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Toulouse/PSG (0-1), les performances individuelles

Publié le lundi 1 avril 2019 à 2:21 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 1-0 à Toulouse dans une rencontre qui a mis du temps à se décider. Retour sur les performances individuelles des Parisiens, au cas par cas.

Areola : Titulaire pour la troisième fois d'affilée, le portier parisien aura maintenu son équipe à flot en sortant un très gros arrêt par mi-temps. Si celui de la première période est probablement entre la chance et le réflexe, son duel gagné du pied face à Sanogo après la pause ne doit rien au hasard et fait basculer le match, surtout qu'il assure encore dans la foulée de l'action sur une frappe de loin. S'il est possible de noter une mauvaise relance peu après l'heure de jeu et une sortie un poil douteuse sur un corner, il aura été l'un des meilleurs Parisiens du soir.

Kehrer : Défenseur central droit, l'Allemand va livrer une partie pour le moins solide, lui qui a tant été en souffrance dernièrement. Face à un Max-Alain Gradel qui va malgré tout provoquer l'avertissement reçu, Kehrer va globalement très bien s'en sortir et gagner la majeure partie de ses duels. Régulièrement sollicité tout au long du match, il se montre dominant aussi bien au sol que dans les airs pour contrer les longs ballons toulousains. Passé piston droit pour les 20 dernières minutes, il se signale d'entrée en signant la seule passe décisive du match. Sa fin de match ne sera pas forcément aussi heureuse offensivement mais le jeune Allemand semble avoir un peu retrouvé de confiance durant la trêve internationale, signant son match le plus complet depuis des semaines. 

Marquinhos : Capitaine et libéro du soir, ce n'est pas vraiment dans la partie défensive de son poste qu'il va être sollicité même s'il va réussir une intervention d'une justesse rare juste avant la pause pour couper un contre. Tranquille la plupart du temps avec Kehrer et Kimpembe qui faisaient le travail, le Brésilien va surtout être chargé de la relance et il va dans l'ensemble bien s'en sortir, notamment avec plusieurs tentatives intéressantes dans le jeu long. Il finit comme milieu de terrain avec sa vivacité et sa disponibilité habituelles. Encore un bon match de sa part, avec même un but à son crédit pendant quelques minutes.

Kimpembe : Comme Kehrer, le stoppeur gauche du soir a probablement signé son meilleur match défensif depuis bien longtemps. Souvent solide et dominant dans les duels, il va même se montrer particulièrement tranchant à la demi-heure de jeu sur un contre toulousain qu'il gère parfaitement. Son match est malgré tout bien incomplet puisqu'il va rater tout au long de la rencontre plusieurs relances qui auraient pu coûter bien cher à son équipe vu les zones du terrain dans lesquelles ses erreurs sont intervenues. Du mieux, mais encore loin d'être parfait.

Paredes : Sentinelle axiale comme souvent depuis son arrivée, l'Argentin ne va pas vraiment signer la performance majeure que beaucoup attendent, bien au contraire. Après un premier quart d'heure où Marquinhos mène le jeu parisien plutôt que lui, il prend peu à peu des responsabilités mais se montre franchement peu tranchant balle au pied. Lent dans ses transmissions, pas du tout précis quand il s'agit d'allonger, il souffre certes de l'immobilisme de ses partenaires mais son apport est franchement faible. Cela sera globalement un peu mieux après la pause, sans que sa partie ne devienne spécialement une réussite, et l'Argentin semble toujours autant en phase d'adaptation. A noter un corner réussi qui aurait pu amener un but, et un coup-franc pas si loin du cadre. A l'heure du bilan, cela fait quand même peu.

Dagba : Pour sa première titularisation depuis le mois d'août, le jeune latéral droit a un peu de mal à rentrer dans sa partie, se montrant timide et un peu emprunté sur ses prises de balle. Il va peu à peu entrer dans sa partie d'un point de vue offensif mais il souffre alors de deux maux : ses partenaires le sollicitent peu alors qu'il est pourtant régulièrement seul sur son aile mais il se montre aussi un peu trop souvent moyen techniquement, les deux pouvant être liés. Offensivement, il va aussi signer deux centres intéressants pour Mbappé, bien que pas concrétisés. Défensivement, il va en revanche régulièrement souffrir face au petit gabarit puissant qu'est Gradel et l'impact physique toulousain général va lui faire mal. Dagba ne s'est pourtant pas démobilisé et aura toujours tenté d'être agressif à la récupération. Tuchel met fin à ce match irrégulier mais pas inintéressant après 70 minutes, le capitaine Thiago Silva le remplaçant. Pour les 20 dernières minutes dans une défense à quatre, il va tranquillement s'imposer à son poste habituel et repousser les désordonnées tentatives adverses.

