas. Une sortie précoce qui a empêché tout espoir de retour pour le PSG.

Paredes : Après son traditionnel round d'observation, l'Argentin s'est mis en route et a livré un premier acte de belle tenue. Non seulement, il a assuré un bon équilibre à l'ensemble avec une bonne présence défensive dans toutes les phases de jeu, s'offrant même un sauvetage spectaculaire, mais il a aussi apporté son art de la passe pour construire. Il est même proche de marquer sur corner d'une tête décroisée. L'histoire a été bien différente en seconde période et il a coulé sous la pression de City. Incapable de mettre efficacement le pied sur le ballon ni d'organiser la relance, il n'a pas réussi non plus à peser défensivement, s'écartant par exemple comme Kimpembe sur la frappe victorieuse de Mahrez. En un match, Paredes a montré ses deux visages : le joueur indispensable de PSG/Bayern et le milieu dépassé de PSG/Barça.

Hererra l'a remplacé en fin de partie et il a apporté de l'énergie dans le milieu du PSG, sans pour autant révolutionner les choses. Mais son entrée pleine de vie a surtout montré qu'il aurait probablement dû entrer plus tôt dans ce milieu moribond une large partie de la seconde période.

Verratti : Placé entre le côté gauche et l'axe comme attendu, Verratti a beaucoup couru et il s'est surtout époumoné entre ses deux positions. Obligé de s'exiler à gauche pour défendre à la place de Neymar, il quittait ensuite le côté pour organiser le jeu. Malgré quelques pertes de balle en début de match, il a dans l'ensemble été remarquable dans ce double registre en première période, se trouvant partout, combinant avec tous et participant dans toutes les phases de jeu. Ce positionnement a en revanche été un énorme frein en seconde période. Isolé sur une aile à défendre la plupart du temps, il lui était ensuite impossible d'organiser une relance parisienne qui avait pourtant bien besoin de lui et il a été pratiquement invisible après la pause. Sa double casquette entre l'axe et le côté nécessite des réglages qui n'ont pu être faits avant le match et le joueur en a payé le prix après la pause lorsque le collectif s'est délité.

Di Maria : L'Argentin était en grande forme et cela s'est vu puisqu'il a été, de loin, le meilleur joueur offensif du PSG ce mercredi soir. Depuis la droite comme dans l'axe, il n'a pas hésité à lancer des actions vers l'avant et c'est lui qui provoque puis tire parfaitement le corner du 1-0, quelques minutes avant son traditionnel essai de corner direct. Il a fait des différences balle au pied durant toute la soirée, même un peu en seconde période au cours de laquelle il a été l'un des très rares à surnager. Il s'est en outre arraché pour défendre et a beaucoup aidé Florenzi, venant jusque dans la surface pour empêcher Cancelo de percuter. A l'heure du bilan, il est l'un des rares qui n'a rien à se reprocher.

Danilo l'a remplacé après l'expulsion de Gueye et le Portugais a apporté une présence physique appréciable devant la défense. Il n'a pas non plus été maladroit avec le ballon, même s'il l'a peu touché.

Neymar : Placé très à gauche pour commencer le match, il a assez vite quitté cette zone restreinte et retrouvé sa liberté de PSG/Bayern, se baladant sur toute la largeur. Il a alors signé un premier acte de belle facture, faisant notamment parler sa technique à bon escient pour provoquer avec ses dribbles. S'il n'a pas sa maestria du tour précédent dans l'orientation malgré quelques belles passes, il est au moins un poison pour City dans la percussion. Sa seconde période a été bien moins inspirée. S'il a un peu décroché au début pour aider son équipe à relancer, il s'est peu à peu complètement déconnecté du reste de ses coéquipiers et le mauvais Neymar est ressorti. Il s'est alors énervé sur ses adversaires comme sur ses partenaires et s'est mis à perdre pratiquement tous ses ballons. Comme d'autres, il lui a manqué énergie et lucidité sur la durée. Mais il était un peu plus attendu que d'autres...

Mbappé : Positionné en pointe, l'attaquant parisien a fait planer une menace sur l'équipe de City pendant un certain temps mais les Citizens ont peu à peu remarqué que ce n'était pas un joueur à 100 % face à eux et ils l'ont éteint à petit feu, Walker le dominant même en vitesse pure en cours de seconde période. Mbappé n'a pas tout raté pourtant et il a même fait des différences avec un carton jaune provoqué sur une accélération par-ci ou un festival de dribbles suivi d'un bon centre en retrait par là. Mais il a au final touché peu de ballons et en a perdu un nombre non-négligeable. Le coup reçu à Metz semble bien avoir plus pesé qu'imaginé et c'est à Manchester que le génie français doit désormais se rattraper.


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