Après sa défaite à Lens, le PSG s’est à nouveau incliné face à Rennes ce dimanche (1-0). Entre réflexions tactiques, un milieu qui fait grise mine et une attaque qui tourne moins bien, retour en cinq enseignements sur la courte défaite parisienne en Bretagne.
Galtier tâtonne tactiquement
Le PSG se cherche depuis la reprise. En 4-4-2 losange face à Strasbourg puis face à Lens, dans une variante plus à plat en l’absence de Neymar à Châteauroux puis à trois en défense sur les deux derniers matchs, le club de la capitale peine à trouver une stabilité tactique ces dernières semaines.
Si les absences et les états de forme de son effectif guident aussi ses choix, Christophe Galtier semble tâtonner sur la forme et l’expression qu’il veut donner à son équipe en ce moment, bien qu’il semble davantage se soucier des soucis plus profonds de son équipe. D’un regard plus reculé, le PSG donne surtout l’impression de s’adapter à ses adversaires récents plutôt que de les pousser à s’adapter à lui.
Une défense à trois qui se casse les dents
Après un coup tactique de dernière minute face à Angers, Christophe Galtier a de nouveau opté pour une défense à trois pour affronter Rennes ce dimanche. Avec Danilo aux côtés de Marquinhos et Sergio Ramos, le PSG s’est présenté dans une configuration qu’il connaît bien depuis le début de saison mais qui peine à donner des signes récents de satisfaction.
S’il était reparti du Parc des Princes avec les trois points il y a quatre jours face à la lanterne rouge de Ligue 1, L’entraîneur du PSG avait déjà pointé de nombreux défauts après la prestation de sa troupe. Ils n’ont pas disparu en terres bretonnes face à une équipe en meilleure mesure de les exploiter.
Un vide au milieu
Si les Rennais ont gagné au tableau d’affichage, ils ont aussi remporté la bataille du milieu. En l’absence de Marco Verratti, Christophe Galtier a fait le choix audacieux d’accorder une première titularisation au jeune Warren Zaïre-Emery aux côtés de Vitinha.
S’il n’a évidemment pas métamorphosé l'équipe actuellement malade, le jeune de 16 ans est apparu rôdé physiquement et ne s’est pas laissé impressionner. À côté de lui, son compère portugais - dont on attendait logiquement davantage - a déçu. Privé de Verratti, avec Vitinha et Fabian Ruiz qui patinent, Renato Sanches à peine de retour, Danilo baladé en défense et un Zaïre-Emery sur ses débuts, l’entrejeu du PSG fait grise mine à un mois d’affronter le Bayern Munich.
Une production offensive en baisse depuis octobre
Le PSG avait démarré sa saison sur des bases de record avec 17 buts marqués sur ses trois premiers matchs de Ligue 1. S’il a bien la meilleure attaque de Ligue 1 à l’issue de la première phase du championnat (48 buts en 19 journées), le club de la capitale observe pourtant une descente constante de sa production offensive depuis octobre.
Comme illustré par Paris Stats, le nombre de buts attendus du PSG (expected goals) est sur une mauvaise pente depuis le succès parisien face à l’OM le 16 octobre dernier (1-0). Sur les huit rencontres qui suivent, le rapport expected goals/match baisse et atteint un record de 0,6 hier face à Rennes avec un seul petit tir cadré.
Si Messi, Neymar et Mbappé se sont retrouvés ensemble pour la première fois depuis la Coupe du monde lors de la dernière demi-heure de jeu, il y a encore du chemin à parcourir pour retrouver des automatismes.
Le PSG toujours en difficulté face au top 5
Les Parisiens avaient regagné de l’avance après leur victoire face à Angers cette semaine. Tombés à Rennes, ils laissent à nouveau des points filer et voient Lens recoller à seulement trois petites unités.
En l’espace de quinze jours, le PSG s’est incliné face à deux équipes du top 5 après avoir subi son premier accrochage de la saison face à Monaco il y a quelques mois. Résultat des courses, le club de la capitale ne peut se targuer que d’un seul succès (ndlr, face à l’OM) face aux quatre équipes qui suivent au classement.
