Le PSG s'est imposé 4-0 à Saint-Etienne dans un match qu'il a dominé de la tête et des épaules malgré quelques occasions concédées. Retour sur les performances individuelles de Parisiens inspirés offensivement, au cas par cas.
Navas : Le match du portier costaricien peut se résumer à une seule action, à savoir son énorme arrêt au retour des vestiaires face à Bouanga alors que le score n'était que de 2-0. L'arrêt qu'il faut, quand il faut. Pour le reste, il a surtout été sollicité au pied et a été propre.
Meunier : Sa partie va commencer par une relance ratée qui aboutit à une occasion adverse mais c'est pourtant bien le Belge qui va mener la danse dans ce couloir droit qu'il va arpenter sans relâche durant le match, faisant défendre ses adversaires et sollicitant même Ruffier à une reprise. Présent offensivement pratiquement durant toute la partie, il va aussi réussir quelques centres qui auraient pu faire mouche avec un peu plus de précision de la part des attaquants. S'il va aussi être l'auteur de quelques imprécisions techniques, il va également être parmi les Parisiens les plus saignants dans le pressing à la perte du ballon.
Kehrer l'a remplacé pour le dernier quart d'heure, continuant de revenir peu à peu sur les terrains après sa longue absence. Il s'est signalé par une erreur sur une passe en retrait mais aussi deux amortis de la poitrine plein de confiance pour son gardien.
Thiago Silva : Le capitaine parisien n'a joué qu'une heure sur la pelouse de Geoffroy-Guichard mais il avait été dans un fauteuil durant cette partie. Peu sollicité, il avait parfaitement géré son affaire et avait été très juste dès lors qu'il avait dû s'employer, Bouanga se faisant par exemple reprendre sans ménagement à quelques reprises. C'est le même Bouanga qui lui avait presque valu de sortir du terrain en première période sur un choc.
Verratti l'a remplacé et il s'est positionné au milieu. Le petit Italien a apporté de la tenue dans le ballon alors que le PSG commençait à perdre un peu en maîtrise. Présent un peu partout pour attaquer, c'est notamment lui qui lance Neymar sur le dernier but et avait auparavant trouvé Mbappé face à Ruffier avant que celui-ci ne voit un hors-jeu douteux lui être sifflé.
Diallo : Dans le large succès parisien, le défenseur central est probablement le seul à ne pas avoir marqué de points et il est impliqué sur la plupart des occasions stéphanoises de Bouanga. Il lui ouvre la porte par son placement sur l'occasion à 1-0, il le fauche au milieu du terrain et est averti de façon logique puis se fait déposer par le même Bouanga avant que ce dernier n'aille défier Navas en début de seconde période. Le duel face au Gabonais n'a donc clairement pas tourné en sa faveur mais tout n'a pas été raté non plus de la part de Diallo. Il a notamment réussi une bonne fin de match et quelques autres interventions par ailleurs. En l'absence de Kimpembe, il ne montre en tout cas pas la même capacité que le champion du monde à gagner des duels.
Bernat : Déjà sorti avant la fin il y a quelques jours, le latéral gauche espagnol n'a encore joué qu'une grosse heure mais c'est plus probablement pour des raisons physiques que sportives qu'il a été remplacé. Son match aura encore été bien complet et il forme une paire qui fonctionne avec Neymar. Le Brésilien prend beaucoup de place et l'Espagnol le complète bien, montant à bon escient quand l'espace s'ouvre. La propreté de ses touches de balle aide aussi à combiner et il a été proche de marquer, sa frappe repoussée sur la ligne aboutissant finalement au 1-0.
Kurzawa l'a remplacé et il est resté dans la dynamique de ses derniers matches plutôt réussis. Jouant très haut dans le couloir, c'est logiquement offensivement qu'il va se signaler puisqu'il est celui qui centre pour Icardi sur le 3-0. L'Argentin n'était pas forcément le destinataire mais le centre était malgré tout bon.
Marquinhos : De retour au milieu après une pige un cran plus bas, il laisse d'abord les autres organiser le jeu, se contentant d'assurer défensivement avec des compensations sur toute la largeur du terrain et une efficacité redoutable dans le pressing. Il se montre toutefois de plus en plus intéressant dans la distribution du jeu au fur et à mesure du match. Contrairement à pas mal, il continue de jouer après la pause avec la même intensité qu'en première mi-temps et apparaît donc d'autant plus intérssant. Il va finir la partie en défense centrale et il se montre en revanche légèrement moins performant puisqu'il commet quelques erreurs. L'essentiel était ailleurs et sa paire avec Paredes a bien fonctionné pour une première.
