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PSG/Reims (1-1), les performances individuelles

Publié le lundi 30 janvier 2023 à 2:20 par Philippe Goguet
Le PSG n'a pu faire mieux que 1-1 face à Reims dans un match marqué par la domination d'ensemble des visiteurs. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Le gardien italien a certes failli signer une énorme boulette au bout de 20 secondes, il n'en a pas moins été le Parisien le plus solide durant les 95 minutes qui ont suivi. Reims l'avait ciblé pour son jeu au pied, à raison puisqu'il a souvent perdu le ballon lorsqu'il a dû allonger le jeu et que ses relances courtes n'ont pas toujours été très académiques, mais le reste de sa prestation a longtemps été bonne. Il a certes dû rattraper plusieurs de ses erreurs de relance mais a aussi su compenser les manques de ses partenaires jusqu'au but où il pouvait difficilement stopper un Balogun qui a un tel champ libre. A noter une bonne présence sur les centres, ce qui n'est pas forcément courant le concernant. 

Hakimi : Le latéral marocain a été l'un des rares joueurs vaguement performants ce dimanche et c'est déjà un petit exploit. S'il a parfois eu du mal à gérer Flips sur son aile, il a en revanche été précieux pour attaquer tout au long de la partie. Alors que Paris était réduit à 10, il a même continué d'animer seul son flanc droit, marquant un but logiquement refusé, et il a fini fort la partie des deux côtés du terrain. Dommage d'avoir en revanche régulièrement manqué de justesse dans le dernier geste.

Marquinhos : Aligné dans l'axe droit, le capitaine parisien a vécu un premier acte compliqué, et pas seulement parce qu'il est averti pour avoir coupé un contre. Régulièrement dominé dans les duels, il a plusieurs fois laissé Reims s'approcher dangereusement du but parisien. Après la pause, le capitaine a aussi concédé d'un tacle raté un penalty annulé pour un hors-jeu bien réel mais il a heureusement bien fini la partie même si c'était surtout dans un rôle de pompier de service guère valorisant pour son équipe. Avec le ballon, il est toujours propre, mais rarement très entreprenant non plus.

Ramos : Les matches se suivent et se ressemblent pour l'Espagnol, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts. Quand il s'agit de défendre bas sur le terrain, son expérience et sa justesse générale pour lire les situations lui font réaliser des interventions plutôt positives mais la gestion de la profondeur est un énorme souci le concernant. La vitesse des attaquants adverses est un problème permanent pour lui, le forçant à jouer parfois de façon décrochée à l'image du but encaissé où il couvre Balogun. Avec le ballon dans les pieds, il a en revanche su être intéressant, notamment par ses diagonales, tandis qu'il a été dangereux sur corner. Mais que les jambes lui manquent...

Bernat : Le latéral espagnol a encore vécu une soirée compliquée, à servir de fausse piste pour la défense adverse quand son équipe attaquait et de joueur ciblé quand l'adversaire attaquait. Abandonné sur son flanc gauche pendant une mi-temps, il a subi les vagues adverses et n'a jamais su gérer les déplacements d'Ito. Il est aussi devancé par Munetsi dans sa surface de but sur un centre et a souvent eu du mal à cadrer Foket. Offensivement, à part tenir le ballon et le faire tourner, il semble impossible de lui demander plus si on en croit la confiance accordée par ses partenaires.

Fabian Ruiz : Pris à défaut dès le début du match sur une action qui ressemblait à celle qui avait coûté un but à Lens, l'Espagnol a mis beaucoup de temps pour entrer dans la partie et sa première mi-temps a été bien mièvre à l'exception d'une bonne incursion dans la surface adverse. Pour le reste, son incapacité à jouer vers l'avant ou à donner le moindre rythme à la rencontre a été très pénalisante. Il a été un peu meilleur après la pause, avec plus de vitesse en général, et parvenait même plutôt bien à combler l'expulsion de Verratti jusqu'à sa sortie. Le bilan de son match reste insuffisant.

