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PSG/Nîmes (3-0), les performances individuelles

Publié le jeudi 4 février 2021 à 2:20 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 3-0 contre Nîmes avec une bonne première demi-heure puis une petite prestation ensuite. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Rico : Après une première demi-heure au chômage technique, son match commence par un impressionnant arrêt réflexe sur une tête à bout portant. Il va ensuite être très régulièrement sollicité et va tout bien faire, sans que ce ne soit forcément très compliqué, et il réussit notamment une dernière bonne sortie face à Koné pour boucler la partie. Si on peut toujours lui reprocher un jeu au pied moyen, il a en revanche une large part de responsabilité dans le fait que son équipe n'a pas encaissé de buts. Un très bon rebond après son mauvais match à Lorient.

Dagba : Pour son premier match depuis près d'un mois, il débute prudemment mais tente malgré tout d'animer son couloir, l'occupant sans forcément aller très haut. Alors que son entente avec Di Maria est perfectible mais bien réelle, il se lâche peu à peu et offre notamment une bonne cartouche à Kean puis tente sa chance dans la surface. La partie offensive de son rôle va s'arrêter au bout d'une grosse demi-heure et il va ensuite être surtout sollicité en défense pendant le reste du match. Il va y avoir du bon et du moins bon dans ce domaine, avec un joueur rarement dépassé mais aussi peu souvent dominant.

Kehrer : L'Allemand a bien représenté le match du PSG, avec une bonne première demi-heure puis une heure suivante qui fait peur pour la suite. D'abord plutôt à l'aise à aller chercher haut les adversaires quand Kimpembe restait en couverture et avec une belle présence sur coups de pieds arrêtés, il amorce sa chute dès la fin de la première demi-heure après un bon retour. Il enchaîne ensuite les erreurs jusqu'à la pause et ne revient guère mieux au retour des vestiaires. Erreurs de placement, prises de risques inutiles, relances ratées, le défenseur va étaler toutes ses faiblesses. Et même lorsqu'il se reprend vaguement à l'entame du dernier quart d'heure, il rechute dans la foulée à l'entrée de Koné qui l'envoie au sol de façon ridicule, bien qu'avec une aide illicite du bras. Il finit son match par un duel gagné face au même joueur mais sa prestation est très insuffisante et ses deux matches consécutifs comme défenseur central droit sont inquiétants. 

Kimpembe : Le capitaine du soir a connu un match moins compliqué que ceux qui l'entouraient mais tout n'a pas été parfait pour autant, malgré une première demi-heure dans un fauteuil où il signe même une excellente remise pour Kehrer sur un corner. Kimpembe a souvent fait preuve d'application et de calme en général mais il a peu été sollicité dans son meilleur domaine, les duels, et n'a pas toujours été impeccable sur les attaques adverses, laissant souvent de la liberté sur les centres. Dans la relance, on l'a aussi connu plus tranchant.

Bakker : Relancé comme Dagba après pratiquement un mois sans jouer, il se montre lui aussi prudent en début de partie et n'ose pas attaquer le dernier tiers, comme  s'il cherchait ses repères. Ce sont ensuite ses limites techniques qui vont le limiter tout le match, ses multiples touches de balle n'apportant pas plus que ses habituelles passes dans les talons de ses partenaires. Si sa prestation offensive a donc été ratée malgré un centre-tir vicieux, la partie défensive est un peu meilleure avec notamment quelques duels bien gérés. Pas de quoi imaginer que cela relance la concurrence à son poste.

Kurzawa l'a remplacé pour les dernières secondes, le temps de perdre un ballon ennuyeux devant sa défense.

Gueye : De retour dans le onze dès le mercato fini, il a vite tenté d'apporter son dynamisme au jeu parisien et cela a fonctionné... pendant une demi-heure. Son activité et son application au pressing ont fait du bien tandis que sa capacité à aérer le jeu de façon simple et efficace, notamment vers le flanc droit, permettait à son équipe de bien utiliser la largeur pour avancer. Il va malheureusement complètement disparaître de l'animation offensive après une demi-heure et va se concentrer sur la partie défensive de sa tâche. Il ne va que partiellement réussir cette mission car il aura quand même eu quelques difficultés à protéger sa base arrière sur les temps forts nîmois, notamment au retour des vestiaires. 

