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Deux défaites d'affilée, une rareté pour le PSG de Blanc

Publié le mercredi 2 mars 2016 à 14:19 par Philippe Goguet
Défait à Lyon ce dimanche (1-2), le PSG est soudainement redevenu humain pour les clubs français. Pour autant, voir les Parisiens perdre deux matches consécutifs est une rareté.

Perdre, un petit événement pour le PSG de Blanc

La défaite du PSG à Lyon a pratiquement été célébré comme un titre par les Lyonnais et il faut au moins reconnaître que les joueurs de Bruno Genesio ont réussi un bel exploit puisque le PSG de Blanc a perdu moins de 9% de ses matches depuis l'arrivée du coach en 2013 (14/156, soit 8,97%). Cette saison, le taux de défaites est même inférieur à 5% puisque le PSG n'est sorti du terrain vaincu que 2 fois en 42 rencontres, soit 4,76%. En perdant aussi peu, trouver deux défaites d'affilée n'est pas simple et ce n'est arrivé qu'à deux reprises en trois ans...

Les doubles défaites liées à l'Europe

Ces deux doubles défaites sont liées à des matches de Ligue des Champions et il est dur de nier que la décompression mentale était forte vu le contexte. Durant la saison 2013/2014, le PSG va ainsi s'inclinuer le 8 avril à Chelsea en quart de finale retour de la Ligue des Champions (0-2). Le rêve des demi-finales s'envole et c'est une équipe démobilisée et pratiquement déjà championne qui se rend à Lyon cinq jours plus tard. Les Parisiens n'y sont pas et perdent logiquement 1-0 (but de Jordan Ferri). Une semaine plus tard, en finale de la Coupe de la Ligue, ils retrouvent le même adversaire et le match est tout autre, Paris gagnant logiquement (2-1).

L'année suivante, un scénario assez similaire se produit quand le PSG va perdre 3-1 à Barcelone début décembre. Cette première défaite de la saison est aussi un gros coup au moral puisque le PSG abandonne la première place du groupe en même temps que son invincibilité. Quatre jours plus tard, le PSG se déplace à Guingamp et perd encore (1-0) dans un match où les Parisiens semblent un peu avoir la tête ailleurs. Bousculés physiquement, ils se procurent un nombre non négligeable d'occasions mais manquent de détermination devant le but. Dans les deux cas, l'Europe était encore bien présente dans les têtes et la déception pas encore digérée.

Jamais deux défaites d'affilée contre des clubs français

En revanche, depuis l'arrivée de Laurent Blanc à la tête du PSG, il n'y a eu aucune double défaite face à des clubs français. Certains sont passés proches, notamment Guingamp en février 2014. Trois jours après la victoire de Montpellier au Parc des Princes en Coupe de France, Alex avait égalisé pour le PSG à la 88ème minute (1-1). La même saison, Sochaux avait forcé les Parisiens à un nul pas malheureux (1-1) et c'est Rennes qui s'était imposé la journée suivante (2-1 en mai 2014). 

La saison passée, le PSG avait en revanche su se montrer des plus solides au lendemain de ses défaites. Après sa défaite à Bordeaux le 15 mars dernier (2-3), soit 3 jours après l'exploit à Chelsea, les Parisiens avaient vaincu le FC Lorient (3-1), certes sans briller. Après les défaites contre Barcelone en quarts de finale, Paris était allé s'imposer à Nice (3-1) et avait pulvérisé Lille (6-1). Cette année, le scénario a été similaire après Madrid puisque les joueurs de Blanc ont étrillé Toulouse (5-0) trois jours après avoir perdu leur invincibilité à Madrid...

Finalement, la défaite dont le contexte ressemble le plus à celle de Lyon dimanche soir est celle concédée à Bastia début janvier 2015 (2-4 après avoir mené 2-0) et Laurent Blanc a d'ailleurs comparé hier en conférence de presse les deux matches, estimant que le PSG « avait débranché la prise » comme l'an passé. Or, après Bastia, son équipe était allée s'imposer 1-0 à Saint-Etienne en faisant un match sérieux à défaut d'être génial. 

Le contexte du quart de finale de Coupe de France de ce soir ressemble donc énormément à ce cas mais il peut aussi être comparé aux défaites européennes des années précédentes. La décompression post-défaite qui avait amené les deux défaites de Lyon et Guingamp des années précédentes peut tout à fait être assimilée aux mini vacances dont ont bénéficié les joueurs parisiens après le match contre Reims. Et, dans ce schéma précis, la défaite de Lyon dimanche serait la 2ème défaite des deux. Or, Paris n'a jamais perdu trois fois d'affilée ni deux fois de suite contre des clubs français et la tâche des Stéphanois sera donc des plus ardues. 


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