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PSG/Monaco (2-0), les performances individuelles

Publié le jeudi 20 mai 2021 à 1:12 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-0 face à Monaco en finale de la Coupe de France, gérant la partie plus qu'il ne l'a emballée. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : Dans une finale verrouillée, le portier s'est signalé en de très rares occasions, notamment une excellente sortie loin de son but en début de partie où il devance Volland. Cela a été sa seule action notable de la première période, le reste étant des centres faciles à capter. Après la pause, il a gagné un duel face à Ben Yedder, finalement signalé hors-jeu, puis s'est montré solide sur une frappe de Diatta. La chance était aussi avec lui lorsque le centre contré de Gelson Martins a rebondi sur sa barre transversale.

Florenzi : Le latéral droit a vécu une première période compliquée, non pas qu'il eut beaucoup à défendre, mais parce qu'il était très seul sur son côté pour tenter de combiner et relancer. Il a bien tenté d'apporter mais, trop loin de Paredes et Di Maria qui se recentraient beaucoup, il n'a jamais trouvé d'appui lui permettant d'alimenter ses envies offensives malgré une bonne frappe. Cela a été mieux après le repos, durant un temps seulement, mais cela n'a pas abouti à grand-chose finalement en dépit d'une belle envie de sa part. Défensivement, il s'est montré attentif sur les ballons aériens avant le repos, plus en difficulté par la suite avec Caio Henrique qui plongeait dans son dos.

Dagba l'a remplacé poste pour poste pour les 20 dernières minutes et il s'est immédiatement retrouvé dans le bain face aux vagues monégasques qui se multipliaient. Plus tonique que Florenzi, il a mieux pu repousser les joueurs de côté adverses et a été moins en difficulté. Il a aussi signé une bien mauvaise passe en retrait qui aurait pu relancer le match.

Marquinhos : Le capitaine a vécu un début de partie assez paradoxal où il se montrait menaçant offensivement sur coups de pieds arrêtés mais pas encore au point dans sa moitié de terrain, avec notamment une grosse erreur qui a forcé Navas à une grosse sortie loin de son but. Tout est ensuite revenu à la normale et Marquinhos a affiché sa sérénité habituelle en défense. Toujours prompt à couper des centres dangereux et souvent présent dans les points chauds pour dégager, il a notamment signé une seconde période convaincante malgré un avertissement tardif.

Kehrer : Positionné dans l'axe gauche comme à plusieurs reprises ces dernières semaines, l'Allemand a probablement été la meilleure surprise de cette finale. D'abord en vue sur des couvertures dans le jeu ou sur les corners parisiens, il a peu à peu élargi sa palette et s'est signalé par des interventions propres et efficaces avant tout. Jouant tout en sobriété et en justesse durant la majeure partie du match, il s'est bien émancipé sur la fin, la confiance aidant, et a signé une fin de match très solide au sol ou dans les airs. Avec le ballon, son match a suivi la même trajectoire : très appliqué et sans faute au début, plus inspiré sur la fin.

Diallo : Aligné côté gauche plutôt que Bakker, le latéral gauche n'a eu qu'un rôle mineur dans la partie offensive de son poste puisqu'il n'est que peu monté et son impact dans le dernier tiers a été pratiquement nul avec quelques rares centres. C'est plus dans la relance dans son camp qu'il a été sollicité, alternant des dégagements nécessaires et des sorties de balles compliquées et bien réalisées. Défensivement, il est toujours resté concentré et a tranquillement géré Aguilar pendant une heure. Il a eu un peu plus de mal sur la fin face à la vitesse de Gelson Martins mais n'a jamais fini débordé pour autant, parvenant dans l'ensemble à réduire son influence.

Danilo : Milieu le plus défensif de l'entrejeu parisien, le Portugais a fait un match obscur mais d'une utilité pourtant bien réelle. En première période, on l'a certes un peu trop vu avec le ballon, assurant des passes simples la plupart du temps, plus quelques transmissions en une touche quand il le sentait, et il a même été moins précis après le repos. Mais c'est avant tout pour son rôle défensif qu'il était là et il l'a rempli à merveille. Avant la pause, il a toujours sécurisé la possession parisienne, ne se faisant jamais prendre par le pressing adverse, tandis qu'il a remarquablement protégé sa défense du début à la fin. Le duo Volland / Ben Yedder a vu ses deux membres être isolés l'un de l'autre et Danilo n'y est vraiment pas pour rien. Homme de l'ombre, il a également été bien utile dans les airs quand Monaco a centré. 