Nkunku : Milieu relayeur droit du jour, le polyvalent milieu (re)découvrait pratiquement le poste et il ne va en réalité jamais trouver sa place. Dur à trouver mais globalement invisible dans les phases d'attaque placée, il est en plus régulièrement dominé physiquement par des Toulousains qui le mangent dans les duels et le dépossèdent un peu trop facilement du ballon. Placé sur le flanc droit après la pause, on ne le voit pas plus dans le jeu et il sort logiquement après une heure, remplacé par Verratti. D'entrée, l'Italien offre une ouverture superbe pour Dagba et montre que l'on peut tout de même faire beaucoup mieux que ce que ses partenaires offraient jusque-là. Juste dans le jeu et dans ses choix, il illumine forcément le jeu parisien, comme à chaque rencontre.

Bernat : L'arrière gauche qui avait joué ailier avec l'Espagne était ce dimanche le milieu relayeur gauche de l'entrejeu parisien. A ce poste auquel Thomas Tuchel l'utilise de plus en plus, Bernat va jouer sur ses qualités balle au pied, notamment sa technique propre, mais il ne fait pas vraiment de différences pour autant. Son jeu sans ballon est forcément limité et il apparaît ainsi par séquences, bien qu'il soit en revanche régulièrement impactant dans les duels défensifs. Il finit côté gauche et, dans un rôle qu'il connaît mieux, il va vite se montrer à l'aise avec quelques montées bien vues. En résumé, l'Espagnol a fait le métier et le terme de sérieux utilisé par Thomas Tuchel après la partie pour décrire la performance de ses troupes lui convient parfaitement.

Kurzawa : Après deux bons matches en bleu, le grand revenant n'a pas vraiment confirmé avec le PSG alors que c'est pourtant dans un rôle en théorie parfait pour lui qu'il était aligné. S'il va régulièrement se proposer sur son aile gauche, les mésententes avec ses partenaires sont nombreuses, seul Mbappé arrivant en fait à combiner avec lui de temps en temps, et il est donc rarement bien servi mais son utilisation du ballon est aussi un réel problème. Irrégulier techniquement, peu inspiré dans ses choix, il va livrer l'un de ses plus mauvais matches depuis son retour et il sort à l'heure de jeu sans qu'il n'y ait pas grand chose à dire. Diaby l'a remplacé sur le côté gauche et il a tenté d'apporter du punch et de la vitesse. Tout n'a pas été parfait mais il a quelques bonnes actions à son crédit, notamment quand il a pu se connecter avec Mbappé.

Choupo-Moting : Ce n'est pas cette rencontre qui enlèvera le statut de mauvais titulaire mais bon joker du Camerounais, bien au contraire. A l'heure du bilan, son énorme occasion loupée au quart d'heure de jeu pèse forcément et cette erreur n'est pas compensée par grand-chose au cours de la première période. Car si Choupo-Moting tente bien de bouger, il n'est pas du tout dangereux. Plus saignant et pesant après la pause quand il passe côté gauche, il ne change pas pour autant la face du match et sa meilleure action est finalement sa combinaison avec Kehrer sur le but. Cela fait peu en 90 minutes et en dit long sur son match...

Mbappé : Le meilleur pour la fin, comme pratiquement à chaque match. Avant de marquer un but aussi superbe que décisif, l'attaquant français était déjà le meilleur de son équipe, décrochant pour offrir des solutions, provoquant balle au pied pour tenter de faire la décision, tentant de faire avancer une attaque parisienne sans souffle. Mais il est dur d'être à la fois avant-centre, attaquant de soutien et premier créateur et il ne réussissait donc pas tout. Il n'en restait pas moins la seule lueur d'un match bien terme et apparaissait comme le joueur dont l'étincelle pouvait venir. Comme souvent, c'est bien de lui qu'elle est venue avec cet enchaînement aussi précis que rapide pour le seul but du match. Et si Mbappé aurait pu s'offrir un doublé en fin de partie avec un peu plus de justesse, il aura une nouvelle fois éclairé un PSG tellement dépendant de son génie français.


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