Renato Sanches l'a remplacé pour la fin de match et le Portugais a encore signé une entrée des plus moyennes. A l'exception d'une belle passe pour Hakimi qui suivait une action mal jouée, il n'a pas réussi grand-chose de positif et a peu été utile à la récupération. Au contraire, il a perdu un ballon qui aurait pu coûter et n'a pas très bien utilisé ceux qu'il a touchés.

Vitinha : Toujours aussi mobile et disponible, le jeune Portugais a été le sacrifié de la mi-temps mais il ne méritait pourtant pas forcément de l'être. Dans le camp rémois, ses quelques interceptions grâce à son placement, souvent enchaînées par des bonnes passes, ont été à l'origine des rares moments intéressants de la première période. Mais lorsque Reims était dans la moitié de terrain parisienne, il devenait malheureusement totalement facultatif.

Verratti l'a remplacé et s'est positionné devant la défense. Il a forcément pris les choses en main, redonnant du sens à son équipe, mais son expulsion méritée pour un tacle totalement raté a coûté cher. 

Soler : Dans le très asymétrique 4-4-2 à plat du jour, l'Espagnol était le pendant de Neymar sur la droite mais, dans les faits, il n'a été qu'un faire-valoir. Il n'a encore une fois pratiquement pas touché le ballon, même s'il a plusieurs fois été un bon point d'appui pour Hakimi en début de partie comme son rôle le supposait. Il a peu à peu complètement disparu du jeu, même lorsqu'il a été peu replacé en relayeur après la pause. 

Danilo l'a logiquement remplacé en fin de partie et il s'est positionné devant la défense pour la protéger. Il a réussi durant un temps, assurant également une relance assez propre, mais il est totalement fautif et dépassé sur le but rémois.

Neymar : Faussement côté gauche mais surtout très libre, le Brésilien a tenté d'éclairer le jeu parisien comme il a pu et il ne s'est jamais caché avec le ballon. Il en a parfois perdu pas mal en première période, moins par la suite, et s'il a mal joué quelques coups, il a aussi réussi quelques miracles pour trouver ses partenaires dans de bonnes conditions, Messi et Mbappé gâchant plusieurs de ses passes. Son ouverture du score à l'issue d'un superbe enchaînement technique a fait du bien. Replacé plus bas avec le PSG à 10, il a alors défendu et attaqué comme un attaquant avec les atouts et les risques que cela implique. Défensivement, il a connu un match en plusieurs temps, se contentant de presser puis de regarder l'adversaire partir au loin en première période avant d'être impliqué de façon plus complète par la suite. Il a fini épuisé mais sort avec les honneurs au cours d'une partie ridicule de son équipe.

Zaïre-Emery l'a remplacé et il s'est totalement loupé sur son entrée avec plusieurs ballons perdus dont le dernier a abouti au but rémois. L'apprentissage continue et même son coach a pointé la responsabilité des plus âgés plutôt que la sienne sur cette action.

Messi : Le champion du Monde n'en finit plus d'enchaîner les matches sans saveur et, à l'exception de quelques échanges avec Neymar et de certaines passes bien senties en seconde période, il a totalement raté son match. Incapable de se sortir de la tenaille adverse, pas bon sur ses passes transversales qui sont pourtant une de ses forces et catastrophique devant le but avec plusieurs occasions ratées, l'Argentin a pesé dans le mauvais sens du terme. Défensivement, son investissement est nul et le duo de plots qu'il forme avec Mbappé est insupportable.

Mbappé : Seuls quelques appels et courses sur le côté gauche réhaussent une prestation dans l'ensemble ratée du Français. Sa première période en général est même absolument catastrophique, Mbappé ratant tout d'un point de vue technique. La seconde période, plus verticale dans l'ensemble et plus simple dans l'utilisation du ballon, est plus intéressante mais il a buté sur le gardien adverse quand il pouvait vraiment sauver son match et le bilan reste donc terriblement maigre. 


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