Le PSG s'est imposé 3-1 à Montpellier en marquant par deux fois en fin de match, deux buts qui couronnent le bon match des troupes de Tuchel. Retour sur les performances des Parisiens au cas par cas.
Navas : Le capitaine parisien du soir aura pratiquement vécu tout son match en deux minutes très condensées juste avant la pause : il est tout d'abord tout proche de l'exploit sur l'égalisation montpelliéraine mais repousse finalement la frappe de Mavididi derrière la ligne. C'est dans la minute qui suit qu'il fait basculer le match avec cet arrêt incroyable à bout portant face au même joueur. Il n'aura pratiquement plus rien à faire ensuite, Montpellier cadrant peu, mais il avait fait l'arrêt qu'il fallait au bon moment. Au pied, il a été plutôt précis dans l'ensemble, ce qui n'est pas si courant avec lui.
Pembélé : Dans un rôle légèrement moins central que pour ses débuts contre Bordeaux, il connaît d'entrée un moment compliqué quand Yun le dépose mais il va vite le surmonter et se met dans le match rapidement. A ce poste de stoppeur droit qu'il connaît peu, il va parfois avoir du mal à trouver l'équilibre entre la sobriété nécessaire et son envie de bien faire. Il s'en sort bien dans l'ensemble mais souffre parfois dans les duels et va surtout faire une grosse erreur de relance qui aurait pu coûter cher. Balle au pied, il se signale en bien sur plusieurs percées, dont une conclue par un excellent centre en retrait, et il finit d'ailleurs la rencontre comme piston droit. Moins en vue lors des premières minutes, il se met peu à peu en évidence mais manque de jus et de lucidité sur la fin, d'où quelques actions bien entamées mais mal conclues. L'impression générale reste bonne, avec de belles promessses et des axes de progression clairs.
Diallo : Défenseur le plus central des trois du soir, il avait pour mission d'encader deux joueurs guère habitués à jouer dans ce rôle et ce système et il va dans l'ensemble bien le faire. Son calme et sa sérénité auront beaucoup apporté et été très à-propos en général. Ce n'est d'ailleurs pas forcément un hasard si Montpellier égalise pile au moment où il sort de sa défense pour jouer un duel très loin sur le terrain. Responsabilisé dans la relance, il va en réussir quelques-unes bien vues. Il finit la partie défenseur central gauche et change de registre, moins influent dans le jeu avec le ballon et plus dans le combat et le duel, ce qu'il fait avec sérieux. Un bon match au final.
Kurzawa : Placé comme défenseur central gauche comme lors de la fin de partie à Nantes, il a fait ce qu'il a pu mais il a régulièrement semblé en difficulté dans son placement entre l'envie d'aller chercher très haut l'adversaire et le besoin de contrôler l'accès à son but. C'est sur une action de la sorte qu'il est d'ailleurs averti logiquement et va plus ou moins bien gérer cet avertissement vite reçu. S'il a perdu quelques duels défensifs comme sur l'énorme occasion post-égalisation, il en a aussi gagné plusieurs de la tête. Balle au pied, il a surtout tenté d'apporter en seconde période et n'y est parvenu que par bribes, aussi bien quand il jouait en défense centrale qu'un cran plus haut en fin de partie. C'est toutefois dans cette position qu'il finit sur une bonne note avec cette passe décisive. Cela ne fera pas oublier tout son match pour autant.
Dagba : Placé assez haut sur couloir comme piston, il tente d'animer son flanc par quelques rares conduites de balle mais ses difficultés techniques récurrentes et le manque de soutien autour de lui l'empêchent de vraiment être intéressant avec le ballon. Alors que ses déplacements sont parfois intéressants, il le prouve avec ce but où il coupe bien du pied gauche dans la surface. Il est malheureusement immédiatement pris en défaut sur l'égalisation adverse, se montrant peu inspiré et averti pour sa main au passage. En seconde période, il va très peu exister, tant défensivement qu'offensivement, et sort logiquement.
Kehrer l'a remplacé un cran plus bas et l'Allemand réussit une bonne intervention d'entrée dans ce rôle de stoppeur droit. Tout ne sera pas forcément de la même qualité dans sa demi-heure de jeu, avec notamment un loupé largement évitable sur une action, mais il était totalement dans le combat imposé par le MHSC à ce moment du match.
Bakker : Placé comme piston gauche comme lors de son entrée à Manchester quelques jours plus tôt, il ne va pas apporter la même énergie dans son couloir malgré ses habituelles courses à vide. Assez peu servi à l'exception de sa bonne entente avec Di Maria, il va dans l'ensemble peiner à animer son flanc et donc peu peser. Ce sont finalement plus ses passes vers l'intérieur du jeu pour faire avancer le ballon qui ont été utiles, même si certains transmissions n'ont pas été bonnes et ont pu créer des contres. Défensivement, il a parfois laissé beaucoup d'espaces dans son dos dont Laborde s'est régalé pour se lancer vers le but.
