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PSG/Strasbourg (2-2), les performances individuelles

Publié le lundi 8 avril 2019 à 3:28 par Philippe Goguet
Le PSG n'a pu faire mieux que 2-2 face à Strasbourg, se loupant donc à la maison pour le match du titre face à des Strasbourgeois accrocheurs. Retour sur les performances individuelles des Parisiens, au cas par cas.

Buffon : De retour dans le but un mois après le funeste PSG/MU, il n'a pas vraiment réussi la performance qu'il aurait fallu pour retrouver la cote. Si le gardien ne peut rien sur le premier but encaissé et réussit un bon arrêt sur une frappe puissante, son absence totale de réaction sur le second but strasbourgeois interpelle alors que Gonçalves est à 20m environ et ne se cache pas vraiment au moment d'armer. Pour le reste, il a passé sa seconde mi-temps au chômage technique. 

Dagba : Une semaine après son match à Toulouse, il était de nouveau titulaire sur le flanc droit, cette fois au sein d'une défense à quatre, mais c'est pourtant bien dans la partie offensive de son rôle qu'il va se montrer. Régulièrement présent aux avant-postes, il monte à bon escient et se montre vite intéressant. Ce n'est d'ailleurs pas vraiment un hasard si c'est lui qui, après plusieurs centres contrés de peu, trouve parfaitement Choupo-Moting sur l'ouverture du score. Problème de ce placement très offensif probablement voulu par son coach, il est aussi parfois pris dans son dos et laisse de grands espaces dans lesquels les Strasbourgeois s'engouffrent. Plus sage après la pause et peut-être un peu usé aussi, il se montre toujours plutôt propre dans son utilisation du ballon et souffre moins des contres adverses.

Thiago Silva : Le capitaine parisien aura offert un match aux multiples visages mais tout de même bien éloigné de ses standards. Alors que les Strasbourgeois vont faire mal à Paris en première période, il est bien présent pour repousser plusieurs centres dangereux et assurer de bonnes couvertures mais il va aussi complètement se tromper en tentant des interceptions très haut sur le terrain. Il est ainsi à la ramasse sur la première grosse occasion de Da Costa et fait encore pire sur le premier but du Racing, laissant un trou béant dans sa défense en allant tenter une improbable interception à 60m de ses buts. S'il faut relever sa présence offensive sur les coups de pied arrêtés avec deux têtes au-dessus et une seconde période de meilleure qualité, il faut également noter que le capitaine parisien ne traverse pas la meilleure partie de sa saison parisienne après avoir déjà été mis en difficulté par le nantais Coulibaly dans un autre domaine en milieu de semaine.

Kimpembe : Aligné dans une défense à quatre, le gaucher a parfois semblé manquer de repères, en témoignent les quelques mésententes dans les passes avec Kurzawa, mais c'est surtout défensivement qu'il a été sollicité, particulièrement avant la pause. Face aux attaques rapides alsaciennes, il a alterné entre les actions où il fait preuve d'attention et d'autres où il gère les situations comme il peut, prenant parfois la moins mauvaise décision plutôt que la meilleure à l'image du premier but. Ce sera mieux après le repos et il réussit notamment un sauvetage important en fin de match sur un contre. Dans la relance, il a tenté de donner l'impulsion balle au pied, sans forcément y parvenir. 

Kurzawa : Thomas Tuchel avait de nouveau décidé de le titulariser, le Français a encore déçu et il est donc sorti avant la fin pour la troisième fois d'affilée. Discret en début de partie alors que le jeu penche à droite, il ne se met pas vraiment en évidence quand la partie s'équilibre sur la largeur. Son entente avec Bernat n’est pas loin d'être catastrophique et Kurzawa ne se mettra pratiquement jamais en évidence dans le bon sens. Défensivement, il va souffrir du même problème de placement que Dagba sur l'autre aile, avec des boulevards dans son dos, mais il défend aussi bien mal quand il est présent au bon endroit. Alors que Da Costa s'avance vers la surface, il lui laisse ainsi largement la place pour tirer... Draxler l'a remplacé pour la dernière demi-heure et il a montré autant de présence que d'indolence, comme si le score défavorable ne le concernait pas vraiment. Il botte toutefois le corner de l'égalisation sur la tête de Kehrer et aura donné une très belle passe à Mbappé. Entré en même temps que lui, le Français aura tout de même montré une immense différence d'impact avec le même temps de jeu...

Paredes : De retour dans le onze de départ, l'Argentin va signer un bon début de match au cours duquel il se met vite en évidence. Prenant le jeu à son compte, il distribue des bons ballons et trouve superbement Dagba sur le but du 1-0. Mais cette bonne période ne va pas durer et il perd peu à peu le fil de son match. Ses passes cassent de moins en moins de lignes, son influence décroit et il est surtout totalement inutile dès lors que le PSG n'a plus le ballon, se faisant déposer à chaque offensive rapide des Alsaciens. Alors que Paris n'a plus le problème des contres adverses à gérer après la pause, il ne retrouve pas son influence initiale et sert de faire-valoir à Verratti à ses côtés.

