En déplacement à Saint-Etienne, le PSG version Mauricio Pochettino va jouer son premier match de cette nouvelle ère. Mais alors que l'entraîneur argentin n'a eu que trois séances d'entraînement pour préparer le match, qu'attendre de cette sortie inaugurale ?
Un retour à la défense à quatre ?
Le PSG avait fini l'année 2020 dans un 3-5-2 qui a donné de bons (Montpellier, Lille, Strasbourg) et de mauvais matches (Lyon, Lorient) et Tuchel expliquait alors qu'il privilégiait ce système car sa défense concédait trop d'occasions avec une base à quatre. Parmi les rares informations qu'il a glissées lors de sa présentation, Pochettino a indiqué qu'il privilégierait une défense à quatre plutôt qu'à trois, sans pour autant enterrer définitivement cette idée puisqu'il a mis en avant le besoin de flexibilité tactique. Pour cette première, c'est toutefois plutôt une défense à quatre qui est attendue. Reste à voir si les Parisiens se réhabitueront vite à ce système.
Des circuits de relance déjà travaillés et en place ?
Parmi les gros griefs du travail de son prédécesseur figuraient notamment la pauvreté et les difficutés de l'équipe parisienne à se relancer depuis l'arrière. Peu de circuits de passes travaillés, l'impression que les joueurs étaient souvent livrés à eux-mêmes dans cet exercice et, logiquement, des difficultés pour les moins doués d'entre eux à trouver des solutions par leur seul talent. Dès ses premières séances, il semblerait que Pochettino ait mis la relance depuis l'arrière au coeur de ses priorités. Avec les premiers effets visibles dès ce mercredi soir ?
Une autre utilisation de Verratti ?
Comme pratiquement tous ses prédécesseurs l'ayant eu sous leurs ordres, Mauricio Pochettino n'a pas mis bien longtemps à voir que Marco Verratti était le meilleur milieu parisien, et de loin. D'où l'idée d'optimiser ses immenses qualités et de le placer au centre de tout. Attendu à la relance, au coeur de l'organisation du jeu et même dans le dernier tiers, l'Italien devrait être l'une des grandes figures de cette première sortie. Reste à voir où et comment il sera utilisé, les échos de l'entraînement ayant rapporté un possible rôle haut sur le terrain qui lui a peu réussi jusque-là.
Plus de jeu sur les côtés ?
Autre grief de l'ère Tuchel, une animation offensive très dépendante de ses meilleures individualités, particulièrement le trio Neymar/Mbappé/Di Maria, et un jeu collectif très irrégulier. Le jeu sur les côtés en souffrait ainsi régulièrement et était devenu le parent pauvre de l'animation offensive parisienne même si la blessure de Bernat et l'inconsistance des candidats côté droit n'aidaient pas. Le jeu sur les côtés a figuré au programme des premières séances d'entraînement et le positionnement des ailiers semble avoir été revu, avec des offensifs plus insérés au coeur du jeu pour laisser le couloir à des latéraux plus offensifs.
Une nouvelle hiérarchie chez les jeunes ?
Un changement de coach implique forcément une nouvelle hiérarchie mais celle des joueurs aguerris n'a pas encore changé pour une raison simple, il y a trop d'absents pour qu'il y ait de la concurrence et des choix à faire. Chez les jeunes du groupe professionnel, la donne est déjà différente et Colin Dagba semble ainsi avoir été replacé devant Timothée Pembélé quand Tuchel privilégiait le plus jeune des deux sur la fin. A surveiller également la hiérarchie au milieu de terrain, où Fadiga était privilégié à Kays Ruiz-Atil. Avec Michut et/ou Simons qui grille(nt) les deux ?
