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Real Madrid/PSG (2-2), les performances individuelles

Publié le mercredi 27 novembre 2019 à 3:56 par Philippe Goguet
Le PSG est allé chercher un match nul 2-2 sur la pelouse du Real Madrid mais a pourtant très longtemps souffert et été dominé. Retour sur le match des Parisiens au cas par cas.

Navas : De retour dans un stade qu'il connaît parfaitement et où il a connu de grandes soirées européennes, le Costaricien en a ajouté une de plus à sa collection et il aura été, de loin, le meilleur Parisien du match, le seul dont on peut en tout cas assurer avec certitude qu'il a largement sa place dans le camp adverse. S'il prend deux buts sur lesquels il est impossible de lui reprocher quoi que ce soit, il en aura évité un nombre délirant pour une rencontre de ce niveau-là. Frappes de loin, reprises de près, ballons déviés, corner direct, l'ancien du Real aura pratiquement tout repoussé et confirmé qu'il est un spécialiste de la compétition. 

Meunier : De nouveau titulaire, il se montre offensif et tranchant sur ses premiers ballons, développant notamment une très bonne et inattendue entente avec Mbappé. Cela ne dure pas et il se calme vite offensivement. Paris est sous l'eau et Meunier doit défendre, ce qu'il fait plutôt bien malgré tout face à Hazard durant le premier acte. Cela devient bien plus dur par la suite et son compatriote belge le fait souffrir de plus en plus, le déposant notamment balle au pied de plus en plus fréquemment jusqu'au moment où il le découpe. Meunier n'est pas aidé non plus par les incessantes montées de Marcelo et doit souvent gérer à un contre deux, un exercice très périlleux face à deux joueurs offensifs de cette trempe. Il parvient malgré tout à se montrer sur le but du 2-1, son centre générant la mésentente adverse. Pas un grand match d'un point de vue défensif mais il a subi comme les autres défenseurs la faillite totale du milieu.

Thiago Silva : Incroyable à l'aller, le capitaine parisien n'a vraiment dégagé la même impression au retour et, signe de sa baisse de performance, il a même été dominé à plusieurs reprises dans la surface de réparation, l'endroit où il est pourtant le plus fort. Il est ainsi en retard sur Isco sur le 1-0 comme en d'autres occasions et a, comme d'autres, subi les déplacements incessants de Hazard et Benzema sans parvenir à les cadrer. Il finit tout de même plutôt bien la rencontre, avec un bon retour sur Hazard et quelques centres dangereux repoussés, mais est le seul à traîner sur le but du 2-0 et couvre donc Benzema du hors-jeu. 

Kimpembe : Il lance son match par une erreur de relance, une péripétie de sa partie qu'il compensera d'ailleurs un peu plus tard par une belle passe vers l'avant, mais c'est surtout défensivement qu'il va être sollicité. Comme Silva, il subit les dézonages incessants de Benzema et Hazard et tente d'intervenir comme il peut. C'est le Français qui va lui faire le plus mal, surgissant dans son dos par moments quand il ne s'y attend pas. Ce sera un avertissement sans frais en début de seconde période puis le deuxième but, même si la responsabilité est largement partagée vu l'alignement défaillant de son capitaine. Il va aussi réussir quelques sauvetages, notamment un en fin de partie, mais le bilan reste maigre.

Bernat : Sans adversaire la plupart du temps puisque personne ne va réellement venir dans sa zone, il va logiquement moins souffrir que les autres défenseurs mais n'est pas vraiment exempt de tous reproches pour autant, tardant régulièrement à se recentrer pour fermer l'axe. Avec le ballon, il se montre très prudent en début de match mais délivre malgré tout un bon centre à Icardi. On ne le revoit devant qu'après la pause, il devient plus offensif et c'est sur l'un de ses centres qu'intervient l'égalisation de Sarabia. On notera aussi, une nouvelle fois, qu'il aura globalement eu assez de mal à combiner avec ses partenaires autour de lui sous la pression, ce qui a longtemps été un point fort le concernant.

Marquinhos : Placé dans son rôle de tampon devant la défense, il est très vite sollicité et commence plutôt bien avec des interceptions qui font du bien mais cela ne dure pas et il est sous l'eau lors du temps fort madrilène de la première période, lui qui s'était déjà bien fait effacer par Hazard au départ du 1-0. S'il ressort un peu sur la fin de la première mi-temps, il vit un long calvaire en seconde période. Le Brésilien est combatif mais tangue sérieusement face aux incessantes vagues madrilènes et ne protège au final que très modérément sa défense. Alors que Madrid a énormément tiré de loin, il n'a ainsi pratiquement jamais contré de frappe, signe de son manque de présence devant sa défense. Avec le ballon, il aura aussi affiché de grosses limites durant toute la partie, mais en réalité les mêmes que ces dernières semaines. Une performance qui étale toutes ses faiblesses à ce poste et remettrait presque en question son avenir comme milieu.

