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PSG/Shakhtar Donetsk (2-0) en cinq remarques

Publié le mercredi 9 décembre 2015 à 19:42 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-0 face au Shakhtar Donetsk presque sans trembler ce mardi. Retour sur le match en cinq remarques.

Retour sous les sifflets pour Rabiot

Il était l'un des joueurs les plus attendus du match face à Donetsk suite à ses déclarations fracassantes dans Téléfoot le week-end précédent et le public parisien a tenu à manifester à Adrien Rabiot qu'il n'avait pas plus apprécié que Laurent Blanc sa sortie dans la presse. Bien évidemment, Rabiot n'a pas eu droit à une bronca mais la différence de traitement était notable et bien audible entre lui et les autres joueurs, aussi bien avant que pendant la rencontre et des sifflets arrivaient à chaque fois que le milieu de terrain gardait un peu longtemps la balle. Une comparaison est d'ailleurs facile à établir entre deux joueurs qui étaient titulaires face à Donetsk : Stambouli et Rabiot. Le premier avait été sifflé en début de saison pour des raisons liées à son passé et il est désormais accepté par le public parisien, à défaut d'être réellement aimé, notamment grâce à son professionnalisme. Dans le même temps, Rabiot, pourtant bien meilleur sportivement, est sifflé en raison de son comportement, individualiste au possible en dehors du terrain. En quatre mois, il faut ainsi noter la capacité de l'un à se rendre sympathique quand l'autre parvient au résultat inverse, le tout en étant pourtant plus performant.

Stambouli, un nouveau poste au milieu ?

Le positionnement comme milieu relayeur droit de Benjamin Stambouli avait déjà été vu contre Troyes en fin de match puis durant toute la rencontre à Nice mais c'était à chaque fois expliquable par la présence devant la défense de Motta, dont l'ancien Montpelliérain est censé être la doublure. Face à Donetsk, point de Motta à l'horizon mais Blanc a cette fois-ci choisi d'aligner Adrien Rabiot comme milieu défensif et Stambouli comme relayeur droit, prenant le contrepied de la logique attendue. Et se pose alors la question du poste de Stambouli, en pleine progression ces dernières semaines : Blanc le voit-il désormais comme un milieu défensif ou un milieu relayeur ? Vu ses dernières performances plus haut sur le terrain dans un rôle où la construction repose moins sur lui, la question se pose, à moins que ce ne soit seulement un moyen pour l'entraîneur de lui redonner de la confiance avant de le replacer au centre du jeu. Pour l'instant, il faut simplement remarquer que Stambouli se montre plus judicieux quand il joue en une touche pour les autres haut sur le terrain qu'à la base de la relance devant sa défense, dans un rôle où les passes qu'il a à faire sont à la fois plus nombreuses et plus compliquées. 

Moins de maîtrise qu'à l'accoutumée pour le PSG

Si le PSG s'est imposé malgré une équipe largement remaniée, il faut tout de même noter qu'il a perdu en maîtrise dans le jeu par rapport à ses prestations habituelles. La possession a été plutôt équilibrée, tout du moins par rapport aux standards parisiens, avec 54% en faveur du PSG mais c'est surtout le nombre d'occasions concédées par rapport aux prestations habituelles que le manque de maîtrise s'est ressenti et c'est un petit miracle que le Shakhtar Donetsk n'ait marqué aucun but aux Parisiens en deux matches vu le nombre d'opportunités qu'ils ont eu (encore 12 tirs sur la pelouse du Parc des Princes). Si le PSG a moins maîtrisé le jeu, c'est aussi parce que la rencontre a été des plus ouvertes et elle a par moments rappelé les matches de coupes de l'an passé où le PSG jouait moins en attaques placées et de façon plus directe vers l'avant. Les deux buts parisiens viennent d'ailleurs de relances rapides vers l'avant et pas du jeu placé. Sur le but de Zlatan Ibrahimovic, l'avant-dernier passeur est même Kevin Trapp dont le dégagement au pied a été relayé de la tête par Lucas dans la course du Suédois.

Matuidi, enfin une action de relayeur ?

Ceux n'ayant pas suivi le match à la télévision n'ont pu entendre à quel point les deux commentateurs de beIN Sports (Christophe Josse et Eric Di Meco) se sont enflammés sur le travail de Matuidi à l'origine du premier but du PSG, le joueur remontant le ballon sur une trentaine de mètres balle au pied avant de le transmettre parfaitement à Lavezzi devant lui. Cette déclaration d'amour pour l'action du milieu relayeur parisien est toutefois à relativiser car elle est aussi le symbole du changement de style de jeu du joueur, et pas forcément dans le bon sens. Sur le but, Matuidi fait une pure action de relayeur, ou de box-to-box, à savoir prendre la balle bas sur le terrain, casser des lignes balle au pied et la transmettre aux attaquants afin qu'ils aillent marquer. Or, elle est devenue bien trop rare et c'est quelque part une aberration de mettre autant en avant une action qui rentre pourtant à 100% dans le champ des caractéristiques attendues du joueur à ce poste. Pour une fois, Matuidi a donc été félicité pour son travail attendu et pas pour une énième action offensive qui sort de son champ d'action théorique. 

Nkunku, nouvelle jeune pousse lancée dans le grand bain

Dès que le but du break a été inscrit, Laurent Blanc a immédiatement fait rentrer le jeune Christopher Nkunku (18 ans), lui offrant à cette occasion ses premières minutes dans le monde professionnel, lui qui n'est que stagiaire au PSG. En quelques minutes, le milieu relayeur n'a pas eu grand chose à se mettre sous la dent mais cela restera malgré tout un beau souvenir pour lui. C'est aussi le deuxième jeune de la génération 1997 du centre de formation à être lancé par Laurent Blanc après Jean-Kevin Augustin l'an passé. Le coach parisien s'est d'ailleurs exprimé sur Nkunku après la rencontre : « C’est un fin joueur, un joueur très technique, qui sent bien le jeu, qui se déplace très très bien [...] Je le connais depuis un an et demi. Je l’avais fait monter avec d’autres joueurs pour préparer un entraînement. C’est un joueur qui, quand il joue avec des joueurs techniques autour de lui, se sent immédiatement à l’aise et les autres joueurs sentent qu’il est à l’aise. [...] Débuter en Champions League, au Parc des Princes, c’est quand même un bon départ pour lui. J’espère qu’il y en aura d’autres. » Et le coach parisien a expliqué le prochain axe de développement du joueur : « On est en train de le faire travailler pour qu’il prenne un peu plus de puissance musculaire. » 


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