Article 

Trois scénarios pour Chelsea/PSG

Publié le mercredi 9 mars 2016 à 12:14 par Iaro
Le match de ce mercredi soir face à Chelsea est des plus incertains mais qu'importe, voici nos trois scénarios pour cette rencontre...

Scénario 1 : Paris impose son style

Laurent Blanc l’avait annoncé en conférence de presse après le match aller, son PSG doit se rendre à Chelsea pour le retour avec l’ambition de « vouloir marquer » dans l’enceinte de Stamford Bridge pour verrouiller la qualification. Difficile de dire si l’entraîneur parisien compte sur une possession de balle dominante ou sur une prise de risque dans les passes de ses créateurs et les déplacements de ses offensifs pour remplir ses objectifs, et c’est finalement la composition d’équipe qui donne une première tendance. Il est 19h45 quand le couperet tombe : Marco Verratti est bien présent avec Matuidi et Motta au milieu, et Lucas accompagne Di Maria et Ibrahimovic en attaque.

L’équipe-type théorique est donc bien présente, celle qui avait convaincu l’entraîneur à Caen avant les fêtes de fin d’année et Paris a donc les moyens de ses ambitions dans le style. Des doutes subsistent tout de même sur l’état de forme de « Bambino » et l’Italien en personne se charge de les lever : conversations basses, disponibilité maximale, lignes cassées par des passes prodigieuses, Verratti fait la totale malgré la douleur et, peut-être, des infiltrations administrées par le staff médical avant-match. Malgré le manque de rythme et d’entraînement, le meneur de jeu du PSG prend la responsabilité du jeu et fait briller ses offensifs. Comme à l’aller, Paris étouffe les Blues, retranchés dans leur camp et en mal d’oxygène.

Malgré l’avantage du terrain, les locaux sont sans repères et peinent à atteindre les 35% de possession de balle à l’approche de la mi-temps. Un homme seul les maintient dans le coup : Thibaut Courtois retarde l’échéance à plusieurs reprises devant Ibrahimovic et Di Maria, et c’est finalement Matuidi, lui aussi présent malgré les doutes sur son physique, qui emporte la décision à la 42ème minute, d’un énième but peu académique mais ô combien précieux, du tibia sur un second ballon consécutif à un corner. Paris rentre au vestiaire avec ce qu’il était venu chercher et s’avance vers une seconde mi-temps qu’il va pouvoir gérer avec sérénité.

Chelsea, avec l’entrée d’Oscar à la place de Matic, se réorganise dès la mi-temps et se montre plus dangereux aux abords de la surface parisienne. Pour autant, Paris, quelque peu décrié ces dernières semaines par les observateurs de par ses difficultés à se montrer hermétique dans les phases sans ballon, ne concède rien et la première occasion des Blues, d’un tir à bout portant mais peu puissant de Hazard à la 63ème minute, inquiète à peine Kevin Trapp. Sentant quand même son camp en légère baisse de régime, Blanc fait coup sur coup entrer Pastore et Cavani à la 70ème, et le coaching de l’entraîneur à la touillette s’avère gagnant puisque Paris, profitant des espaces, marque le but qui valide définitivement sa qualification d’un contre éclair mené par les deux entrants.

Plus rien ne sera marqué et Paris l’emporte 2-0, score qui traduit une réelle maitrise des évènements et qui confirme ses progrès en termes de maturité au plus haut niveau. A l’issue du match, tous les micros sont tendus vers le grand bonhomme du soir : Marco Verratti déclare que « la douleur n’existe pas à l’approche de tels matchs » et surprend tout son monde quand il annonce qu’il a joué sans assistance médicale particulière. De bon augure pour la suite pour l’Italien et avec une quatrième présence en quarts de finale de la Ligue des Champions, Paris confirme son rang d’équipe qui compte au plus haut niveau européen.

