« Il n’y pas de petite victoire, mais il y a victoire. » Les mots viennent de Christophe Galtier. L’entraîneur du PSG sait mieux que quiconque que gagner était impératif ce samedi soir à Brest. C’est chose faite pour Paris, qui s’impose 2-1 grâce à un but inscrit dans les dernières minutes de jeu par Kylian Mbappé. Le technicien français l’a lui-même reconnu, « tout n’a pas été parfait », loin de là. Retour sur la rencontre en 4 remarques.
Retour contraint à la défense à quatre
Les circonstances ne sont pas favorables au PSG ces dernières semaines et Christophe Galtier ne cesse de le rappeler. Privé du piston droit titulaire Achraf Hakimi et de trois options en défense centrale -Marquinhos et Nordi Mukiele sont blessés, Presnel Kimpembe forfait pour le reste de la saison- l’entraîneur parisien a aligné son équipe en 4-4-2 pour s’éviter de bricoler une fois de plus. Entré à la pause mercredi à Munich après les défections successives de Marquinhos et Mukiele, le jeune El Chadaille Bitshiabu est donc resté sur le banc toute la soirée, probablement trop juste physiquement.
La charnière formée par le Portugais Danilo Pereira et Sergio Ramos a livré une prestation plutôt solide, même si l’Espagnol a subi dans son dos sur certaines situations. Dans le couloir gauche, Nuno Mendes a une nouvelle fois assuré, tandis que son pendant droit, le jeune Timothée Pembélé (20 ans), peut également être perçu comme fautif sur le but brestois. Et signe que Galtier ne devait pas être satisfait, il a réintroduit la défense à cinq pour la fin de match, quitte à faire jouer Bernat en axial gauche.
Ramos à nouveau exposé dans la profondeur
Sergio Ramos va fêter son 37e anniversaire le 30 mars et sa prestation au stade Francis-Le Blé l’a rappelé par séquences. Plutôt solide ces dernières semaines du fait de son replacement au coeur de la défense axiale à trois par Christophe Galtier, l’ex-Madrilène a été l’une des victimes collatérales du retour à un système à quatre défenseurs. Une organisation qui rappelle ses difficultés sur le plan physique notamment.
À l’aise lorsqu’il faut faire face aux assauts adverses, Ramos apparaît en effet bien plus en difficulté dès qu’il s’agit de se retourner et de couvrir une distance à la course avec un adversaire. Le défenseur conserve son vice et ses qualités sur l’homme -il l’a encore montré en Bretagne (4 duels gagnés sur 6, 1 tacle réussi)- mais est fautif sur le but de Franck Honorat (1-1, 43e). Une énième fois pris dans la profondeur, il n’a pu empêcher l’attaquant brestois de loger sa frappe dans les filets de Gianluigi Donnarumma malgré un tacle désespéré.
Soler a plutôt bien saisi sa chance
Compatriote de Ramos, Carlos Soler a au contraire bénéficié de ce changement de système contraint des Parisiens pour quitter le banc. Titularisé pour la première fois depuis le naufrage à Monaco (1-3), le 11 février, le joueur de 26 ans a livré l’une des prestations les plus satisfaisantes de sa triste saison à Paris. Positionné à la droite du duo formé par Lionel Messi et Kylian Mbappé, le milieu a en effet été à l’origine ou la finition de la plupart des situations chaudes de son équipe.
L’ancien valencien est d’ailleurs le premier buteur parisien de la rencontre. À la 37e minute, Soler a repris de volée du pied gauche un ballon mal repoussé par Marco Bizot à la suite d’une frappe flottante de Mbappé (37e). Un sixième but cette saison qui pourrait lui faire le plus grand bien à un élément arrivé au cours de l’été 2022 et qui n’a jamais trouvé sa place dans la rotation. Le calendrier allégé des semaines à venir ne plaide cependant pas en sa faveur.
Paris a souffert mais se soulage avant de se reposer
Longtemps tenus en échec à Brest, les Parisiens ont même semblé vaciller sur certaines séquences en seconde période. Finalement vainqueurs, ils relèvent la tête pour conclure sur une bonne note une semaine difficile, marquée par l’élimination en huitièmes de finale de Ligue des Champions par le Bayern Munich (0-1, 2-0). Les esprits ont été logiquement marqués, les corps aussi, comme les prouvaient les nombreux absents et le coup de moins subi autour de l’heure de jeu.
Cette « victoire méritée », consécutive à « une remobilisation générale » au sein du club, dixit Galtier, doit permettre de panser les plaies et de terminer la saison avec un onzième titre de champion dans l’histoire du PSG. « Un record », rappelle-t-il. « Je dis très souvent à mes joueurs que nous avons des points d’avance (11 sur Marseille qui reçoit Strasbourg dimanche soir, à 20h45) et que nous devons les conserver, a également rappelé Galtier. Si nous pouvons creuser l’écart, ce serait encore mieux. » Paris ne jouera désormais plus qu’un match par semaine jusqu’au terme du championnat.
