Le PSG s'est incliné 1-0 face à l'OL en signant un match d'une rare pauvreté. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Navas : Le gardien costaricien est l'un si ce n'est le seul joueur du PSG qui n'a rien à se reprocher. Alerte et vif pour récupérer un ballon qui traînait dans la surface en début de partie, il se fait ensuite aligner par Kadewere sur le but alors qu'il avait repoussé une tentative du même joueur peu auparavant. En seconde période, il va être assez fort pour empêcher le second but, aussi bien sur une frappe de loin puissante de Paqueta qu'une tentative bien plus rapprochée de Guimaraes.
Diallo : Défenseur central droit inattendu, il va réussir une demi-heure des plus correctes voire même bonne avant de sortir sur blessure. Il intervient notamment à plusieurs reprises pour sauver sa défense alors qu'il était la plupart du temps sans adversaire direct. Seul bémol, son positionnement côté droit l'a souvent gêné au moment de relancer.
Kehrer l'a remplacé poste pour poste et il n'est pas spécialement bien entré dans la partie, se montrant notamment imprécis d'un point de vue technique. Averti dès la reprise et en difficulté avec la balle, il va paradoxalement faire mieux à partir de ce moment avec un sauvetage devant Depay et plusieurs bonnes interventions. Même avec le ballon, ce fut mieux, sans être spécialement inspiré.
Danilo : Défenseur le plus axial du PSG, il va se retrouver au coeur d'un nombre pour le moins important d'actions adverses et il va, selon les moments, plus ou moins bien s'en sortir. Ce n'est bien évidemment pas dans les airs qu'il va être gêné mais bien plus au sol. Avec ses difficultés à démarrer, il a parfois été mis dans le vent bien facilement, se faisant littéralement déposer à quelques reprises, mais il a aussi réussi de bonnes interventions pour sauver son équipe. On retrouve ce constat dans ses sorties devant sa défense, tantôt inspirées, tantôt hors de propos. Dans l'ensemble, c'est resté trop fébrile et le constat a été le même avec le ballon : quelques bonnes choses comme une transversale ou une conduite de balle de temps en temps mais un manque cruel d'assurance qui n'inspire pas confiance.
Kimpembe : Positionné sur le côté gauche face à Kadewere, il a beaucoup été dans ce duel et c'est dans son dos après une mauvaise relance de sa part que l'attaquant de l'OL est parti marquer le seul but du match. Comme Danilo à ses côtés, il n'a pas tout loupé et va aussi repousser bon nombre de situations, parfois même compliquées et en donnant de sa personne, mais il y a aussi des erreurs individuelles qui font tâche. Il est par exemple averti sur la fin alors qu'il était dépassé au départ d'un contre. Dans l'ensemble, il a été loin de dégager la même force que quelques semaines plus tôt.
Florenzi : Le latéral italien a été le joueur parisien le plus dangereux du match avec ses deux frappes et cela en dit long sur l'indigence offensive des Parisiens. Offensivement, il a réussi à être intéressant à plusieurs reprises et aurait pu faire marquer Bakker ou Danilo sur ses centres. Défensivement, il a tenu son couloir comme il pouvait, se retrouvant parfois en difficulté seul contre deux, mais il n'a pas lâché même s'il a été moins en vue en seconde période qu'en première.
Bakker : Le latéral néerlandais a une nouvelle fois affiché ce quil est, à savoir un joueur avec un gros niveau physique mais d'énormes limites techniques. Ses partenaires ne l'ont utilisé pratiquement qu'au moment de centrer, bien trop conscients de ses difficultés à combiner dans les petits espaces, et le gaucher a réussi à être plus ou moins dangereux dans ses tentatives, notamment lorsqu'il a trouvé Florenzi. Il a aussi loupé l'ouverture du score d'une volée ratée. Défensivement, il n'a que peu aidé Kimpembe, semblant en difficulté dans son placement, mais signe un gros retour sur un contre où il avait glissé au départ. Dans une rencontre où le niveau technique requis était élevé vu l'organisation défensive adverse, ses faiblesses ont été un réel souci, sans qu'il ne soit forcément le pire.
