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PSG/Nice (2-1), les performances individuelles

Publié le samedi 13 février 2021 à 22:54 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-1 contre Nice dans une partie longtemps indécise. Retour sur les performances individuelles des Parisiens, au cas par cas.

Navas : Pour son retour dans le but parisien, il n'a pas su le garder inviolé après trois matches sans but mais il n'y est pas pour rien et l'adversaire était de meilleure qualité. Nice ne l'a pourtant pas énormément sollicité durant la première partie du match, cadrant peu, puis le portier parisien se fait littéralement fusiller sur l'égalisation. Il va ensuite, visiblement, réussir un arrêt décisif en déviant du bout des doigts la frappe de Gouiri sur la barre mais n'aura plus rien de significatif à gérer par la suite. Un retour probablement frustrant pour lui, mais au moins sans souci physique.

Kehrer : Le défenseur allemand retrouvait le côté droit et il y a été bien meilleur que dernièrement dans l'axe, ce qui n'est pas vraiment un critère de performance non plus. Défensivement, il a alterné une première période plutôt bonne avec un début de seconde où il se retrouve en difficulté face à Gouiri, notamment dans les duels où il va souffrir. Pas toujours dominé mais pas forcément plus souvent vainqueur, il va régulièrement avoir du mal face aux déplacements de l'ex-ailier lyonnais, très fuyant. Offensivement, il signe un excellent centre sur l'ouverture du score mais n'a pas toujours été aussi précis. En revanche, ses relances courtes ont été plutôt propres. A son échelle, son match ressemble à un rebond, mais surtout à la confirmation qu'il est plus à l'aise dans le couloir que dans l'axe.

Marquinhos : Le capitaine parisien a livré son plus mauvais match de la saison, et de loin. Ce n'est pas seulement son énorme erreur de relance sur l'égalisation qui a rendu son match douteux mais bien l'intégralité de sa prestation, déjà avant cette erreur. Pas à l'aise avec Gouiri et Maolida qui traînaient dans la même zone, il va bien réussir quelques bonnes interventions grâce à ses qualités de lecture mais est régulièrement aussi en difficulté. Après son erreur, il a tenté de se rattraper en mettant beaucoup d'énergie dans son jeu mais cela n'a qu'en partie fonctionné. 

Kimpembe : Associé à Marquinhos, il n'a pas autant rayonné que d'habitude même s'il a été moins en difficulté que son partenaire de la défense centrale. Il aura notamment été un peu trop spectateur à quelques reprises quand Rony Lopes arrivait lancé face à lui mais il a dans l'ensemble plutôt tenu le choc. C'est surtout dans la relance, son habituel point fort, qu'il a été gêné, comme ciblé par les Niçois qui ont alterné pressing intense et lignes de passes coupées le concernant. Il va mettre du temps à s'habituer, ne retrouvant son jeu vers l'avant que sur la fin.

Kurzawa : Laissé au repos contre Caen, le latéral n'a pas vraiment semblé en forme pour autant, en témoignent ses énormes difficultés à finir la première mi-temps avec des retours qu'il ne parvenait plus vraiment à effectuer en temps voulu. Il aura beaucoup tenté d'apporter sur son côté mais n'y est que peu parvenu, à l'exception d'un excellent centre au retour des vestiaires. Défensivement, il a aussi alterné les bonnes périodes et les mauvaises. C'est d'ailleurs souvent dans les débuts de mi-temps qu'il a été intéressant, souffrant plus le temps passait. Le signe d'un joueur pas à 100 % ?

Bakker l'a remplacé pour les 20 dernières minutes, plutôt que Diallo qui aurait aussi pu entrer, et il a assuré défensivement avant tout, se proposant très peu pour aller de l'avant alors que l'issue de la partie était indécise.

Gueye : De retour dans le onze de départ, le Sénégalais s'est surtout occupé de la partie défensive de son rôle et il s'y est montré très performant. Il est notamment excellent sur le premier but, grattant un ballon avant de le bonifier, mais se perd dans la foulée avec une perte de balle qui aurait pu coûter cher. Visiblement touché, il peine pendant un quart d'heure mais retrouve tout son impact après la pause et il signe une excellente seconde période. Dans un match qui allait d'un but à l'autre, il a pu montrer toutes ses qualités et son abattage, soulageant sa défense à de nombreuses reprises. Avec le ballon, il a souvent été prudent et même parfois trop, à l'image de cette passe vers l'avant qu'il refuse de faire au début de l'action menant à l'égalisation. Cela n'altère pas la très bonne qualité générale de son match.