Danilo l'a remplacé pour la dernière demi-heure et il est entré comme défenseur central. Il n'a pas eu grand-chose à faire dans l'ensemble mais il faut noter un contre important qu'il a stoppé et quelques têtes défensives qui ont soulagé.
Gueye : Sa première titularisation depuis un mois a montré un joueur en manque de rythme et le début de partie est compliqué, avec des difficultés techniques importantes. Il va peu à peu se mettre dedans, d'abord en retrouvant son habituelle activité dans le harcèlement défensif et sa capacité à couvrir de grands espaces, puis il va être de mieux en mieux dans le jeu. Sa seconde période est notamment de belle facture et il monte en régime à tous les niveaux. Efficace défensivement avec un impact fort au milieu dans les duels, il se met aussi en évidence dans le jeu offensif et s'offre même deux occasions, mal conclues. Une bonne remise en route.
Ruiz-Atil l'a remplacé pour la fin de match et il a perdu un ballon important d'entrée. D'abord complètement hors du rythme du match et jouant comme à l'entraînement plutôt que de façon sérieuse comme le réclamait la rencontre, il va heureusement faire mieux par la suite et participe notamment à quelques bonnes actions en fin de partie.
Herrera : Milieu relayeur droit du soir, il va avoir beaucoup de mal à trouver sa place dans le milieu parisien, jouant beaucoup en retrait ou perdant des ballons haut sur le terrain. Il va peu à peu faire mieux et améliorer la circulation du ballon sans pour autant avoir un impact bien important. Il est d'ailleurs particulièrement neutre dans l'ensemble, à l'exception d'une ou deux passes bien vues ici et là.
Paredes l'a logiquement remplacé et il s'est placé devant la défense. Il s'est efforcé de relancer proprement et d'organiser le jeu pour mettre la pression sur la défense adverse. Il va réussir par moments, étant par ailleurs impliqué sur le but du 3-1, mais ne va pas totalement gérer sa mission défensive. S'il va réussir quelques couvertures, il y a aussi quelques actions douteuses telles ce coup franc ou ce corner concédés qui ont amené des occasions adverses.
Rafinha : Le Brésilien va mettre quelques minutes à entrer dans sa partie puisque son début de match ne vaut que par quelques dribbles loin du but. Cela ne dure pas et, en reculant légèrement sur le terrain, il va changer la face de son match et de son équipe. Inspiré balle au pied, organisateur intelligent, dribbleur pertinent, ses prises de balles vont faire très mal à Montpellier vu qu'il fait remonter le ballon de façon constante. Il devient ainsi le patron du milieu parisien durant une large partie du match, même s'il a été plus récupérateur qu'organisateur en seconde période. Devant les buts, il aurait certes pu faire mieux à 1-0 avec sa frappe puissante en plein sur le gardien suite à un bel exploit individuel mais il est à la base du 2-1 d'une belle interception puis encore important pour relayer l'action sur le 3-1. Un vrai bon match qui confirme sa montée en puissance.
Di Maria : Placé dans la ligne d'attaque, l'Argentin va faire durant la majeure partie du match ce qu'il sait faire de mieux, à savoir se placer entre les lignes, provoquer balle au pied et faire parler sa technique pour servir ses partenaires. Malgré peu de soutien autour de lui mais pas mal de joueurs adverses, il va régulièrement parvenir à faire la différence, en témoigne sa superbe percée sur le premier but, et sa finesse technique aura été un souci pour Montpellier toute la soirée. Entre l'attaquant de soutien et le meneur de jeu, Di Maria a apporté du liant haut sur le terrain et aurait même pu marquer le but du 2-1 d'un enchaînement superbe. S'il disparaît légèrement sur la fin de la partie, il est encore impliqué dans le dernier but d'un joli une-deux avec Kurzawa. Du Di Maria pur jus, décisif, inspiré et toujours aussi insaisissable.
Kean : L'avant-centre du jour avait fort à faire dans la défense adverse et, malgré peu de soutien autour de lui, il va forcément peser par son physique et sa capacité à garder le ballon haut sur le terrain. Souvent dominateur sur son adversaire direct, il va se battre pour exister sur toute la durée du match. C'est lui qui fait l'appel qui permet à Dagba de marquer mais il doit ensuite faire mieux en plusieurs occasions dans la surface, notamment sur le centre en retrait parfait de Pembélé qu'il enlève à Di Maria. Il se rattrapera quelques minutes plus tard avec ce but exceptionnel où il prend bien la profondeur, fixe parfaitement Congré puis déchire le gardien adverse d'une frappe surpuissante. Un coup de canon qui offre le match à son équipe.
Mbappé l'a remplacé juste après son but et va prendre un petit coup d'entrée. C'est peut-être ce qui peut expliquer la piètre qualité de son entrée, notamment au niveau de ses choix, jusqu'à ce but qui le fait passer dans le cercle très fermé des centenaires du but au PSG.
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