Le PSG a battu l'OM lors de la 9ème journée de L1 dans un match particulier et qui l'a encore été. Retour sur la rencontre en cinq points.
Un onze reconduit, une première
Pour la première fois de la saison, Laurent Blanc a reconduit le même onze de départ, quatre jours après le match à Lviv et le retour tardif. Et si le coach combat régulièrement le concept d'équipe-type, il a pourtant remis la même équipe, laissant des joueurs comme Marquinhos ou Pastore hors d'un onze qu'ils auraient pu intégrer. Vu les difficultés physiques et mentales de son équipe à enchaîner deux gros matches, difficultés avouées par ses joueurs, il sera intéressant de constater s'il fera la même chose lors du prochain enchaînement de deux rencontres importantes, notamment après la trêve internationale avec les matches contre le Real Madrid et Saint-Etienne dans la même semaine.
Des buts hors temps forts
C'est un des grands paradoxes de ce PSG/OM : la plupart des buts ou faits importants du match ont eu lieu durant un temps fort de l'adversaire. Alors que Paris était sorti de sa torpeur à la 20ème minute et se procure alors trois occasions franches, c'est pourtant l'OM qui ouvre le score par Batshuayi à la demi-heure de jeu. Le PSG replonge mais égalise pourtant juste avant la pause puis enchaîne. A la mi-temps, l'OM est donc mené en ayant dominé. Rebelote en seconde période puisque le penalty de Barrada arrive pendant la meilleure période parisienne du match. Et finalement, c'est peut-être l'équipe qui a le moins concédé sur ses temps faibles qui gagne.
Un match très ouvert
Alors que les matches du PSG se caractérisent en général par une large domination dans la possession et un faible nombre de tirs concédés, ce PSG/OM ne rentre pas du tout dans ces standards, quelques jours après un match en Ukraine lui aussi éloigné. Si le PSG domine de peu la possession (54% contre 46%), les Phocéens ont pratiquement autant tiré que les Parisiens avec 15 tentatives contre 14 et ils ont surtout plus cadré (8 contre 7). Pour autant, il ne faut pas nier que cette domination sur les frappes cadrées est également due à un nombre très important de tentatives en début de match que Trapp a tranquillement capté, les Marseillais tentant leur chance à la moindre petite ouverture.
Bastien, le sans-faute contesté
Après-match paradoxal que celui de M. Bastien, l'arbitre du match. Sous forte pression après son OM/OL très contesté de la saison passée, il a pourtant pris des bonnes décisions sur toutes les fautes clés : les trois penalties sont valables et la main de Motta est bien en dehors de la surface de réparation. Malgré un excellent contre pour le PSG qu'il arrête alors que deux joueurs sont au sol à 60m de là ou encore le très léger hors-jeu non signalé de Pastore sur sa plus belle occasion, il a largement réussi sa rencontre. Pourtant, aujourd'hui, quelques voix s'élèvent contre son arbitrage de façon assez incompréhensible, confirmant toute la difficulté d'être jugé par des personnes ne connaissant pas les règles du football que Benoît Bastien a simplement et justement appliquées.
Meilleur début de saison de l'histoire égalé
Avec désormais 23 points en 9 journées, soit seulement 4 points perdus en route, le PSG confirme son excellent début de saison d'un point de vue statistique. Le PSG de 2015/2016 rejoint donc celui de 1985/1986 qui avait le même total de points à l'époque. Le parcours est logiquement le même avec 7 victoires et 2 nuls, dont 5 matches à l'extérieur. Pour rester dans les traces du record, le PSG actuel va toutefois devoir sévèrement s'accrocher car son prédécesseur avait enchaîné 5 victoires entre la 10ème et la 15ème journée de ce qui s'appelait encore la Division 1.
