Le PSG a dominé l'OGC Nice 4 buts à 1 mais tout n'a pas été parfait côté parisien. Retour sur les performances des joueurs parisiens au cas par cas.
Trapp : De retour de sélection sans finalement avoir joué alors qu'il était pressenti, l'Allemand a remis le bleu de chauffe et il a eu du travail face à des Niçois qui, par séquences, ont su se montrer inspirés et dangereux. Il ne peut rien sur la superbe frappe, déviée qui plus est, de Ben Arfa sur l'égalisation mais il est bien présent plus tard sur d'autres alertes devant l'international ou face à Plea. Une copie correcte avant une confrontation d'un autre niveau mercredi soir.
Marquinhos : Rentré du Brésil lui aussi sans avoir été utilisé par son sélectionneur, il retrouvait le couloir droit, qu'il pourrait bien encore occuper mercredi puisqu'Aurier semble être encore (un peu) au piquet. Parfois en difficulté lors de la première demi-heure car en sous-nombre face à deux Niçois, il est aussi éliminé par Pléa sur la meilleure situation niçoise de la deuxième période mais il a été par ailleurs appliqué. Pas de quoi s'inquiéter, ni sauter au plafond, avant City.
Thiago Silva : Comme souvent ignoré par Dunga, le capitaine était resté à Paris pendant la trêve et les deux semaines de coupure ont semblé lui faire du bien. D'abord un peu dans le dur en début de match, il est monté en puissance progressivement et son sens du placement et sa lecture du jeu ont, comme souvent, stabilisé sa défense. En revanche, signe que tout n'est pas encore calé avant City, on l'a vu discuter avec Blanc à plusieurs reprises pendant le match et sa paire avec Luiz s'annonce comme l'un des points d'interrogation du moment. A signaler qu'il a été averti pour un tacle par derrière très inhabituel de sa part sur Ben Arfa.
David Luiz : Point d'interrogation car l'autre Brésilien de l'axe central a été l'auteur d'une prestation extrêmement contrastée. Avec un but de la tête sur corner et une passe décisive d'une superbe ouverture longue pour Ibrahimovic, il a eu un impact direct sur le résultat mais sa prestation défensive n'a pas rassuré alors qu'il restait sur une série compliquée avec Paris et un match dramatique en sélection. On l'attendait sobre et sans fioritures pour se rassurer et il a au contraire souvent cherché la complication, son caviar pour Ibrahimovic ayant été l'exception dans son jeu long trop téléphoné et imprécis. En outre, il a eu du mal face à la vivacité et les permutations niçoises donc forcément, on s'inquiète pour son duel qui s'annonce face aux Agüero, De Bruyne, Silva et les autres. Sa deuxième période est toutefois meilleure que la première.
Maxwell : Au coeur d'un PSG très axial avec un Marquinhos dont l'activité et la présence haute dans son couloir ne sont pas forcément les points forts, il n'a pas compensé par une activité supérieure à la moyenne à gauche. Il s'est surtout préservé pour mercredi et comme d'autres, il n'a pas forcé, fidèle à sa routine de préparation pour les matchs de Ligue des Champions. A part un bon centre pour Ibrahimovic en début de deuxième période, il y a peu à retenir de son match.
Thiago Motta : En voilà un autre qui n'a pas forcément brillé pendant la trêve et sa prestation n'a pas vraiment offert de réponses sur son niveau du moment. Il a joué à l'économie, dans son rôle de plaque tournante avec un dépassement de fonction minimaliste. Parfois un peu absent dans l'axe devant la défense, comme sur le but. Pourvu qu'il enfile ses habits de lumière mercredi, tout sera pardonné... Dans cette optique il a laissé sa place à Stambouli pour les 20 dernières minutes, qu'on a très peu vu dans une fin de match bien gérée par les siens.
Rabiot : L'un des Parisiens les plus sollicités en sélection ces 15 derniers jours s'est offert une belle répétition avant un affrontement contre City qu'il débutera vraisemblablement dans la même position, en tant que relayeur droit en l'absence de Verratti. Visiblement pas émoussé par ses efforts avec les Espoirs, sa qualité technique, sa capacité à se mettre dans le sens du jeu et sa facilité à remonter le terrain balle au pied ont fait du bien dans un milieu parisien en perte de vitesse actuellement. Sa très belle action sur le quatrième but, ponctuée d'une jolie passe dans la course d'Ibrahimovic, valide une prestation aboutie.
Matuidi : L'habituel match bien moyen de Ligue 1 pour l'international français, pas vraiment impactant avec ou sans ballon. On l'a surtout remarqué dans les derniers mètres, butant sur Cardinale en début de match ou frappant à côté à la demi-heure. Toujours un cran en dessous de ses deux partenaires techniquement, il aurait gagné à élargir son influence en écartant à gauche, avec un Nice bien axial et un Maxwell très prudent. Mais comme d'autres, il a préféré gérer ses efforts et on ne lui en voudra pas vraiment.
Lucas : Son match est quelque peu compliqué à juger car l'international brésilien a été aussi brillant dans ses prises de balle que parfois frustrant par sa manie d'aller se positionner. En effet, il est très régulièrement allé se mettre à l'endroit du terrain où il y avait le plus de monde, en plein coeur du jeu, empêchant ainsi toute construction en phase offensive. Malgré ce positionnement parfois discutable, il parvient à faire un nombre incroyable de différences balle au pied avec ses dribbles, sa vitesse et son explosivité. Il donne également quelques balles de but mais on ne peut être totalement satisfait de ce match dans lequel il a parfois manqué de justesse dans son implication collective.
Ongenda : Aligné sur le côté gauche de l'attaque, un poste qu'il occupe très vaguement avec la réserve, il a beaucoup couru en début de match mais malheureusement souvent dans le vide alors que le reste de son équipe ronronnait encore. Il s'est alors impliqué défensivement, ce qui est appréciable, mais ce n'est pas forcément là où on l'attendait. Quand Paris a commencé à aller mieux, il a régulièrement touché la balle mais trop rarement su faire la différence et s'est lui aussi jeté dans l'entonnoir. Pas forcément heureux dans ses choix de jeu, il a en revanche apporté sur les coups de pieds arrêtés avec un corner superbement tiré sur le but de David Luiz. Un match frustrant dans le sens où il déçoit sur ses points forts attendus mais convainc dans d'autres domaines. Remplacé à l'heure de jeu par Cavani, auteur d'une entrée pleine de vie mais rarement tranchant dans ses prises de balle et pas forcément très bien servi.
Ibrahimovic : Que dire du géant suédois qui n'a pas été déjà écrit ? C'est pratiquement la seule question qui se pose à l'issue de ce match où il s'offre un nouveau triplé pratiquement à lui seul. Le PSG n'y était pas collectivement et il s'en est remis à son totem offensif. Au quart d'heure de jeu, il s'offre un premier coup de génie avec ce contrôle en pleine course sur un long ballon que peu sont capables de réussir avant de placer le ballon en force sous la barre. Quelques minutes après avoir montré sa technique, il montre sa puissance d'un coup-franc dont la destination était annoncée dès qu'il a posé la balle mais qu'il a malgré tout rendu imparable. En fin de match, enfin, il montre son insatiable appétit avec ce dernier but où il s'arrache malgré la faute pour aller inscrire son triplé. Dans le jeu, il aura moins décroché que d'habitude mais a quand même su remettre la machine parisienne dans le bon sens quand il le fallait. La saison de trop, mais pour ses adversaires.
