Le PSG s'est péniblement imposé 2-1 face à l'OM en clôture de la 32e journée de L1, les équipes offrant un match des plus quelconques. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Heureusement que l'OM a été d'une infinie faiblesse offensive tant le gardien italien a semblé fébrile ce dimanche. Après s'être déjà bien raté dans sa sortie aérienne sur le premier corner du match, il fait encore pire dans la foulée et offre l'égalisation aux Phocéens qui n'en demandaient pas tant. Il est encore très douteux dans la foulée sur une passe à Kimpembe mais n'a, heureusement, pas été sollicité pendant ensuite près d'une heure. Il est aussi sauvé par l'arbitre assistant sur le 2-2 refusé alors qu'il était une nouvelle fois dépassé. Seule bonne intervention, cette sortie lointaine dans les arrêts de jeu, mais suivie par un dégagement en touche aussi incompréhensible que le reste de son match.
Hakimi : Le latéral marocain était dans l'ensemble libre d'attaquer mais il ne l'a que trop peu fait et sa meilleure action offensive, un contre solitaire certes mal conclu, l'a même été dans une zone opposée à la sienne. Alors que Danilo était là pour le couvrir, il n'a proposé réellement des solutions dans son couloir qu'en début de partie avant de se contenter du minimum et de ne prendre aucun risque. Et quand il en prenait, c'était rarement payant. Défensivement, il n'avait que le peu dangereux Gerson face à lui mais n'a même pas vraiment réussi à l'éteindre.
Marquinhos : Après un début de match tranquille puisqu'aucun attaquant olympien ne venait au duel ou même dans sa zone, sa partie a réellement commencé juste avant la pause avec un excellent retour sur un contre. Il a ensuite réussi un gros quart d'heure au retour des vestiaires, signant notamment plusieurs interventions importantes au sol ou dans les airs alors que la défense parisienne tanguait réellement. Il a en revanche été un peu moins serein et appliqué en fin de match. Dans la relance, il a alterné entre le bon et le moins bon mais a peiné à donner l'impulsion depuis l'arrière en général.
Kimpembe : Un peu plus sollicité que son compère de l'axe en début de rencontre, il a immédiatement marqué son territoire en se montrant saignant et dominant dans les duels. Il en perd toutefois un important dans sa surface à la demi-heure de jeu, finalement sans conséquence. Après la pause, il a été assez peu sollicité dans l'ensemble, se montrant appliqué lorsque sollicité. Dans la relance, il a tenté de donner du rythme, sans que cela ne suive chez ses partenaires.
Mendes : Le jeune portugais a du caractère et l'a encore montré via son engagement défensif. Présent voire rugueux dans les duels au point d'hériter d'un carton jaune mérité, il n'a rien laissé passer sur son côté et verrouille de mieux en mieux l'espace dans son dos. C'est finalement avec la balle au pied qu'il a été le plus frustrant, notamment car il a perdu des ballons très intéressants après des situations qu'il avait réussi à créer. Il a ainsi donné une passe décisive annulée par un hors-jeu ou a gâché un excellent ballon de Neymar en s'emmêlant les pinceaux. Dommage, car son entente avec le brésilien a enfin semblé en progrès.
Danilo : Toujours relayeur droit assez hybride, on a tout d'abord vu le portugais dans des zones très diverses, parfois très bas sur le terrain comme très haut à presser, et il ne s'est pas économisé pour défendre, comme toujours. À tenter d'être un peu partout, il a parfois aussi été un peu nulle part et toute sa bonne volonté n'a pas toujours suffi même s'il a régulièrement fait mal à l'OM dans les duels. Avec le ballon, il a en revanche été trop irrégulier pour être intéressant, alternant quelques jolies séquences avec d'autres où il pénalise bien trop lourdement son équipe et se fait déposséder du cuir. À l'arrivée, un match incomplet.