Paredes : Positionné comme milieu relayeur droit, un rôle qu'il n'avait plus occupé depuis MU/PSG (1-3) de décembre dernier, il a bien tenté d'organiser le jeu parisien depuis le côté mais n'y est que trop peu parvenu. Sans cesse à la recherche d'un placement plus naturel et de partenaires avec lesquels combiner, il a bien été très propre avec le ballon mais a eu du mal à créer des décalages. Positionné à gauche après la pause, il n'a pas non plus réussi à faire venir le ballon à lui et à dicter le jeu. Si sa prestation offensive est décevante, il a en revanche été précieux et accrocheur défensivement, utilisant très bien son corps pour freiner les offensives adverses.

Herrera l'a remplacé pour la fin de match et il a d'entrée réussi à trouver des passes vers l'avant, ce qui manquait jusque-là au jeu parisien. L'une de ses premières transmissions a trouvé Di Maria sur le second but et d'autres ont suivi. Le signe d'une bonne entrée dans le match.

Gueye : Positionné en relayeur gauche comme au tour précédent, il a été touché d'entrée et a mis bien longtemps à entrer dans sa partie, à savoir une mi-temps. S'il a toujours été mobile et souvent tourné vers l'avant, son déchet technique était bien trop important avant la pause. Il a été mieux après le repos et a surtout pu faire parler ses qualités naturelles dans le duel et la récupération du ballon. Dans la construction, c'est en revanche resté limité mais il a proposé une belle présence défensive, constamment en train de chasser l'adversaire pour l'empêcher d'avancer.

Di Maria : L'Argentin était aligné dans un rôle hybride entre le côté droit et l'axe, plus meneur de jeu que faux ailier, et il s'est baladé dans le dos des milieux de Monaco de façon régulière. Sa prestation l'aura moins été et il a alterné bonnes périodes et d'autres moins glorieuses, à l'image d'une première mi-temps bien commencée mais mal finie, notamment lorsqu'il perdait des ballons en voulant jouer trop vite. Son début de seconde période est également un peu moyen mais l'Argentin est monté en régime peu à peu. Non content de défendre énormément, il a su refaire les bons choix et a fini très fort, à l'image de sa jolie passe décisive pour Mbappé. 

Sarabia l'a remplacé pour les dernières secondes, Di Maria étant épuisé.

Mbappé : Pratiquement à la maison, c'est sur le côté gauche que le gamin de Bondy avait été placé et il a d'entrée tenté d'accélérer sur chaque prise de balle. Forcément très surveillé et parfois bien bougé physiquement, il a souvent éliminé des joueurs comme d'un rien mais s'est fait rattraper par le second ou le troisième. Quand il est venu contrer Disasi d'une belle inspiration défensive, personne ne l'a revu et Icardi a ouvert le score. En seconde période, il a fallu attendre la fin de match et son replacement dans l'axe pour le voir briller, mais ce fut éclatant : tout d'abord un lob magistral sur la barre transversale puis le but du break avec une finition clinique. Un but, une passe décisive, une action folle par mi-temps, pas besoin de dire qui a été l'homme du match.

Icardi : Positionné seul en pointe, il a même souvent été seul dans la défense, à l'écart des autres joueurs offensifs parisiens. Ses gardes du corps auraient peut-être dû un peu mieux le surveiller puisque c'est lui qui ouvre le score sur une action où tout le monde est focalisé sur Mbappé. Cela sera toutefois le seul éclair de son match. Dans la lignée de son match à Montpellier, Icardi s'est certes plus proposé que d'habitude, décrochant de façon régulière pour proposer un appui, mais ses remises n'ont pas forcément toujours été bonnes ou bien exploitées.

Kean l'a remplacé pour la fin de match et l'Italien entré côté gauche a forcément eu plus d'impact. Après avoir arraché un ballon d'entrée, il a fait parler sa puissance et une certaine touche technique pour faire reculer Monaco. Une bonne entrée.


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