Le PSG s'est imposé 3-0 à Toulouse dans un match ouvert qui a vu les deux équipes avoir bon nombre d'occasions. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Dans un match très ouvert, le gardien italien a été régulièrement sollicité et il s'est montré impeccable dans ce registre de bout en bout, repoussant les frappes adverses de toutes les distances avec une belle constance. On l'a aussi vu attraper quelques ballons aériens et il a donc régné en maître dans sa surface. Dans le jeu au pied, il a régulièrement été sollicité et, s'il s'est fait une belle frayeur en première période, il a aussi su s'en sortir dans le jeu court la plupart du temps. Quand il a fallu allonger, il a en revanche été moins précis.
Ramos : Encore titularisé trois jours après le précédent match ce qui en dit long sur sa fiabilité retrouvée, le défenseur central espagnol a livré une partie de belle facture dans l'ensemble. Il a forcément parfois souffert de son manque de vitesse mais il a même été vu en couverture à courir vers son but. Dans les duels, il a comme souvent montré une belle présence, que ce soit au sol ou dans les airs, tandis que sa lecture du jeu lui a permis de désamorcer quelques situations. Avec le ballon, il s'est certes complètement raté dans sa surface à une reprise mais a pour le reste été performant.
Marquinhos : Censé être le patron de la défense à trois parisienne, le Brésilien apparaît très loin de ce statut et son début de match est caractérisé par une lecture catastrophique de la profondeur qui a offert deux belles cartouches à Toulouse. Il s'est également signalé par une nouvelle sortie de sa défense totalement à contre-temps qui ouvre la voie à l'attaque adverse, comme face à Monaco. Marquinhos s'est heureusement un peu repris dans la durée même s'il n'a pas spécialement eu de travail, arrêtant simplement de faire des erreurs. On peut noter en revanche une seconde période avec un fort dépassement de fonction pour relancer et porter le ballon en attaque, ainsi qu'une tête dangereuse sur corner.
Danilo : Surprenant défenseur central gauche ce qui peut être vu comme la conséquence de l'absence surprise de Diallo, le Portugais a signé un début de match inégal : inspiré avec le ballon au moment de relancer mais en difficulté quand il fallait défendre face aux mouvements incessants de Ratao. Après un recadrage de son entraîneur, il a peu à peu pris le dessus défensivement mais a en revanche parfois un peu perdu en fiabilité balle au pied. Il a fini la partie au milieu, se montrant vite présent à la récupération pour protéger sa défense.
Mukiele : Il a fêté sa première titularisation par une grosse semelle reçue d'entrée mais ce n'est pas que ce mauvais coup subi qui peut expliquer ses débuts compliqués sur le plan technique, ses tentatives de jouer à une touche payant très peu. Il s'est également parfois retrouvé en difficutlé dans le duel défensif mais est peu à peu monté en régime. Offensivement, il a fait parler sa puissance et a mieux verrouillé son couloir dans sa moitié de terrain. A noter qu'il finit défenseur central gauche, signant d'ailleurs une bonne intervention à ce poste.
Mendes : La bombe portugaise du côté gauche a signé un premier acte plutôt discret dans le jeu malgré un centre parfait pour Messi, souffrant en général d'un manque de soutien autour de lui sans Kimpembe et avec Neymar plutôt axial. Il s'est plus montré en seconde période mais a eu dans l'ensemble un déchet technique trop important pour vraiment peser. Défensivement, il a tenu bon dans les duels mais a laissé bien trop de liberté à son opposant direct Desler qui a pu monter sans opposition pratiquement toute la soirée.
Bernat l'a remplacé pour la fin de match, il a eu lui aussi du mal à gérer les montées du piston droit toulousain mais a su se placer à bon escient pour marquer.
Verratti : Positionné un peu moins bas que d'habitude, l'Italien a d'abord peu pesé dans un jeu où les transitions rapides s'enchaînaient puis il a peu à peu pris le jeu parisien à son compte et il est d'ailleurs au départ des deux premiers buts, signant une ouverture superbe sur le second. Sa justesse dans les passes a fait très mal à Toulouse mais ses nombreux ballons grattés et tacles défensifs ont aussi coupé bon nombre de tentatives adverses, l'Italien se montrant absolument intraitable dans les duels au sol. Une heure de jeu pas loin d'être exceptionnelle au final.
Renato Sanches l'a remplacé et il a montré une certaine présence à la récupération mais aussi beaucoup de neutralité avec le ballon avant de lâcher enfin un peu les chevaux sur la fin, signant notamment une belle percée vers l'avant.
Vitinha : De retour dans le onze de départ après sa suspension, il a comme souvent eu un peu de mal à rentrer dans la partie, se faisant secouer par des Toulousains très volontaires. Sa montée en puissance s'est faite sentir dans le jeu parisien, celui-ci gagnant immédiatement en fluidité, et cela aura duré une bonne heure. La sortie de Verratti a fait baisser le niveau de performance du Portugais avec une perte de balle gênante en fin de partie. On notera à son crédit une belle frappe de loin mais aussi de fortes difficultés à couper les contres adverses, Vitinha ayant récupéré bien peu de ballons ce mercredi soir.
Messi : Le génial argentin a livré un match assez paradoxal, semblant parfois un peu déconnecté de ses partenaires et broyé par le rythme de la partie ou la puissance adverse, mais il est pourtant de pratiquement toutes les occasions parisiennes et est double passeur décisif avec deux caviars. Au moment de marquer, il a en revanche manqué d'un peu de précision ou de puissance, Dupé repoussant toutes ses tentatives, mais il a réussi une action digne du joueur qu'il était il y a quelques années sur le deuxième but. Un match réussi dans l'ensemble, mais qui semble malgré tout décrire un joueur un peu moins bien physiquement qu'il y a quelques semaines.
Hakimi l'a remplacé pour la fin de match, se signalant par une une course intéressante coupée de peu.
Neymar : Très vite entré dans la partie et plus axial que lors de certains matches cette saison, il a au final joué et brillé un peu par intermittences, passant de ballons bêtement perdus qui offrent des contres à des passes lumineuses pour ses partenaires, Messi et Marquinhos notamment. Signe de sa belle forme actuelle, c'est encore lui qui ouvre le score avec une frappe une nouvelle fois parfaitement placée mais il a gagné beaucoup moins de duels que sur ses meilleures performances de la saison. Du bon Neymar malgré tout, mais le niveau d'exigence est fortement remonté le concernant.
Ekitike l'a remplacé poste pour poste, donc entre le côté gauche et l'axe. Il a dans un premier temps cherché sa place avant de peser peu à peu, réussissant notamment une belle action avec Mbappé conclue par un arrêt de Dupé, forcément.
Mbappé : L'attaquant de pointe parisien a très souvent été dangereux, mais manquant d'un rien pour faire totalement la différence. Ses décrochages, remises en pivot et courses vers le but ont souvent été un cauchemar à gérer pour Toulouse mais son manque de réussite du moment dans le dernier geste s'est souvent fait sentir malgré un but d'un plat du pied impeccable. Il est aussi impliqué dans le premier but et provoque le troisième d'une belle frappe sur le poteau mais, comme pour Neymar et Messi, le bilan aurait pu tout autre avec un petit quelque chose en plus. Son duel perdu face à Dupé après une énorme accélération résume presque son match, car Mbappé a encore marqué et tourne donc comme Neymar à plus d'un but par match.