Verratti : Un ballon perdu d'entrée, Paredes qui dirige le jeu plutôt que lui, le début de partie n'aura que peu ressemblé à un match de Verratti et la première mi-temps est globalement dans la même veine, avec un Italien en grande souffrance sur les rapides transitions adverses et bien moins inspiré que d'habitude balle au pied. Il monte en régime peu à peu et prend réellement les choses en main après l'heure de jeu, (re)devenant l'homme par lequel tous les ballons passent. Il va offrir quelques passes géniales, tout en s'arrachant pour récupérer le cuir de façon régulière, et il est de la plupart des occasions parisiennes par ses passes. Pas un grand Verratti, mais le meilleur milieu Parisien sur la durée malgré tout.

Dani Alves : Aligné comme milieu offensif droit, le Brésilien va passer la première mi-temps dans un rôle finalement très axial qu'il interprète de façon plus ou moins correcte. Il s'entend ainsi plutôt bien avec Dagba sur le flanc droit, donne une balle de but à Nkunku et tente de combiner avec ses partenaires la plupart du temps. Problème, le déchet est vraiment très présent et il défend en plus très peu, les contres allant trop vite pour lui. C'est aussi lui qui rate sa relance sur le but de Gonçalves. Alors que son début de seconde période est catastrophique, il revient peu à peu dans le match et parvient même à peser, trouvant Nkunku en pleine surface avant sa bonne remise vers Bernat ou encore la barre transversale d'une reprise compliquée mais réussie du droit. Clairement pas un grand match, mais avec quelques éclairs qui rehaussent sa prestation.

Bernat : Cette fois-ci vraiment milieu offensif sur le flanc gauche, le si polyvalent Espagnol va avoir du mal à tenir ce rôle encore plus haut sur le terrain que ce qu'il avait connu jusque-là. S'il a toujours son incroyable conservation de balle et sa capacité à accélérer et à faire mal balle au pied, il a du mal à combiner avec ses partenaires, malgré une bonne frappe après une remise de Nkunku, et ses quelques centres rasants qui auraient dû être dangereux ne sont par exemple coupés par personne. Repositionné arrière gauche en fin de rencontre, il devient bien plus intéressant car il peut arriver lancé et ses partenaires vont bien mieux l'utiliser. C'est ainsi lui qui est trouvé dans la surface et centre pour la reprise d'Alves sur la barre. En résumé, il aura fait le métier quand il n'était pas à son poste et a logiquement été meilleur dans sa position fétiche.

Nkunku : Positionné comme attaquant de soutien, le jeune Français se sera déplacé un peu partout pour tenter d'exister mais il n'est que trop rarement trouvé. Quand il l'est à la suite d'un bon appel, il marque d'un bon ballon piqué mais son but est refusé par Choupo-Moting. Également assez intéressant quand il perce balle au pied, tant avant qu'après la pause, il est globalement meilleur en seconde mi-temps, notamment car il est l'un des rares Parisiens à provoquer balle au pied, offrant des coup-francs. Kehrer l'a remplacé dans le dernier quart d'heure pour des raisons tactiques et il a apporté à la fois de la sécurité en défense et de la présence offensive, marquant au passage son premier but avec Paris.

Choupo-Moting : L'homme du match, forcément, mais pas que pour des bonnes raisons. De nouveau placé dans ce rôle d'avant-centre qui ne lui convient pas vraiment, il tente de jouer en pivot ou en déviation la plupart du temps et y parvient de façon inégale, affichant une maîtrise technique un peu très irrégulière. Alors que son premier but au Parc des Princes depuis son arrivée ne doit rien à personne avec une course assurée et une reprise à peu près propre, son match bascule quand arrive cette incroyable action où il empêche littéralement Nkunku de marquer avec ce geste déjà dans la légende du club. Après cette action malheureuse, Choupo-Moting va perdre toute confiance et son match perd grandement en qualité, le joueur étant d'ailleurs de plus en plus souvent signalé hors-jeu comme s'il était sorti du match. Kylian Mbappé va le remplacer pour la dernière demi-heure et tout simplement changer la face du match. Un appel ravageur d'entrée, des courses folles qui sèment la panique dans la défense adverse, une activité de tous les instants et des différences énormes faites balle au pied pratiquement à chaque action. Il ne lui aura finalement manqué qu'un but, le méconnu mais très performant Matz Sels gagnant tous ses duels face à lui. Même sans but, il aura illuminé le match. 


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