Paredes : Placé devant la défense, l'Argentin va être l'une des plus grosses déceptions du soir et il ne va pratiquement jamais peser dans le jeu. Alors que son équipe souffre pour construire, il ne va réussir qu'en de très rares occasions à mettre son jeu de passes à disposition et il a regardé le jeu la plupart du temps, en plus de ne pas être un cadeau pour ses partenaires quand ceux-ci cherchaient une solution. Kimpembe peut en témoigner sur le but. Vaguement meilleur après le repos avec Verratti sur la même ligne, il se signale en mal avec un tacle très sale sur Depay qui aurait dû lui valoir une expulsion. A son rare crédit, on peut signaler quelques interceptions devant la défense mais le bilan est très largement négatif.
Gueye l'a remplacé pour la fin de match et il a au moins apporté des courses défensives pour aider sa défense. Dans le jeu, il n'a en revanche pas été bien plus utile.
Verratti : Relayeur gauche, le milieu parisien a eu les pires difficultés à se mettre dans le sens de la marche. Emprunté techniquement et auteur de plusieurs imprécisions techniques particulièrement rares pour lui, il a semblé chercher sa place et ses angles de passe habituels durant pratiquement toute la soirée, ne parvenant jamais à vraiment prendre en main le jeu parisien. Dans une équipe tactiquement en grande souffrance, il a bien symbolisé cette déroute également individuelle, lui qui s'en sort en général en toutes circonstances. Malgré quelques éclairs, le petit hibou a probablement signé l'un de ses plus mauvais matches à Paris.
Herrera l'a remplacé, il s'est placé au coeur du jeu et a tenté de jouer simple mais il n'a jamais vraiment su déstabilisé la défense lyonnaise au final.
Di Maria : Positionné comme milieu relayeur droit, l'Argentin se montre particulièrement actif en début de match, courant beaucoup pour presser comme pour tenter d'être le liant entre défense et attaque. Cela ne dure qu'un temps mais sa maladresse technique va quant à elle se poursuivre. Peu inspiré, il va perdre bon nombre de ballons et n'aide en rien son équipe. Plus le temps a passé, plus il a eu du mal à être trouvé dans la construction du jeu par ses partenaires et ses pertes de balle n'incitaient pas à le servir. Plus haut après la pause et vaguement plus intéressant, il va tout de même sortir de façon très logique avant la fin.
Mbappé l'a remplacé et il est entré côté droit. Il a tenté d'apporter de la vitesse, réussissant un joli débordement d'entrée, mais cela ne va guère durer et il va avoir du mal à faire de vraies différences par la suite. Souvent excentré sur le côté alors que le score demandait plutôt qu'il aille dans l'axe, il va plus perdre des ballons qu'autre chose là où sa frappe depuis l'entrée de la surface a été la seule occasion de la deuxième mi-temps. Un match bien mal lu de sa part.
Neymar : Positionné très haut sur le terrain, il est trouvé de façon assez directe et il percute donc rapidement vers le but. Il va perdre de nombreux ballons dans ce schéma de jeu entre gourmandise de sa part, surplus de dribbles et manque total de soutien autour de lui. Il va peu à peu s'énerver et se perde de plus en plus dans ses dribbles au fur et à mesure du match. Sa seconde mi-temps, à de rares prises de balle, est dans l'ensemble complètement ratée et Lyon l'a parfaitement sorti de son match en gênant ses dribbles. Auteur d'un mauvais geste qui le verra être averti, il sort malheureusement sur une civière après s'être fait découper. La triste conclusion d'une soirée à oublier du début à la fin.
Kean : De retour comme titulaire, il va dans un premier temps tente de peser dans le jeu en profondeur et propose des solutions. Problème, il va recevoir très peu de ballons dans ce rôle ingrat et se retrouve également trop isolé devant lorsqu'il est enfin servi. Souvent seul dans la défense, il a subi la nullité de ses partenaires et n'a jamais réellement pu se mettre en évidence. Cela ne l'exonère pas de tout, notamment de sa seconde période où il fut des plus discrets avant de sortir.
Rafinha l'a remplacé pour tenter de redonner du liant au jeu mais il n'a au final fait que quelques rares différences sur des dribbles. Certains ont pu être dangereux mais il n'a pas changé la physionomie du match pour autant.
