Le PSG a balayé Lyon ce dimanche soir (5-1), retour sur les prestations individuelles des joueurs au cas par cas.
Trapp : La mi-saison approche et le temps des bilans à mi-parcours aussi. Celui de l'Allemand des bois parisiens sera forcément contrasté alors que son apport dans le jeu est indéniable mais qu'il encaisse régulièrement des buts évitables. Ce soir encore, sa faute de main sur le but de Ferri laisse songeur alors que Paris s'était rendu le match simple en menant 2-0 et la partie est soudainement devenue plus compliquée jusqu'au troisième but de Cavani à l'heure de jeu. L'ancien de Francfort donne l'impression d'être plus à l'aise avec ses pieds qu'au moment de se servir de ses gants...
Aurier : L'Ivoirien semble habité par une motivation sans faille à l'approche des matchs de gala, et sa prestation de ce soir a encore mis tout le monde d'accord. Bouillant dans les duels, prompt à sortir sur le porteur et déroutant dans ses jaillissements (7 interceptions au total, record du match), il a en plus eu le bon goût d'inscrire le second but, reprenant de la tête un coup franc de Di Maria. Le meilleur reste à venir pour notre jeune arrière droit de 22 ans.
Thiago Silva : Le patron a un nom et il s'appelle, une fois encore au PSG, Thiago, jusque dans le nombre de touches de balle. Pour une fois, le recordman en la matière ne s'appelle pas Motta mais bien Silva, avec 121 ballons joués, record du match, signe du positionnement du bloc parisien très haut sur le terrain. Le capitaine rouge et bleu s'est fait un plaisir d'assurer son quasi-systématique sans faute défensif et de régaler l'assistance de son jeu long brillant comme les astres. Il s'est d'ailleurs illustré tôt dans le match sur cet exercice sur le 1-0 d'une ouverture longue qui a mis en difficulté l'énigmatique Yanga-Mbiwa.
David Luiz : Dans un style moins élégant avec quelques fautes évitables, dont une lui a valu un carton jaune sévère pour une main posée sur l'épaule de Beauvue lors d'un duel aérien, l'ancien de Benfica a lui aussi fait le métier. Moins de précision dans l'orientation du jeu que son compatriote de l'axe mais quelques éclairs quand même, avec notamment un caviar de 50 mètres pour Di Maria.
Maxwell : Le Brésilien était actif dans son couloir dès les débuts et son apport au jeu a contribué à déséquilibrer les Lyonnais, souvent en retard du fait du surnombre parisien à gauche, et Paris a creusé l'écart suite à un coup franc obtenu sur la gauche par Cavani. Ensuite, l'ancien de Barcelone s'est mis en retrait, prudent dans ses projections pour équilibrer les montées d'Aurier à droite.
Thiago Motta : L'Italien a terminé le match sous la touche de balle par minute en moyenne avec ses 88 ballons, une rareté cohérente avec la distribution du jeu qui a souvent été assurée par l'axe défensif parisien. Motta a fait le métier, sans crever l'écran pour autant et on l'a parfois vu nerveux à 2-1, récoltant notamment un carton jaune évitable à l'heure de jeu. Marquinhos l'a remplacé en toute fin de match.
Rabiot : Le touffu du milieu de terrain parisien a livré une prestation un peu timide. Appliqué mais un peu terne, on l'a trop peu vu dans le sens du jeu et encore moins dans les 30 derniers mètres. Loin des bons coups, il est sorti sifflé par une partie du Parc à la 70ème, davantage pour ses déclarations récentes que pour sa prestation. Un Verratti en reprise et déjà omniprésent (42 ballons joués en 23 minutes) l'a remplacé et pour son retour, l'Italien a oscillé entre gestes de classe et fautes techniques inhabituelles, déjà pardonnées.
Matuidi : Le marathonien nous a gratifié d'une vraie prestation de récupérateur pendant une mi-temps, tonique, saignant sur le porteur lyonnais et prompt à libérer vers l'avant. Le Matuidi qu'on aime pour ses interceptions et sa recherche de la verticalité, avant de livrer 30 minutes plus neutres et de céder sa place à Lucas, à qui il n'aura fallu que neuf minutes pour inscrire le but du 5-1 d'une bonne frappe sous la barre, confirmant son statut de supersub.
Di Maria : L'Argentin ne sait peut-être rien de Pierre Ducrocq, pas totalement convaincu par l'ancien du Real Madrid si on en croit ses déclarations de la veille à L'Equipe. Mais, comme pour clore définitivement le débat, el Fideo a largement bonifié le jeu du PSG en délivrant pas moins de trois passes décisives ce soir pour Aurier, Cavani et Lucas. Il n'a pas tout réussi, à l'image de ses coups de pieds arrêtés qui ont parfois manqué de précision mais son influence est déjà monstrueuse sur le jeu des siens, qui le recherchent pour son aisance technique et sa faculté à se projeter vite vers l'avant, comme sur le contre du 5-1. En même temps que son bilan statistique, le jeu de Di Maria progresse à vitesse grand-V.
Cavani : Loin de nous l'envie de taper systématiquement sur l'Uruguayen, mais son apport au jeu parisien laisser à désirer. Volontaire mais à contre-emploi sur son aile gauche et guère enthousiasmant quand il s'approche des buts, il a quand même rendu un bon service au PSG en re-creusant l'écart d'un tir placé mais sur lequel il ne semble pas totalement maitriser son geste. Pas de quoi éteindre le débat à son sujet, alors qu'il évolue au sein d'un collectif en progrès, mais duquel il semble en retrait, au moins dans la construction du jeu.
Ibrahimovic : S'il y en a un qui tire vers le haut collectif actuellement, c'est bien le Suédois, encore auteur d'un match appliqué et concerné. Quelques baisses d'influence dans le milieu du match ne remettent pas en question la qualité de sa prestation et sa présence haute a considérablement gêné la défense lyonnaise. Buteur sur une offrande de Yanga-Mbiwa tôt dans le match, avant de confirmer à la 77ème d'un pénalty obtenu et transformé en force, comme à l'accoutumée, il a plus que fait le job et il creuse sa place de leader du classement des buteurs de Ligue 1 avec ce doublé et ses 13ème et 14ème réalisations.