Scénario 2 : Paris par un trou de souris

La nouvelle tombe à quelques minutes du match : au forfait de Verratti, confirmé le matin-même, s’ajoute celui de Blaise Matuidi, qui a rechuté lors du dernier test d’avant-match. On imagine le casse-tête pour le staff technique et le verdict tombe à une heure du coup d’envoi : Rabiot et Pastore accompagnent Motta dans l’entre-jeu et au vu du profil du milieu de terrain aligné, Cavani est préféré à Lucas au coup d’envoi. Avec trois changements par rapport au onze titulaire à l’aller, Paris se cherche et le premier quart d’heure est terrible pour les hommes de Laurent Blanc, mangés par le pressing des Blues et dominés dans la possession de balle.

Les occasions se multiplient et elles viennent du côté droit de l’attaque londonienne, avec Willian qui fait énormément souffrir un Maxwell en cruel déficit de vivacité face au feu follet brésilien, Rabiot semblant totalement dépassé par l’évènement alors que son latéral se noie derrière lui. La paire défensive Thiago Silva/David Luiz, héros du match retour il y a un an quasiment jour pour jour, fait le maximum pour combler les brèches et Kevin Trapp doit s’employer à plusieurs reprises pour conserver la qualification devant Diego Costa. L’Allemand semble longtemps dans sa très bonne forme du match aller mais il craque sur une énième faute de main sur une tête d’Ivanovic sur corner, confirmant les doutes sur les garanties qu’il offre au plus haut niveau.

Avec un score de 0-1, une qualification momentanément envolée et de grandes difficultés dans le jeu, on imagine la tension dans le vestiaire parisien à la pause et le retour des vestiaires donne la tendance : Laurent Blanc prend un gros risque en sortant dès le repos Trapp (on apprendra après le match que l’Allemand a pleuré dans le vestiaire, signe d’une fragilité psychologique rédhibitoire) et Rabiot au profit de Sirigu et de Lucas, Di Maria reculant d’un cran au milieu. Un risque double car avec un milieu Motta-Di Maria-Pastore, Blanc prend un virage résolument offensif, et le coach parisien n’a plus qu’un changement alors qu’il reste 45, voire 75 minutes à disputer. La sanction est quasi-immédiate : Pastore est victime d’une rechute au mollet et c’est Stambouli qui rentre en jeu à la 53ème pour le dernier remplacement parisien.

Malgré cette tournure des évènements pas franchement rassurante, Paris s’offre pourtant un bol d’air inespéré quand, à la 62ème, Ibrahimovic reprend d’une demi-volée foudroyante un corner de Motta mal repoussé par la défense des Blues. Courtois est troué, et Paris est à nouveau dans une position favorable avec ce score de 1-1. Mais la joie est de courte durée puisque le Suédois, qui avait déjà été averti en première mi-temps, croit bon d’invectiver l’arbitre en se replaçant et l’homme en noir n’hésite pas : pour la deuxième année consécutive, le grand Zlatan laisse les siens à 10 et complique la tâche des siens. Paris semble condamné à défendre pour la dernière demi-heure.

Paris résiste valeureusement avec deux lignes de quatre, à plat derrière Cavani, mais les assauts répétés des Blues finissent par faire craquer les Parisiens à dix minutes de la fin quand Fabregas profite d’un excellent une-deux plein axe avec Diego Costa pour remettre les deux équipes à égalité. A 2-1 et en supériorité numérique, Chelsea sait bien que le temps joue pour lui dans l’optique des prolongations et les débats se rééquilibrent. On croit se diriger vers trente minutes très compliquées pour Paris quand sur un ultime corner, à très exactement cinq minutes de la fin, comme l’an passé, Thiago Silva arrache l’égalisation de la tête, crucifiant définitivement les Blues. Avec des blessés, des éléments peut-être perdus pour le plus haut niveau européen au vu de leur prestation du jour, et un Ibrahimovic qui manquera encore au PSG en quarts, la route vers le dernier carré s’annonce ardue pour les Parisiens, mais qu’importe : avec une quatrième présence en quarts de finale de la Ligue des Champions, Paris confirme son rang d’équipe qui compte au plus haut niveau européen.

