Le PSG s'est incliné 1-0 à Rennes en signant une petite performance collective face à des Rennais bien en place. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien parisien est le seul qui n'a rien à se reprocher après cette défaite en Bretagne et il a même longtemps retardé l'échéance, réussissant notamment un gros arrêt sur sa ligne devant Kalimuendo en première période. C'est ensuite sur des frappes de loin ou sur des centres qu'il a été sollicité et il avait tout bien fait avant d'être trompé par Traoré de près. A noter une bonne lecture générale des ballons aériens dans sa surface et devant celle-ci.
Ramos : Toujours positionné comme défenseur central droit, même lors du passage à quatre en fin de rencontre, l'Espagnol n'a pas vraiment été en souffrance comme il avait pu l'être à Lens il y a peu. Souvent opposé à Gouiri, il l'a plutôt bien géré dans les duels, n'hésitant pas à le suivre, mais s'est parfois retrouvé en difficulté sur d'autres situations moins claires. Avec le ballon, il avait clairement été visé par le pressing adverse en début de partie et a eu du mal quand Rennes était proche de lui. En revanche, il a été tout proche d'être passeur décisif pour Danilo d'une belle remise de la tête.
Marquinhos : Encore un match sans envergure pour le capitaine parisien, jamais spécialement au-dessus du lot et même parfois complètement absent lorsqu'il laisse Kalimuendo frapper seul à quelques mètres du but. Dans la relance, il a tenté d'allonger à quelques reprises sans aucun succès et a dans l'ensemble joué à l'économie dans ce secteur. Quand il s'agit d'insuffler quelque chose, il semble comme toujours impossible de compter sur lui.
Danilo : Encore une fois défenseur central gauche avant de finir le match en sentinelle, le grand Portugais a traversé le match sans vraiment peser. Rarement sollicité défensivement puisque son adversaire direct Doué décrochait beaucoup, il s'est parfois retrouvé en difficulté à devoir courir vers son but, fauchant par exemple Kalimuendo. Au moment de relancer, il n'a franchement pas aidé son équipe, gêné autant par l'adversaire que par ses limites balle au pied. En revanche, il n'est pas loin de marquer d'une tête malheureusement trop sur Mandanda.
Renato Sanches l'a remplacé en fin de partie et est entré comme sentinelle. Il a tenté d'apporter de la combativité mais a surtout fait des fautes, rendant donc le ballon à Rennes.
Mukiele : Le piston droit n'a pas eu la même réussite offensive que ces derniers temps et cela s'est vu puisqu'il a eu beaucoup de mal à peser dans son couloir. Rarement servi, trop souvent arrêté lorsqu'il l'était ou pas assez tranchant avec le ballon, il a bien représenté cette équipe parisienne manquant de vitesse et de précision. Défensivement, il a été impliqué mais inégal, avec des duels accrochés face à Truffert qu'il est loin d'avoir dominés.
Hakimi l'a remplacé pour une grosse demi-heure et il a tenté de faire mieux offensivement, sans spécialement y parvenir au final. Le Marocain est aussi largement impliqué dans le but rennais, dominé par Truffert quand ce dernier a débordé.
Bernat : De nouveau positionné en piston, le gaucher a débuté timidement sa partie, ignoré par la plupart de ses partenaires si ce n'est un Messi content de voir du mouvement à l'opposé. Il lui a rendu la pareille avec deux très bons ballons donnés et, peu à peu, Bernat s'est inséré dans le jeu parisien en général, les autres lui faisant aussi confiance. Il est proche de provoquer un penalty, s'est retrouvé impliqué sur pratiquement toutes les occasions et a signé l'un des rares tirs cadrés parisiens d'un bel enchaînement. Problème, il est aussi celui qui est en retard sur Traoré sur le seul but du match, une erreur qui coûte très cher. Dur de lui en vouloir dans l'ensemble vu qu'il a été le meilleur joueur de champ.
