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Strasbourg/PSG (3-3), les performances individuelles

Publié le samedi 30 avril 2022 à 3:21 par Philippe Goguet
Le PSG n'a pu faire mieux que 3-3 sur la pelouse de Strasbourg après avoir pourtant eu deux buts d'avance à un quart d'heure de la fin. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Mis sous pression par Strasbourg dès les premières secondes, il a à peine eu le temps d'entrer dans son match que Gameiro l'avait déjà trompé d'une frappe en force sous la barre. Encore malchanceux sur le but refusé avec une déviation qui l'a trompé, il a ensuite passé près d'une heure finalement assez tranquille puisqu'il n'a eu aucun arrêt à faire, tout juste une bonne sortie de la tête loin de son but. Il a fini par encaisser deux buts de plus, sans être spécialement responsable mais c'est bien là son drame actuel : Donnarumma n'arrête plus rien.

Marquinhos : Après deux matchs plutôt réussis à Angers et contre Lens, le capitaine a largement rechuté. Apparu en grande difficulté en début de match dans les duels ou même sur de simples couvertures, il a également ajouté les erreurs de relance à cette panoplie peu reluisante. Le brésilien a certes bien mieux repris la seconde période, signant une bonne demi-heure, mais il est dominé dans les airs sur le but du 3-2 et est encore bien secoué en fin de partie.

Ramos : Le plus central des trois défenseurs est celui qui a probablement le moins de choses à se reprocher sur la partie du soir, étant donné qu'il n'est directement impliqué sur aucun but. Dans l'ensemble, il a plutôt bien géré les centres adverses dans sa zone mais toute sa prestation défensive n'est pas du même acabit. Ramos a parfois été dépassé par le rythme et il s'est plusieurs fois retrouvé incapable de couvrir sur les actions très verticales de Strasbourg. Avec le ballon, il a en revanche toujours été propre et sa présence offensive est permanente sur les coups de pieds arrêtés, même s'il n'a pas vraiment été dangereux. 

Kimpembe : Le central gaucher a vécu un match tout en contrastes, avec d'entrée cette mauvaise lecture de trajectoire qui permet à Gameiro d'aller marquer. Encore en retard sur le but refusé, il a ensuite lancé son match et a alors sorti une heure de jeu de bonne facture, avec plusieurs ballons chauds interceptés et des duels gagnés qui comptent. C'est ainsi qu'il s'est retrouvé à la base de l'égalisation parisienne, même si son utilisation du ballon est neutre sur le match en général. Il est ensuite en difficulté sur le dernier but, malgré une faute sur lui qui semble claire, mais sort dans la foulée un tacle important en pleine surface. Au final, dur de définir une tendance au sein de son match, Kimpembe ayant été le plus fautif des défenseurs du premier quart d'heure puis le plus utile pendant une longue partie ensuite.

Hakimi : Dans un rôle de piston censé l'avantager, le marocain n'a pas plus brillé que dernièrement dans l'ensemble même s'il a réussi à marquer un but qui semblait pouvoir faire basculer la partie et récompensait son bon début de deuxième période. Pour autant, sa partie complète n'a pas vraiment été convaincante offensivement, avec peu de centres réussis et toujours cette absence de joueurs autour de lui pour combiner. Défensivement, il n'a pas vraiment souffert mais n'a pas été trop sollicité non plus. Malgré ce système à trois censé l'avantager, Hakimi est loin de ses performances de début de saison dans une défense à... quatre.

Kehrer l'a remplacé pour la fin de match et il a été dans plusieurs situations : un bon retour pour gêner Diallo qui allait défier Donnarumma, une frappe contrée de plein fouet par son visage et une arrivée trop tardive sur Liénard pour le centre du 3-3.

