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Victorieux de la Finlande, l’Italie et Verratti entament bien la course à l’Euro 2020

Publié le samedi 23 mars 2019 à 23:56 par Matthieu Martinelli
Dans son objectif de ne pas manquer la qualification à une deuxième compétition internationale de suite, l’Italie est venue à bout de la Finlande (2-0, buts de Barella et Kean) pour son premier match de qualification à l’Euro 2020. Marco Verratti a joué 85 minutes avant d’être remplacé par le très prometteur Nicolò Zaniolo.

L'Italie dans la continuité

Si les promesses entrevues à l’automne n’ont pas été suffisantes pour se qualifier pour le final four de la Ligue des Nations en juin prochain, elles constituaient cependant une sérieuse base de travail sur laquelle le sélectionneur national Roberto Mancini n’a pas hésité à s’appuyer pour ce début des qualifications à l’Euro 2020. Toujours organisés sur le papier en 4-3-3, les Azzurri présentaient à nouveau en phase de relance une défense à trois soutenue par le duo Jorginho-Verratti, avec cependant quelques nuances par rapport à l’automne. Lors de la précédente trêve, le latéral droit (Florenzi) se recentrait à hauteur de ses défenseurs centraux, pendant que son alter-ego du couloir gauche (Biraghi) montait à la même hauteur que le piston droit (Chiesa), laissant Insigne et Barella entre les lignes en soutien de l’avant-centre. Cette fois, le principe d’asymétrie était conservé mais simplement inversé : l’arrière gauche se recentrait quand l’arrière droit montait, l’ailier gauche écartait quand l’ailier droit se réaxait. Pour une mi-temps seulement : le changement de position de Kean, désormais passé à droite, coïncida avec le retour des mécanismes offensifs de novembre.

L'animation offensive de l'Italie en 1ère mi-temps :

L'animation offensive de l'Italie en 2ème mi-temps :

Une Nazionale avec ses forces et ses limites

Au-delà des questions de système, la Squadra Azzurra a exhibé les mêmes qualités et limites de l’automne, sans surprise tant elles sont intimement liées aux caractéristiques des joueurs. Le milieu Jorginho-Verratti (200 passes réussies à eux deux), soutenu par une relance sécurisée avec trois joueurs derrière, et disposant de solutions équilibrées entre les lignes (deux joueurs), sur les côtés (deux joueurs) et en profondeur (un joueur), assure aux Azzurri une nette domination de la possession et une certaine facilité à accéder au dernier tiers du terrain. C’est alors que les hommes de Mancini se heurtent à leur limite, à savoir un manque de dribble, de vitesse et de but qui maintient toujours dans le match l’adversaire, même dominé. L’ouverture du score de Barella arrive ainsi d’un coup de pied arrêté et Giorgio Chiellini est toujours le meilleur buteur en équipe nationale de tout l’effectif.

En résumé, la fraîcheur même maladroite par moment d’un Moise Kean ne compense pas la détresse d’un Ciro Immobile, en perdition comme à chaque fois en sélection. Comme à l’automne également, les limites physiques de son milieu de terrain (ni Jorginho, ni Verratti ni Barella ne se distinguent précisément pour leur capacité de course, encore moins vers leur propre but) condamnent l’Italie à toujours rester compacte pour survivre : vers l’heure de jeu, des lignes plus étirées auraient pu conduire à une égalisation de la Finlande en contre-attaque, jusqu’à ce que la vitesse de Moise Kean ne fasse la différence sur le 2-0 dans ce scénario de match plus ouvert. 

Du Verratti pur jus

Au cœur de ce style de jeu qui fait la part belle à ses qualités, Marco Verratti a livré une performance très classique. On peine ainsi à se souvenir d’un seul ballon perdu et le métronome parisien, dans un fauteuil aux côtés de Jorginho, a eu tout loisir d’orchestrer la possession de son équipe, s’échappant du pressing adverse, obtenant plusieurs fautes sur des ballons conservés dans la densité et alimentant régulièrement Bernardeschi et Barella entre les lignes.

Proche d’être décisif à plusieurs reprises (une belle ouverture dans le dos de la défense mal contrôlée par Immobile, ou encore cette frappe excentrée aux 25m - qui finit en touche - après un numéro de dribbles), c’est paradoxalement un ballon qu’il gratta devant sa surface qui aboutit au 2-0 des transalpins. Et comme un match de Verratti n'est jamais totalement réussi s'il n'y a pas droit, le milieu parisien a hérité de son traditionnel carton jaune.


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