Paredes : L'Argentin a, en quelque sorte, été le miroir du match de Gueye : transparent sans le ballon et incroyable avec. Forcément très impliqué dans la possession, il va donner des ballons exceptionnels à ses partenaires tout au long du match : ouvertures, renversements, passes claquées au sol, il aura tout tenté et beaucoup réussi. Le problème reste que la seconde période s'est beaucoup moins jouée avec la balle dans ses pieds et que Paredes a fortement souffert du profil et du rythme du match, ne parvenant pas à les changer en remettant le pied sur le cuir. Il n'a ainsi freiné pratiquement aucun contre et a eu un impact défensif dans l'ensemble très moyen. 

Danilo l'a remplacé pour les dernières minutes, apportant sa présence devant la défense. Il aura aussi mal joué un ballon de conservation dans les arrêts de jeu, le rattrapant peu après. 

Kean : Pour la première fois au coup d'envoi, Pochettino lui avait confié un couloir, le droit, et il va avoir du mal à l'animer, notamment car le PSG penche beaucoup à gauche. Alors qu'il ne va que trop rarement parvenir à être lancé en profondeur, c'est donc dans les pieds qu'il est servi la plupart du temps et n'arrive pas vraiment à se lancer vers le but, perdant quelques ballons. C'est pourtant bien lui qui réussit un excellent enchaînement dos puis face au but sur le premier but mais ce sera plus une exception que la règle. Pas toujours simple à servir non plus de par les zones où il se positionne, il va longtemps chercher sa meilleure place et a existé sur quelques bonnes actions individuelles plus que par une bonne connivence avec ses coéquipiers. Alors qu'il finit le match à gauche, il marque un but décisif en étant présent au bon endroit pour conclure. Si sa prestation offensive aura alterné entre le très bon et le passable, son investissement défensif aura en revanche été un modèle avec plusieurs retours importants et du pressing de façon constante.

Herrera l'a remplacé pour la fin de match, le temps de faire courir le ballon et de prendre un avertissement pour gain de temps.

Draxler : Positionné dans un rôle de milieu offensif axial très libre qui a dû lui rappeler sa meilleure saison à Schalke, l'Allemand qui fêtait sa seconde titularisation consécutive va réussir une bonne première période dans ce rôle. S'il pèse de façon alternative, il est souvent intéressant dans ses passes diagonales vers Mbappé et il est aussi buteur en étant opportuniste et précis, trois jours après un but similaire refusé de façon injuste. Le problème apparaît en seconde période, lorsque Pochettino le replace à gauche. L'Allemand ne va plus du tout exister : défensivement absent, offensivement perdu, un vrai gâchis qui va durer jusqu'à sa sortie et ruine les espoirs nés de son premier acte.

Sarabia l'a remplacé et il s'est positionné à droite. Encore un peu brouillon, il a fait de bonnes courses avec le ballon mais a été parfois un peu lent pour le transmettre.

Mbappé : Sans Di Maria et Neymar, il était forcément très attendu mais il a un peu trop joué comme eux, oubliant trop ses qualités. Sursollicité façon Neymar, il a aussi beaucoup trop joué avec le ballon qui lui arrivait arrêté dans ses pieds. Mbappé a donc beaucoup tenté d'accélérer, de provoquer et de faire la différence seul mais il n'y est que très peu parvenu, Pelmard faisant dans l'ensemble le boulot. Il a aussi beaucoup tenté sa chance mais ses frappes n'ont jamais été cadrées et sa meilleure action restera d'ailleurs probablement son centre vers Icardi sur le 2-1. Défensivement, il a un peu défendu en début de partie mais a ensuite laissé Kurzawa seul face à Lopes, Pelmard n'osant pas monter. Très attendu, il a donc tenté d'assumer ses responsabilités mais n'a au final pas vraiment joué sur ses qualités les plus fortes, ce qui est dommage.

Icardi : L'Argentin va toucher le poteau sur ce qui était pratiquement son premier ballon, en fait le second, et son premier acte va encore être un long moment de solitude vu sa très faible implication collective. Après la pause, il pèse enfin un peu plus, se proposant notamment pour jouer en appui sur des longs ballons, mais il n'est alors pas très inspiré dans ses choix de jeu et n'aide que très peu. C'est donc un joli paradoxe que de le voir réussir cette remise absolument parfaite à l'issue d'un geste technique particulièrement aérien et compliqué sur le but du 2-1. Dans le pressing, il aura en revanche été constant et consistant, ce qui est à porter à son crédit.


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