Scénario 3 : Paris sans respect

Il y a de l’électricité dans l’air avant ce huitième de finale retour : Chelsea, qui n’a pas apprécié la communication du PSG sur les réseaux sociaux à propos d’un Diego Costa qualifié d’imposteur par le club sur Twitter, réplique avec du très, très lourd. La victime est alors bien loin de Londres : via son Twitter, le club anglais relaie la publication toute fraîche du tabloïd The Sun, qui détient une nouvelle vidéo compromettante de Serge Aurier en compagnie de deux prostituées. Inactif depuis sa mise à l’écart du groupe professionnel, l’Ivoirien semble être tombé dans un piège digne de Frank Underwood, chose ironique alors que Laurent Blanc était dépeint cette semaine comme le héros de la série House of Cards par le community manager du PSG, décidément bien mal inspiré.

On peut lire au coup d’envoi à l’intensité des regards de Laurent Blanc, Jean-Louis Gasset et Zoumana Camara que Paris n’est pas là pour rigoler. Visiblement très énervés par l’avant-match, les Parisiens ne font pas de détail et ouvrent le score dès la 7ème minute sur un raid solitaire de Di Maria. Chelsea est sonné et Paris en profite pour doubler la mise sur une action pleine d’autorité d’Ibrahimovic : le Suédois redescend chercher le ballon dans l’entre-jeu, humilie au duel Fabregas qui termine au sol, passe Cahill d’un petit pont et d’une protection de ballon rageuse, et fusille Courtois sous la barre à bout portant. A 2-0, l’affaire est pliée, et ce n’est pas fini.

Hiddink prend des risques avec les entrées conjuguées d’Oscar et de Rémy à la pause, mais Chelsea laisse trop d’espaces et Lucas en profite sur une transition offensive rapide pour s’engouffrer entre Azpilicueta et Ivanovic et aller inscrire le troisième but avant même l’heure de jeu. Laurent Blanc se permet de narguer Chelsea en préservant Ibrahimovic dès la 65ème, le jeune Augustin, présent sur la feuille de match en raison des différents forfaits côté parisien, entrant en jeu. Sentant bien qu’il est le dindon de la farce, Chelsea s’agace et au terme d’un duel épique sur corner avec son grand rival David Luiz, Diego Costa craque et assène un violent coup de tête au défenseur central parisien. Transparent jusqu’alors, le Brésilo-Espagnol sort par la petite porte puisque Monsieur Brych n’a pas d’autre choix que de l’expulser. La passe à dix parisienne est terrible pour Chelsea et la soirée se termine sur une dernière humiliation quand Van der Wiel, qui prouve alors qu’il n’est pas seulement de l’eau, corse l’addition d’une frappe limpide des 25 mètres.

La suite est à la hauteur du récital parisien pendant 90 minutes : David Beckham descend sur la pelouse participer à la fête des Parisiens, l’occasion de prendre part au barbecue improvisé par Nicolas Dehon et Nicolas Douchez dans le rond central de Stamford Bridge. L’esprit de Sylvain Armand et autre Ronan le Crom flotte alors sur Londres. Quant à Ibrahimovic, qui a définitivement fait taire les débats sur son rendement à ce niveau, il répond aux journalistes avec sa confiance habituelle : «Si je recruterais un joueur de Chelsea pour l’année prochaine ? Je ne les prendrais même pas pour encadrer mon fils en U10 ».

Chelsea ne digère pas et le coup fatal viendra d’un grand ancien, Didier Drogba, interrogé sur la performance du soir de son successeur à la pointe de l’attaque londonienne :«Diego Costa? HE IS A FUCKING DISGRACE». Guus Hiddink, fatigué par sa soirée, prendra immédiatement sa retraite et le vestiaire de Chelsea explosera définitivement le lendemain quand toute l’Angleterre apprendra la nouvelle de la partie fine organisée pendant le match par John Terry avec les compagnes de ses coéquipiers. Paris n’en a cure : avec une quatrième présence en quarts de finale de la Ligue des Champions, Paris confirme son rang d’équipe qui compte au plus haut niveau européen.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

Aujourd'hui

mercredi 24 avril

mardi 23 avril

lundi 22 avril

dimanche 21 avril

samedi 20 avril

vendredi 19 avril

jeudi 18 avril

mercredi 17 avril

mardi 16 avril

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee