Loin d'être largué mais seulement deuxième avec un point de moins que le leader Lens, le PSG vit un début de saison moyen en Ligue 1 avec 30 points en quatorze journées. Si les blessures sont une raison évidente à cette méforme relative, d'autres raisons expliquent à la fois pourquoi Paris n'est pas plus haut, mais pas plus bas non plus. En voici sept.
1. Le PSG ne brille pas contre les gros
Oui, le PSG a battu l'actuel leader du classement qu'est Lens (2-0), et malgré un scénario catastrophe avec plusieurs joueurs sortis sur blessure (Kvara, Beraldo et Neves). Mais Paris peine dans l'ensemble contre les bonnes équipes supposées du championnat puisqu'il n'a pas battu Marseille (3e, défaite 1-0), Monaco (7e, défaite 1-0), Lille (4e, nul 1-1) ni Strasbourg (8e, nul 3-3). Le PSG a en revanche gagné à Lyon (6e, victoire 3-2), mais seulement au bout du temps additionnel. Alors que Paris était implacable ces dernières années avec ses concurrents directs, il est cette saison très permissif et cela se voit au classement.
2. Sa défense tient bon dans l'ensemble

Avec douze buts encaissés en quatorze matches, le PSG possède la meilleure défense de Ligue 1 à égalité avec le Racing Club de Lens. Mais au niveau des expected Goals concédés, le PSG est loin devant les autres. Paris n'a en effet concédé que 14,04 xG contre, tandis que Lens est à 20,79xGA, ce qui signifie que le Racing a pas mal de chance, mais aussi un très bon gardien. Cette stabilité défensive d'ensemble permet aux Parisiens d'être en lice dans tous les matches puisqu'il n'en a perdu que deux, et d'un but seulement.
3. Son gardien est en sous-performance

Parmi les huit premiers du classement, le PSG est le seul club dont le gardien n'a pas surperformé par rapport au modèle des Expected Goals et est même en sous-performance malgré un léger mieux sur les derniers matches. Sur le fameux PSxG-GA par 90 minutes, qui correspond à ce que le gardien doit repousser vu les tirs concédés moins les buts qu'il a réellement encaissés, Chevalier est en négatif (-0,05) quand d'autres rapportent gros à leur équipe : +0,28 pour Risser de Lens, +0,22 pour Rulli de Marseille et carrément +0,30 pour Özer de Lille. Même Hradecky de Monaco, pourtant critiqué, est en positif à +0,03 par match.
4. Le PSG ne crée pas assez d'occasions

C'est probablement là que se situe le plus gros souci du PSG, à savoir sa capacité à se créer des occasions de buts. En 34 matches de L1 la saison passée, et sachant que les remplaçants avaient également beaucoup joué afin de préserver les titulaires pour la Champions League, le PSG avait marqué 92 buts mais créé pas moins de 103,63xG, soit plus de 3 buts attendus par match. Une réelle orgie offensive, même si Paris avait moins marqué qu'attendu.
En quatorze matches cette saison, le PSG n'a créé que 27,99 xG, soit moins de 2xG par match ! Autrement dit, il crée en moyenne un but complet de moins par rencontre en termes de xG, ce qui est absolument colossal. En buts bien réels, cela se confirme aussi puisque Paris a marqué 27 buts seulement, soit également 1,93 de moyenne par match contre 2,7 la saison passée.
5. Les milieux et les défenseurs marquent pour les attaquants

Heureusement pour le PSG, les Parisiens savent marquer des buts avec parfois bien peu et ce sont les défenseurs et les milieux de terrain qui portent l'équipe devant les buts. Bien que très décrié, Bradley Barcola a heureusement marqué cinq buts et est le seul joueur offensif du PSG à ne pas être en sous-efficacité par rapport aux expected Goals (4,91xG). Mais les cinq buts de Neves, avec trois fois moins de xG, valent de l'or. Autres buteurs, Nuno Mendes (2), Hakimi (2), Fabian Ruiz (1), Vitinha (1), Zaïre-Emery (1), Zabarnyi (1) ou encore Beraldo (1) ont heureusement su marquer des buts décisifs.
Mais que dire des performances de Gonçalo Ramos (2 buts pour 4,72xG), Dembélé (2 pour 2,73), Kvaratskhelia (1 pour 2,27), Lee (1 pour 1,30) ou encore Mayulu (1 pour 2,00) ? Tout simplement qu'elles sont insuffisantes.
6. L'avant-centre du PSG n'a pas marqué le moindre but dans le jeu

La statistique est complètement folle et explique en bonne partie les difficultés parisiennes mais aucun des trois joueurs ayant joué au poste d'avant-centre cette saison n'a inscrit le moindre but dans le jeu. Il faut se pincer pour y croire mais Gonçalo Ramos a marqué une fois sur penalty et une fois sur corner tandis qu'Ousmane Dembélé n'a marqué que sur penalty, lors de son doublé à Toulouse. Mayulu a aussi évolué en pointe cette saison mais son seul but a été inscrit contre Strasbourg alors qu'il évoluait comme... arrière droit.
7. Le PSG a moins joué que les autres à la maison

C'est une statistique qu'il faut forcément prendre en considération vu que les équipes sont, dans leur immense majorité, bien meilleures à domicile qu'à l'extérieur, mais Paris est la seule équipe qui a joué huit matches sur quatorze à l'extérieur, donc également la seule à n'avoir joué que six fois à la maison. Au contraire, Monaco a joué huit parties à la maison, ce qui permet aussi à l'ASM de s'accrocher au haut du tableau.
Parmi les déplacements qu'il a dû faire, Paris est déjà allé à Marseille (3e), Lille (4e), Lyon, (6e) Monaco (7e) et Toulouse (9e), soit 5 des 8 premiers du classements à cet instant, ce qui sous-entend des déplacements plus faciles par la suite.