Paredes : Après Gueye et Kouassi, l'Argentin découvrait un troisième partenaire en trois matches dans l'entrejeu et, après avoir été légèrement spectateur en début de match, il s'est vite mis dans la lignée de ses récentes performances. Un pressing haut qui déclenche la première occasion, un but d'une jolie frappe qui récompense ses trois bons derniers matches et plus globalement une belle influence au coeur du jeu. Alors qu'il a survécu à l'attentat d'Aholou, on le retrouve aussi bien assez bas sur le terrain pour organiser que plutôt haut pour donner de petits ballons plein de justesse. Un peu partout sur le terrain, il réalise aussi quelques belles actions défensives même s'il va un peu disparaître en cours de seconde période. Le bilan reste très positif et il signe encore une bien belle partie, semblant enfin lancé après pratiquement un an à Paris.
Di Maria : L'Argentin avait du gaz pour son premier match depuis 10 jours et il s'est vite mis en route pour faire mal aux Stéphanois. Pendant de Neymar sur le côté droit, il va lui aussi se comporter comme un meneur de jeu excentré très libre plus que comme un ailier et organise le jeu dans sa partie de terrain. Il n'hésite jamais à se recentrer, libérant le côté pour un Meunier qui ne demandait que ça, et les Verts vont avoir bien du mal à l'arrêter. A la fois organisateur et accélérateur de jeu, il va être insaisissable tout du long même s'il est légèrement moins en vue sur la fin de match. La vraie surprise est finalement de ne pas le voir apparaître dans les stats malgré son activité, à l'image de sa jolie reprise sur le poteau.
Neymar : Le Brésilien enchaîne les parties et a parfois semblé un peu moins en forme que mercredi mais il a quand même sorti une sacrée performance. Moins aspirateur à ballons que dernièrement avec Di Maria qui équilibrait le jeu sur l'autre aile, il a laissé les autres jouer mais l'étincelle est malgré tout souvent venue de lui et il a donné un nombre pour le moins important de ballons de but, ses deux passes décisives pour Mbappé en témoignant. Il n'a pas oublié non plus de tenter sa chance mais a été mis en échec par Ruffier la plupart du temps. Moins dribbleur qu'habituellement, il a malgré tout provoqué un penalty de cette façon, le ratant d'ailleurs. Enfin, dur de ne pas souligner une nouvelle fois son énorme investissement défensif qui permet à un système de jeu pour le moins tourné vers l'avant d'être équilibré malgré tout. Quand Bernat monte et que Neymar défend pour lui, c'est autant le monde à l'envers que la preuve qu'une équipe se dessine, avec lui en garant du collectif.
Mbappé : Attaquant axial très libre, c'est bien évidemment surtout le côté gauche qu'on le retrouve la plupart du temps, l'endroit privilégié pour lui pour combiner avec un Neymar qui comprend son jeu et l'alimente parfaitement quand le Français part en profondeur. Le duo va générer deux jolis buts, avec deux finitions cliniques, plus quelques grosses occasions et Mbappé sera un danger permanent dans la profondeur durant toute la soirée, se voyant refuser un but et un penalty de peu. S'il a parfois manqué de précision dans le dernier geste avec un gros loupé sur le 1-0 et une tête ratée de près, il a tout de même fait mal à la défense adverse de façon très régulière. Il a certes encore une fois semblé incapable de jouer simplement sur du jeu placé et des remises basiques mais il faut noter une bonne participation défensive malgré tout, ce qui est toujours à souligner vu son penchant très modéré pour la défense.
Icardi : Si ses partenaires d'attaque touchent des ballons par dizaines, lui est un profil bien différent et il est là pour faire mal. Discret en général, il est pourtant tout proche de marquer d'une tête dans la surface sur l'un de ses premiers et rares ballons. Si on le voit bien sur quelques courses en profondeur avant la pause, c'est surtout en seconde période qu'il va peser, quand les Verts fatiguent, et un penalty bien visible lui est refusé dans la surface alors qu'il était devant le défenseur quand celui-ci intervient et arrache tout. On le retrouve dans un bon une-deux avec Neymar mais aussi au second poteau pour conclure de façon précise un centre dévié. S'il paraît parfois un peu lourd au démarrage, il est en revanche toujours bien présent pour presser et couper des angles de passe de par ses déplacements intelligents. Encore un bon match donc, même sans toucher beaucoup le ballon.