Vitinha : Encore une fois milieu le plus reculé, le Portugais a eu bien du mal à animer le jeu parisien durant la majeure partie du match, les décrochages de Neymar et Messi surchargeant sa zone plus qu'autre chose. Dans une équipe statique au possible, sa mobilité permanente et sa disponibilité ont en revanche fait du bien tandis qu'il a été l'un des rares à récupérer des ballons, ce qui lui a notamment permis de frapper au but. Cette activité défensive a aussi eu un coût puisqu'il a concédé plusieurs fautes devant la défense parisienne, offrant quelques bons coup-francs.
Fabian Ruiz l'a remplacé pour la fin de partie et n'a pas changé grand-chose. Une certaine disponibilité, un peu de mouvement, une jolie passe dans la surface mais aussi une frappe complètement gâchée en bonne position.
Zaïre-Emery : Très attendu, le jeune milieu de terrain n'a bien évidemment pas métamorphosé l'équipe actuellement malade. Loin d'être impressionné sur ses premiers ballons, il est vite entré dans le match même s'il en est parfois un peu disparu, notamment après le premier quart d'heure de chaque acte. Déjà très au point physiquement avec plusieurs duels gagnés à l'épaule et capable de porter le ballon sur quelques percées intéressantes, il n'a en revanche pas su être spécialement tranchant dans ses passes face à un adversaire regroupé. Son bilan avec le bilan est logiquement moyen, avec un manque de spontanéité qui lui a parfois fait perdre son temps d'avance initial. Défensivement, il a beaucoup semblé courir dans le vide, à la recherche de sa place. Des débuts honorables, sans pour autant être spécialement étincelants.
Soler l'a remplacé pour la fin de match, entrant dans un obscur rôle sur le côté droit.
Neymar : Que le Brésilien a vécu un match compliqué en Bretagne, sa volonté initiale de faire bouger les choses s'évaporant complètement au fil d'une rencontre conclue par un mauvais contrôle qui l'empêche d'aller vers le but. Souvent décroché à tenter de trouver des solutions même s'il a abusé de passes finalement bien peu fructueuses pour Messi, le n°10 a tenté de créer du danger mais n'y est pratiquement jamais parvenu et les Rennais l'ont mis au supplice dans les duels, lui faisant perdre de nombreux ballons. Rien n'allait pour lui, même s'il a au moins évité carton et blessure, et il a semblé complètement se déconnecter de la rencontre au fur et à mesure.
Messi : Après sa tranquille et traditionnelle mise en route, l'Argentin a bien tenté de faire avancer le jeu de son équipe durant le premier tiers de la partie, n'y parvenant que ponctuellement, mais c'est de ses transversales vers Bernat que sont venues les rares étincelles du premier acte, l'Espagnol lui rendant la pareille avec deux bons décalages sur lequels l'Argentin s'est loupé dans ses frappes. Mais dans un PSG qui n'y est pas, même Messi s'est perdu et il a signé un second acte de piètre facture, à l'exception d'une passe parfaite pour Mbappé. Cela fait peu à l'heure du bilan, ses nombreuses passes longues tentées ayant dans l'ensemble très peu apporté à son équipe. Après un retour facile et réussi contre Angers, la dure réalité de la L1 a rattrapé le champion du Monde.
Ekitike : Ses bonnes performances lui ont valu d'avoir une nouvelle chance dans le onze de départ mais il n'a pas su saisir sa chance et a été tout bonnement transparent durant la petite heure qu'il a jouée. Pris dans la tenaille et pas assez actif dans l'ensemble sans le ballon avec peu de courses en profondeur initiées, il n'a pas frait grand-chose de bon avec le ballon non plus, se ratant dans toutes ses remises.
Mbappé l'a remplacé et s'est surtout placé côté gauche, tentant de faire jouer ses partenaires plus que de briller seul. Il n'y est qu'en partie parvenu et aurait encore plus aidé ses partenaires en convertissant son énorme occasion de but plutôt qu'en tirant au-dessus. Pour le reste, il a un peu agité la fin de match par ses prises de balle mais Rennes a tenu bon.