Verratti : Dans un rôle de sentinelle très libre puisque parfois le milieu le plus haut des trois pour aller presser, l'Italien a livré une prestation assez particulière et loin du joueur qu'il est. Ce n'est pas sans le ballon qu'il a été très différent puisqu'il a beaucoup couru, a défendu tant qu'il a pu, a gratté des ballons et a été averti rapidement. Avec une efficacité certes moyenne dans l'ensemble malgré une bonne volonté évidente. C'est dans l'utilisation du ballon que le génial milieu a probablement été le plus loin de ce qu'il est, ne parvenant jamais vraiment à ordonner le jeu parisien, tentant la passe qui tue avec trop de déchet et peinant à se connecter avec ses partenaires. Malgré une jolie passe décisive sur l'ouverture du score, il a bien symbolisé ce PSG qui a joué à l'envers.
Ramos l'a remplacé pour les dernières minutes et s'est positionné en libéro d'une défense à trois, se faisant seulement remarquer par un grand dégagement qui soulage.
Gueye : Positionné en milieu relayeur gauche, le sénégalais a montré dès les premiers instants du match ce qu'allait être sa prestation dans une rencontre où le scénario était clair. Il a plutôt été utile défensivement avec une activité générale appréciable, un nombre de ballons récupérés pour le moins intéressant et des pressings utiles. Mais que ce fut compliqué au moment d'attaquer, avec des passes en retrait incessantes face à un bloc adverse trop compact pour un joueur pas assez sûr de sa technique.
Wijnaldum l'a remplacé pour la fin de match et a signé une entrée invisible comme d'habitude jusqu'à la dernière action où il signe une tête salvatrice dans sa surface pour dégager.
Messi : Plus ailier que vraiment meneur de jeu comme dernièrement, l'argentin a traversé la partie plus qu'il n'a vraiment semblé la jouer, apparaissant de façon sporadique pour des actions plus ou moins positives avant de disparaître parfois pendant de longues minutes. Plutôt en jambes en première période avec quelques jolis dribbles, il a alors fait des différences de façon régulière mais manque encore et toujours d'un brin de chance. Lorsqu'il en a eu, comme sur son but, un hors-jeu est venu tout gâcher. En seconde période, il a eu les pires difficultés à exister et a perdu beaucoup de ballons. Mais il a malgré tout donné deux passes incroyables à Mbappé, hors-jeu de peu à chaque fois.
Neymar : Ses premières minutes avaient montré un joueur vite dans le bain, avec des appels en profondeur d'abord mal servis, mais sa persévérance a rapidement payé puisqu'il a ouvert le score de la sorte d'un joli geste acrobatique. Alors qu'il semblait parti pour un très bon match, il a alors souffert des manques collectifs parisiens, son équipe étant incapable de tenir le ballon. Avec peu de munitions, il a pourtant été le Parisien le plus inspiré, donnant notamment plusieurs superbes ballons en profondeur à Nuno Mendes. On l'a aussi vu provoquer un penalty à l'issue d'une jolie percée rappelant ses jeunes années. Il a d'ailleurs offert en gentleman cette balle de 2-1 à Mbappé. Sa seconde période a été un peu moins accomplie, avec notamment une grosse colère en début de seconde période suite à ce qu'il considère, à juste titre, comme une injustice sur le carton jaune reçu puisqu'il n'a pas du tout touché Guendouzi. Il a heureusement un peu repris le fil de son match sur la fin et a, dans l'ensemble, été l'homme du match, confirmant ses progrès des dernières semaines.
Mbappé : Loin de sa forme étincelante des dernières semaines, le génial attaquant français est même dans l'ensemble plutôt passé à côté de son match malgré ce penalty impeccablement transformé juste avant la pause. Pour le reste, Mbappé est d'abord apparu coupé des autres et isolé avant d'avoir toutes les peines du monde à gérer la ligne défensive très haute de l'OM. Il s'est ainsi retrouvé hors-jeu un nombre de fois important et a vu toutes ses plus belles occasions être finalement annulées par ses positions illicites au départ. Il a bien réussi quelques coups d'éclat mais a dans l'ensemble raté son match.
Icardi l'a remplacé pour défendre sur les corners comme l'a expliqué Pochettino et il l'a bien fait. Au moment de repartir en contre, ce fut en revanche un moment pénible.