Paredes : L'Argentin enchaînait dans le onze de départ et il a encore été la principale rampe de lancement du jeu parisien. Peut-être moins brillant dans ses passes que dernièrement malgré quelques belles transmissions, il va être très bon durant la première demi-heure avant de souffrir de l'apathie collective générale sans pour autant savoir remobiliser les autres par le jeu. On l'a pourtant retrouvé sur le troisième but quand il a bien décalé Mbappé. A noter aussi une bonne frappe qui aurait pu faire mouche. Défensivement, il a été intéressant quand il a pu défendre haut sur le terrain mais il a fortement perdu en efficacté quand il s'agissait de protéger sa défense dans une position plus reculée. 

Danilo l'a remplacé pour les dernières minutes, forcément dans un autre rôle. Le Portugais a plus défendu et moins orienté le jeu, malgré quelques passes bien senties face au pressing adverse.

Sarabia : Remplaçant poste pour poste de Neymar sur le flanc gauche, il a forcément joué de façon bien différente. On aura malgré tout senti son envie d'aller rapidement vers le but en permanence, que ce soit avec ou sans le ballon. C'est avec celui-ci qu'il se procure la première belle occasion du match et sans durant la majeure partie de l'action qu'il se retrouve à doubler la mise d'une tête impeccable après un excellent appel. Pour le reste, il aura eu du mal à être constant dans le jeu et ses centres depuis la gauche ont rarement trouvé preneur. Passé à droite pour la fin de match, il n'aura pas fait mieux qu'à gauche en seconde période, peinant à être une solution pour ses milieux de terrain qui cherchaient des relais. Il aura au moins été présent pour défendre, à défaut de plus. Pour une première titularisation depuis fin novembre, il aura tout de même fait le boulot.

Di Maria : Forcément plus responsabilisé vu les absents, il est très surveillé par les Nîmois qui l'entourent dès qu'il a le ballon en début de partie et doit ruser pour les éviter et peser dans le jeu. C'est tantôt dans l'axe, comme lorsqu'il va marquer, tantôt totalement sur le côté tel le moment où il délivre une offrande pour Sarabia, qu'il va parvenir à échapper à leur vigilance. S'il va clairement baisser en gamme en seconde période, il se retrouve malgré tout à la base de la plupart des rares occasions parisiennes. Défensivement, il a beaucoup pressé au départ, surgissant d'ailleurs pour ouvrir le score, mais n'a pas tenu sur la durée dans ce domaine exigeant physiquement. Le coup de patte est toujours là, le coffre pas encore.

Rafinha l'a remplacé et a enfin joué en 2021. Entré plein axe dans un rôle de faux meneur de jeu façon Verratti il y a quelques semaines, il a tenté de faire parler sa technique pour apporter au jeu de son équipe et y est arrivé avec plus ou moins de réussite : quelques bonnes actions mais un impact assez faible sur la partie en général.

Mbappé : Positionné comme second attaquant, son début de match est très discret mais il réussit malgré tout une grosse percée dans la surface. Il décroche alors beaucoup pour proposer des solutions, combinant d'ailleurs rarement de façon pertinente avec ses partenaires, mais attaque alors trop peu la profondeur alors qu'il est pourtant bien dangereux dès qu'il le fait. Sa première période est donc moyenne, malgré quelques éclats, et il n'existe pas au cours du second acte, les ballons n'arrivant pratiquement jamais. Cela ne va pas l'empêcher de signer un très joli troisième but d'une frappe de l'extérieur de la surface rare pour lui. Il joue la fin de match seul en pointe et ne sera jamais bien servi.

Icardi l'a remplacé pour la toute fin de match et il aura à peine eu le temps de toucher un ballon.

Kean : De retour dans le onze de départ, l'Italien a tenté d'imposer sa puissance aux Nîmois et il va y parvenir durant le premier tiers du match. Il fait souffrir la défense adverse et prend alors régulièrement le dessus dans les duels, à l'image de ses deux têtes qui auraient pu finir au fond des filets. Il va malheureusement complètement disparaître du match après une demi-heure, subissant comme Mbappé les dysfonctionnements collectifs qui empêchent d'alimenter l'attaque. Il défend bien comme il peut, passe côté gauche pour finir la partie, mais il n'aura plus aucun impact sur la rencontre. Plus ennuyeux à moyen terme, son entente avec Mbappé n'a une nouvelle fois pas existé, les deux hommes ne montrant aucune connivence dans le jeu.

Draxler l'a remplacé pour la fin de partie et l'Allemand, entré côté gauche, s'est surtout signalé sur deux transmissions trop tardives pour ses partenaires qui ruinent les actions, ceux-ci se retrouvant hors-jeu.


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