Auteur d'un but et d'une passe décisive, Javier Pastore a été l'homme du match lors de la qualification pour la finale de l'Argentine, qui a pris le dessus sur le Paraguay (6-1).
Et dire que certains bruits l'annonçaient sur le banc ! Il n'en a rien été, Tata Martino a son onze-type en tête et il n'en démord pas avec, donc, Javier Pastore en meneur de jeu. Lequel a répondu aux attentes de son sélectionneur, avec son match le plus consistant de la Copa America ce mercredi lors du large succès albiceleste face au Paraguay en demi-finale de la Copa America (6-1). Un but, un bijou de passe de décisive parmi ses nombreux caviars : El Flaco pourrait bien avoir trouvé son match référence en sélection.
C'est d'ailleurs lui qui s'était procuré la première opportunité argentine mais sa reprise du droit, sur un bon centre de Zabaleta, n'était pas assez appuyée (11e). C'était deux minutes avant l'ouverture du score de "M. coup du foulard", Marcos Rojo, à la suite d'un coup franc tiré dans la boîte de Lionel Messi (1-0). Le même Messi qui, en contre, trouvait Pastore mais le Parisien ne croisait pas assez sa frappe du gauche et Vilar repoussait (21e). Ce n'était que partie remise puisque le duo infernal Messi-Pastore affichait encore toute sa complicité et, cette fois, sur ce qui s'avère être d'ailleurs son occasion la plus difficile du match, “Javié” croisait parfaitement sa frappe du droit des 18 m pour doubler la mise (2-0, 27e). Son deuxième but en sélection.
En confiance, le meneur de jeu argentin distribuait alors les caviars mais Agüero (29e) puis Di Maria (37e) n'en profitaient pas. Si bien que le Paraguay pouvait encore y croire, surtout après la réduction du score de l'Argentin de naissance, Lucas Barrios, qui profitait d'un placement hasardeux de la défense albiceleste sur une relance mal ajustée d'Otamendi vers un Pastore trop attentiste, fuyant, comme à son habitude, le duel aérien (2-1, 43e). Le Paraguay allait-il refaire le coup du match de poule contre l'Argentine en revenant de 0-2 à 2-2 ? Il s'en fallait de peu sur la dernière action de la première mi-temps mais Bobadilla enlevait trop sa frappe.
Le réveil de Di Maria
Finalement, l'Argentine se rassurait vite au retour des vestiaires grâce notamment à un homme : Javier Pastore. Son extérieur du pied droit toujours aussi soyeux envoyait parfaitement Angel Di Maria vers le but, lequel n'avait plus qu'à faire « une passe au filet », comme le dit si bien Omar da Fonseca (3-1, 47e). Puis sur un contre, Leo Messi se baladait avant d'offrir un but au numéro 27 du PSG mais son contrôle moyen lui réduisait l'angle et Vilar repoussait… sur Di Maria qui marquait de l'intérieur du pied gauche (4-1, 55e). Le match était plié, Pastore se voulait moins concentré mais aussi gourmand puisqu'il tentait de reprendre un centre de Di Maria, enfin entré dans sa compétition, en le taclant alors qu'Agüero était sans doute mieux placé (57e). Avant de laisser sa place à Banega (73e), El Flaco se distinguait une dernière fois en offrant un but à son compère Messi, au terme d'un joli une-deux, mais le quadruple ballon d'or tardait trop à frapper. Peut-être aussi pour ne pas trop laisser la gloire au Parisien sur ce match… Toujours est-il que l'Argentine finissait en roue libre et Agüero, sur un bon centre de Di Maria (5-1, 80e) puis Higuain (6-1, 83e) rendaient l'addition salée pour une demi-finale face à un adversaire qui avait tout de même éliminé le Brésil au tour précédent.
L'Argentine se retrouvera donc en finale samedi pour tenter de renouer avec un succès qui le fuit depuis 1993 en Copa America. Ce sera face à l'équipe hôte, le Chili, qui n'a, lui, tout simplement jamais remporté la compétition. Un match qui s'annonce donc prometteur avec une seule certitude : il y aura, cette fois, peu d'interrogation sur la titularisation ou non de Pastore.
