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PSG/Nantes (4-2), les performances individuelles

Publié le dimanche 5 mars 2023 à 4:15 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 4-2 contre Nantes dans une rencontre qui semblait partir à sens unique mais ne l'a finalement pas vraiment été. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Son erreur sur la réduction du score de Nantes relance le match et les débats sur sa capacité à s'imposer dans la durée comme un point fort de son équipe. Il est guère meilleur dans la foulée sur une frappe de Mollet qui se transformera en second but via une tête sur corner qu'il est en revanche dur de lui imputer vu la trajectoire. Comme souvent, il n'a pas du tout coulé par la suite a signé une bonne seconde période mais le mal était déjà fait. 

Danilo : Central droit de la défense à trois du PSG, le Portugais a encore une fois assuré dans ce rôle. S'il a parfois été un peu en difficulté au démarrage face à ses adversaires, il n'a rien lâché dans les duels et en est souvent ressorti vainqueur. Dans l'ensemble très propre sur ses interventions, il s'est aussi montré très inspiré balle au pied, notamment sous pression sur les sorties de balle. Et pour ajouter à ce beau bilan, une tête imparable qui a permis à son équipe de reprendre l'avantage au score.

Sergio Ramos : De nouveau positionné dans un rôle de libéro de la défense à trois qui lui convient clairement beaucoup mieux, l'Espagnol a signé une nouvelle partie convaincainte, bien qu'il a dans l'ensemble assez peu été sollicité. Il a malgré tout excellé dans les couvertures défensives et a repoussé la plupart des centres qui arrivaient jusqu'à lui. Avec le ballon, il a été propre et a parfois tenté de s'intercaler pour amener un plus.

Marquinhos : De nouveau aligné côté gauche, le défenseur central parisien n'a jamais hésité à profiter de la liberté que lui offre la défense à trois pour s'insérer offensivement et pousser ses actions, avec un résultat inégal mais pas inintéressant. Défensivement, il a rarement été sollicité dans un premier temps avant de se montrer solide dans un second. Ce rôle sur un flanc plutôt que dans l'axe de la défense à trois semble beaucoup mieux lui convenir.

Bitshiabu l'a remplacé pour la fin de match et il a signé d'entrée une bonne action. Si Galtier l'a exhorté à ne pas prendre de risques, il n'a pas hésité à sortir un peu de sa défense pour apporter en attaque.

Mukiele : Aligné côté droit, le piston a longtemps vu les attaques se dérouler sur l'autre côté du terrain mais il a pourtant su faire fructifier les rares opportunités qui lui étaient offertes. Il pousse le défenseur à la faute sur le 2-0 ou offre à Messi plusieurs appels parfaits que l'Argentin va savoir servir pour deux belles occasions au final. Ses courses sans le ballon ont d'ailleurs souvent été plus dangereuses que ses initiatives avec et son volume sur le côté a été appréciable. Défensivement, il n'a pas vraiment souffert et a signé un gros retour défensif en première période, confirmant sa capacité à peser des deux côtés du terrain.

Soler l'a remplacé poste pour poste après sa sortie sur blessure, comme contre Lille en fin de match, et il a rarement été servi offensivement. Opposé au très vif ailier Moses Simon, il a fait ce qu'il a pu dans un premier temps avant d'être recentré.

Nuno Mendes : Le jeune piston gauche a signé un début de match ébouriffant, faisant mal à Nantes sur pratiquement chaque prise de balle, et il est directement impliqué sur les deux premiers buts avec deux passes qui ne seront pas comptées comme décisives mais le sont pourtant sacrément. Son apport offensif a été moins évident par la suite, avec une équipe nantaise qui a verrouillé son couloir, et le Portugais a aussi un peu manqué de justesse sur la durée. Défensivement, il a encore été précieux avec notamment quelques retours salvateurs pour son équipe. Sa grande forme se confirme.

Zaïre-Emery : Positionné en sentinelle, le tout jeune milieu parisien a livré un match assez éloigné des standards du poste, bien que plutôt intéressant dans l'ensemble. Sa façon de défendre en avançant plutôt qu'en protégeant sa défense a pu troubler mais elle n'a pas été inintéressante pour autant, empêchant Nantes d'avancer en début de partie. Avec le ballon, il y a bien eu trois pertes de balle qui ont causé des contres adverses mais cela ne doit pas effacer les quelques belles percussions vers l'avant. Durant le match, le jeune milieu a aussi alterné des périodes où il est brillant avec le ballon et d'autres où il est effacé devant ses partenaires.

Pembélé l'a remplacé pour la fin de match et il s'est positionné côté droit pour tenter de calmer le feu follet Simon. Il s'en est très bien sorti et s'est même permis de se montrer offensivement, avec deux belles actions dont celle aboutissant au dernier but d'un bon centre.

Vitinha : Positionné en milieu relayeur droit comme à Marseille, il n'a clairement pas eu la même influence qu'une semaine plus tôt. Toujours aussi prompt à courir pour se glisser dans les espaces disponibles quitte à régulièrement se retrouver à occuper le poste d'attaquant devant Messi, le jeune Portugais a bien réussi quelques combinaisons de haute volée avec l'Argentin mais cela n'a pas abouti à grand-chose au final. Son incapacité à peser dans le dernier tiers a d'ailleurs été problématique face à un adversaire regroupé. Il a toutefois eu quelques bonnes inspirations, comme cette frappe de loin qui donnera le corner à la base du 3e but.

Fabian Ruiz : Lui a largement confirmé sa bonne performance à Marseille avec un nouveau match plein des deux côtés du terrain, malgré quelques erreurs. Il a dans l'ensemble fourni un travail défensif de belle qualité, mais est devancé par Ganago sur le corner l'égalisation nantaise. Placé devant la défense en toute fin de match, il a en revanche fini très fort dont de belles orientations qui ont rappelé son début de match intéressant dans les transmissions avec plusieurs bonnes passes pour Mendes ou Mbappé. Sa capacité à s'infiltrer entre les lignes nantaises a souvent fait mal et ouvert des brèches dont ses partenaires ont profité. En fin de partie, sa capacité à gérer le tempo et la relance ont été précieuses.

Messi : Après un début de match très timide, l'Argentin a accéléré et il a alors signé un grand match, et pas seulement parce qu'il a ouvert le score à l'issue d'une action qu'il avait initiée. Tout n'a pas été parfait, puisqu'il a parfois trop cherché Mbappé ou a été dépossédé du ballon de façon parfois un peu trop facile, mais Messi a su trouver ses partenaires dans de bonnes situations un nombre de fois incroyable. Ses deux passes géniales pour Mukiele ont failli faire basculer le match et, s'il a parfois tenté des choses très compliquées, sa volonté perpétuelle d'aller vers le but adverse par la passe ou la conduite a fait un bien fou à son équipe. A Munich, il devra faire encore plus, forcément, mais il a semblé prêt.

Mbappé : Avant de devenir le héros de la soirée d'un but marqué à l'issue d'un enchaînement en pivot qu'il a pourtant tout fait pour ne pas être cette saison, le match de Mbappé n'avait pas été des plus accomplis, tout du moins dans ses standards. S'il a beaucoup bougé et bien provoqué en première période, le Français s'était perdu dans ses tentatives balle au pied et était finalement bien muselé par Nantes. C'est d'ailleurs sur l'autre aile qu'il a su réussir un centre pour la tête de Danilo. Passé capitaine en fin de partie, il a mis Nantes sur un fil par ses actions avant de finalement faire craquer une dernière fois les Canaris.


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