Deux mois après la blessure d'Ousmane Dembélé avec l'équipe de France et la polémique avec le PSG, Didier Deschamps a été interrogé sur la gestion du cas Dembélé par le PSG après sa blessure au mollet face au Bayern Munich. Et le sélectionneur tricolore a pris soin d'éviter de relancer la polémique.
Didier Deschamps a convoqué 24 joueurs pour les deux prochains matches de l'équipe de France face à l'Ukraine (le 13 novembre au Parc des Princes) et l'Azerbaïdjan (le 16 novembre). Quatre joueurs parisiens ont été appelés, dont Warren Zaïre-Emery, qui avait été rétrogradé chez les Espoirs le mois dernier, et Bradley Barcola, pourtant très fatigué, mais apte.
Ousmane Dembélé, titulaire face au Bayern Munich, mais rapidement blessé au mollet, n'a évidemment pas été convoqué par le sélectionneur tricolore et les médias français n'ont pas manqué l'occasion de l'interroger ce jeudi sur la gestion du cas du Ballon d'Or par le PSG, dans l'espoir peut-être qu'il se paye le club parisien. Sans trop de surprise, Deschamps a pris soin de ne pas raviver les tensions avec le club parisien.
« Ne comptez pas sur moi pour rajouter une pièce »
« Je suis surtout triste pour Ous', bien évidemment, a répondu Deschamps. Sur la saison dernière, il avait été épargné et là il enchaîne plusieurs blessures, à des endroits différents. Ne pas l'avoir avec nous, ce n'est pas une bonne chose, même s'il y a d'autres blessés aussi. Mais ne comptez pas sur moi pour rajouter une pièce (dans la machine avec le PSG). Je ne suis pas dans la polémique. Il y a des décisions qui sont prises du côté de son club, comme nous avons eu à en prendre aussi. On a un point commun : son absence ne fait pas les affaires du PSG, ni les nôtres. Qu'il fasse tout ce qu'il faut pour guérir et retrouver les terrains. »
Relancé sur la gestion de Dembélé par le PSG avant sa nouvelle blessure, Deschamps a répété qu'il n'était pas là pour « donner de leçon ». « Ce qui se passe au PSG, ça les regarde, je n'ai pas les éléments, a-t-il poursuivi. Je ne me permettrais pas de dire quoi que ce soit sur le PSG, Marseille ou un autre club. C'est leur quotidien, ils décident, ils ont les éléments pour décider. Comme nous quand nous prenons des décisions, nous avons des éléments. »
En septembre dernier, après la blessure de Dembélé face à l'Ukraine, le PSG avait regretté que Deschamps l'ait fait jouer alors que le club avait prévenu le staff médical des Bleus, éléments médicaux à l'appui, qu'il n'était pas en mesure de le faire. Le PSG s'était logiquement offusqué et avait réclamé qu'un nouveau cadre de coordination médicale soit mis en place afin de garantir des échanges systématiques, documentés et réciproques entre les staffs médicaux des clubs et des sélections.
Pour Deschamps, il n'y a pas de problème de communication entre les Bleus et les clubs
« Il y a toujours eu des échanges »
Interrogé ce jeudi sur cette demande du PSG, Didier Deschamps a répondu que ce n'était pas à lui de décider, mais estime que tout fonctionne très bien actuellement : « Il y a toujours eu des échanges, comme c'est le cas là aussi avec la blessure d'Ousmane, où il y a des images et des examens qui sont faits et communiqués dans un sens comme dans l'autre. Ce n'est pas parce qu'il s'est passé ce qu'il s'est passé lors du dernier rassemblement qu'il n'y a pas d'échanges. Dire ça, c'est mentir. Il y a toujours eu des échanges. »
« Après, que les intérêts des clubs et les intérêts des sélections ne soient pas les mêmes, c'est une certitude, a ajouté Deschamps. Mais il y a toujours eu des échanges sur les examens et les diagnostics faits. Je ne suis pas là pour modifier le protocole médical, même s'il y a eu des demandes qui ont été faites et qui ne sont pas encore validées. Le fait qu'on puisse donner plus de pouvoir de décision aux clubs qu'aux sélections, ce n'est pas à moi de décider. Mais à partir du moment où il y a des échanges dans les deux sens... »
Enfin, Deschamps s'est également servi des récentes blessures d'Hakimi et de Mendes pour justifier le fait que les blessures faisaient partie du sport de haut niveau et que le risque zéro n'existait pas : « Je ne suis pas à la place de Luis Enrique comme il n'est pas à la mienne. A partir du moment où les joueurs sont sur le terrain, il y a un risque. Hakimi et Mendes n'étaient pas à risque, mais ils se sont blessés. »