Danilo : Encore une fois dans le onze de départ, le portugais a fait un match dans son style, donc avec peu de fioritures et beaucoup de générosité. Il a beaucoup couru pour protéger sa défense mais il a finalement eu un impact assez faible à la récupération tandis que son jeu avec le ballon a encore une fois été assez quelconque. Mais comme à Angers il y a peu, il a été l'auteur d'une superbe ouverture pour Hakimi qui n'en a que partiellement profité. Pendant le temps fort alsacien de début de match, son incapacité à garder le ballon a tout de même pénalisé son équipe.

Verratti : L'italien finit la saison tranquillement et cela se voit par moments. Entre passes molles et disparition au cours de la furia strasbourgeoise de début de match, il a fallu un bon moment à Verratti pour entrer dans son match. Peu à peu de retour dans son rôle de milieu combatif qui tente de gratter au sol des ballons en toutes circonstances, il s'est mis en route dans du petit jeu avant de peser un peu plus collectivement. Il est notamment impressionnant au départ du second but au moment de sortir du pressing mais a eu du mal à tenir sur la durée. Il est également très malheureux sur la réduction du score avec une déviation malencontreuse.

Bernat : Le seul joueur de champ relancé par Pochettino a sacrément tardé à lui donner raison puisque sa première heure de jeu a été pour le moins difficile. En grande difficulté dans les duels défensifs comme offensifs, l'espagnol n'apportait rien sur son côté et peinait même avec le ballon. Il a peu à peu réussi à animer enfin son flanc gauche et a signé plusieurs bonnes actions se finissant dans la surface adverse, ressemblant enfin au joueur qu'il était avant sa blessure. 

Mendes l'a remplacé pour la fin de match et il a immédiatement montré sa vitesse sur son aile. Mais comme contre Lens la semaine précédente, il oublie totalement le piston droit adverse au second poteau et le laisse marquer le but de l'égalisation.

Messi : Dans une rencontre des plus vivantes, l'argentin a en quelque sorte été le grand absent de la soirée. Comme toujours totalement désintéressé du match lorsque son équipe devait défendre, il a peine plus été impliqué lorsqu'il s'agissait d'attaquer, ce qui est plus rare. Peu en vue dans le jeu même s'il a rarement perdu la balle, il n'en a surtout pas fait grand-chose quand il l'avait. À part une belle percée sur la fin et un coup franc au ras du poteau, le bilan est faible et, comme souvent cette saison, il est apparu dépassé par l'agressivité adverse dans les duels.

Neymar : Son début de match avait fait craindre le pire avec un joueur plus que secoué dans les duels et trop lent dans toutes ses tentatives. Forcément, il n'a pas renoncé et a peu à peu permis à son équipe de sortir la tête de l'eau, notamment via une passe décisive sublime pour Mbappé. Royal dans ses déviations en une touche, il a alors signé un superbe quart d'heure avant de baisser de pied avant la pause puis de redémarrer péniblement. Il est toutefois décisif sur le but du 2-1 sur une nouvelle excellente passe en profondeur avant de surfer un peu sur cette vague positive. Alors qu'il était bien dans son match, il a en revanche manqué de jugeotte au moment du dernier geste puis a fini la partie énervé et averti. Neymar a donc signé un match à l'image de son équipe en alternant mauvais début, regain superbe puis fin ratée.

Di Maria l'a remplacé pour la fin de match et il s'est signalé par un bon pressing qui aurait pu aboutir au but du 4-2.

Mbappé : À lui seul, il a failli éteindre l'incandescente Meinau et l'Alsace a pu voir de près le phénomène, sa capacité à faire basculer un match avec pas grand-chose à l'image de l'égalisation où lui seul semble pouvoir marquer vu d'où il part. On l'a retrouvé toujours aussi insaisissable sur le second but avec un appel tranchant vers le but puis un centre en retrait parfait. Il a aussi senti l'odeur de la boulette pour ce qui aurait dû être le but du break. Le second but du break, il l'a aussi gâché en toute fin de partie, ce loupé final rejoignant finalement le reste d'un match bien moins réussi qu'habituellement dans le jeu avec de nombreuses pertes de balle. Mais quand il s'agit d'être décisif, c'est toujours sur le même que le PSG peut compter.


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