Gueye : Après une première action où on l'a vu haut sur le terrain, le Sénégalais va se retrouver à courir derrière le ballon au sein d'un milieu parisien bien peu organisé. Gueye est à l'image du reste de ses partenaires, il court beaucoup mais est bien peu efficace dans les duels et subit donc les assauts répétés. Tout aussi ennuyeux, il va aussi être en grande souffrance face au pressing adverse et va avoir du mal techniquement, malgré sa bonne passe pour Di Maria sur la fameuse action du VAR. Il sort à la mi-temps, sans que ce soit forcément le pire Parisien du premier acte.

Neymar l'a remplacé pour la seconde mi-temps et le Brésilien aura joué plein axe. Entre état physique douteux ou flemme habituelle, les phases défensives ne l'ont pas du tout concerné et il a regardé ça de loin. C'est donc uniquement en attaque qu'il a apporté et le bilan est contrasté. Si Neymar a bien amené un peu de liant dans le jeu et a créé des situations sur sa qualité de passe, il a aussi perdu quantité de ballons qui ont fait un mal fou à une base défensive qui était déjà aux abois derrière lui. 

Verratti : L'Italien a subi le même sort que face à Bruges il y a peu, mais face à des Madrilènes meilleurs et mieux organisés. Bien pris, il a finalement été isolé du jeu et n'a jamais totalement su construire le jeu comme il sait le faire d'habitude, peinant à se connecter avec ses partenaires. Ce sera toutefois mieux en seconde période avec Neymar pour lui offrir un appui mais cela reste bien loin du Verratti des bons jours. D'un point de vue défensif, il a beaucoup couru, parfois pour les autres, mais laisse par exemple partir Valverde dans son dos sur le 1-0. Comme Marquinhos, il a encore plus subi les vagues après la pause, s'arrachant pour résister au courage. Il finit épuisé, et sans que son meilleur profil ne soit vraiment apparu, ce qui est rare dans un gros match.

Di Maria : Placé à gauche au coup d'envoi, il apparaît loin de son registre habituel pour son nouveau retour à Bernabeu. Moins organisateur, il est plus dans la percussion et les transitions offensives mais est peu trouvé ou utilisé par ses partenaires. Passé à droite après 20 minutes, il se montre alors très mauvais dans ses choix et rate pratiquement tout même s'il ressurgit peu avant la pause dans le registre axial qu'on lui avait vu récemment. C'est notamment lui qui lance Icardi sur la fameuse action du VAR et ce sera pratiquement la dernière à son crédit. L'Argentin va complètement disparaître en seconde période, de façon même incompréhensible.

Sarabia l'a remplacé pour la fin de match et l'Espagnol relégué sur le banc de touche depuis des semaines va faire une excellente entrée. C'est lui qui lance Meunier sur l'action du 2-1, c'est encore lui qui égalise d'une frappe d'une rare pureté en pleine lucarne et c'est toujours lui qui lance Mbappé au but sur la dernière occasion parisienne du match. Un beau bilan dans une équipe offensivement bien moyenne.

Mbappé : Ses premiers ballons touchés sur le côté droit avaient laissé espérer un grand soir, son entente avec Meunier fonctionnant, mais cela ne va pas durer et, bien que passé sur l'autre aile, il se perd peu à peu dans des exploits individuels malgré quelques centres auxquels il a manqué d'un soupçon de précision. Sa vitesse fait planer des doutes sur la défense adverse mais les Madrilènes le gèrent malgré tout plutôt bien, avant comme après la pause où il joue juste par intermittence. Sa percussion, comme son match du jour, est pourtant régulièrement intéressante mais peine à s'inscrire dans un projet collectif. Il finit en pointe, marquant un but important sur lequel il faut saluer sa présence au bon endroit. Cela reste bien mieux que son dernier passage à Bernabeu mais pas sûr qu'il ait convaincu le Real ce mardi, même si tout n'est pas à jeter dans son match à l'image d'une activité défensive bien plus importante qu'à l'accoutumée.

Icardi : Le match de l'Argentin aura été pour le moins frustrant puisqu'il va parfois être en mesure de marquer, mais rarement vraiment en bonne position pour le faire. Il a des occasions en début de partie mais elles sont pour le moins difficiles à concrétiser vu les passes et centres reçus. Celle qu'il exploite bien est juste avant la mi-temps, provoquant l'expulsion de Courtois finalement annulée, et il va, comme Di Maria, complètement disparaître par la suite. Déjà dur à trouver en première période, il est invisible après la pause alors que le PSG attaque pourtant avec plus de nombre et il sort logiquement avant la fin.

Draxler l'a remplacé pour la fin de la partie et l'Allemand a signé une nouvelle bonne entrée au coeur du jeu. Vif, tranchant et globalement inspiré, il a apporté de bonnes choses dans un milieu parisien qui en manquait. Ce n'est pas forcément un hasard qu'on le trouve à deux reprises sur le but de l'égalisation avec un bel appui au début de l'action puis une frappe depuis les 18m, certes contrée, qui finira sur Sarabia.


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