Bien qu'ayant ouvert le score par Nuno Mendes après l'heure de jeu après l'entrée de plusieurs cadors de l'effectif, le PSG a dû concéder le nul à Lille, rejoint sur un but d'un joueur qu'il a formé. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Chevalier : L'ancien Lillois avait probablement rêvé d'un retour chez lui plus réussi, en tout cas probablement assez différent. Pendant 85 minutes, il n'a pratiquement rien eu à faire dans son but, Lille tirant peu et cadrant encore moins. Mais ce qui a été la seule frappe à sortir a fini au fond des filets, avec un plongeon d'une lenteur rappelant le dernier but encaissé à Toulouse. Au pied, il a en revanche eu bon jusqu'au bout, mais les erreurs s'accumulent sur la ligne.
Zaïre-Emery : Capitaine en l'absence des trois devant lui dans la hiérarchie, le milieu reprenait le rôle de Hakimi et il a eu beaucoup de mal à entrer dans son match. Dominé physiquement, pas assez saignant ni attentif dans les duels, il a signé un début de partie absolument calamiteux. Il s'est heureusement repris au bout d'une vingtaine de minutes et la suite a été bien meilleure, avec de l'impact, des remontées de balle et de l'activité partout sur le terrain, particulièrement lorsqu'il est passé milieu à temps plein. S'il a parfois manqué de justesse dans le dernier tiers, il était l'un des rares Parisiens qui couraient encore en fin de match pour arracher la victoire.
Beraldo : Positionné dans l'axe droit à la place de Zabarnyi, le gaucher a vécu comme bien souvent un match à plusieurs visages. Lorsqu'il est s'est retrouvé excentré face au très rapide Fernandez-Pardo, il n'a pas eu la moindre chance et s'est retrouvé en immense dfficulté. Mais lorsqu'il a dû protéger la zone axiale, il s'en est dans l'ensemble bien sorti, même si le ballon de l'égalisation passe entre ses jambes, et Giroud n'a pas pesé ni vraiment pu remiser. Avec le ballon, il a été impeccable face au pressing mais la déception vient possiblement du déchet dans les passes qu'il a pu donner. Le Brésilien a trop souvent chercher la passe qui tue, et donc régulièrement rendu la balle.
Pacho : Opposé à un maître du duel aérien comme Giroud, l'Equatorien n'a pas vraiment été à la fête dans ce secteur mais il a très bien su gérer le Français malgré tout, l'empêchant la plupart du temps de jouer en remise vers ses partenaires. Au sol, Pacho a été intransigeant et il n'a rien laissé passer, continuant d'être excellent dans les duels même lorsqu'il est passé côté gauche. Mais il s'est complètement trompé face à Ethan Mbappé sur le but, lui laissant une place folle pour tirer. Avec le ballon, il a surtout été prudent mais a placé quelques fois Beraldo dans des situations compliquées.
Hernandez : Aligné sur le côté gauche, le Français a signé son troisième bon match consécutif. Haraldsson n'est pas un ailier qui va le gêner par sa vitesse et Hernandez a donc été à sa main dans les duels, faisant preuve d'une agressivité contrôlée et bien maîtrisée. Prompt à se recentrer pour couper des centres, il a également été bien présent pour contrer des frappes dans la surface. Dommage de s'être énervé au point que son entraîneur le sorte, après un premier avertissement en fin de première période.
Zabarnyi l'a remplacé et il s'est placé dans l'axe droit. L'Ukrainien a semblé un peu perdu sur le terrain, sortant parfois complètement de sa défense. Avec ses pieds, il a été assez moyen à la relance également.
Mayulu : Positionné en relayeur quelques jours après avoir été avant-centre, le jeune milieu a eu du mal à lancer son match, souvent dur à trouver pour ses partenaires et rarement en mesure d'aller de l'avant. Il a peu à peu su se libérer et se faufiler dans les espaces comme il le fait habituellement mais il n'a en revanche jamais trouvé la justesse nécessaire dans les 30 derniers mètres. Il a semblé épuisé avant de sortir, ne parvenant même plus à accompagner les attaques adverses.
Vitinha l'a remplacé pour la dernière demi-heure et le petit Portugais a immédiatement ordonné un peu mieux le jeu du PSG, mettant sa technique au service du collectif. Il n'a pas non plus changé totalement la face du match, ne parvenant pas à donner des passes qui auraient pu être décisives, il et a un peu disparu sur le but adverse.
Lee Kang-in : Positionné en sentinelle des mois après la dernière expérience, le Sud-Coréen a réussi un match aussi intéressant qu'inégal dans ce rôle. S'il n'a pas vraiment réussi à organiser le jeu du PSG comme peut le faire Vitinha, il a en revanche été très pertinent sur ses ouvertures et transversales. Impeccable sous pression avec sa technique fine, il a en revanche perdu plusieurs ballons très dangereux sur des passes évitables, avant même l'action du but adverse où il est pris au départ. Passé ailier droit en fin de partie, il a été peu percutant mais sa tenue du ballon a été utile et il a failli marquer sur un enchaînement individuel superbe.
Ndjantou : La surprise du onze de départ découvrait le football professionnel dès le coup d'envoi et il s'est pris la réalité athlétique de plein fouet, avec des joueurs qui l'ont mis en difficulté dans les duels de façon régulière. Très généreux dans ses déplacements, il s'est souvent retrouvé excentré, que ce soit à droite puis à gauche, et a parfois un peu disparu du match pour un milieu relayeur mais sa finesse technique est apparue à quelques reprises dans les combinaisons avec ses partenaires. L'apprentissage continue, même si ce fut moins brillant que sur ses deux entrées précédentes.
Mbaye : Positionné sur le côté droit de l'attaque, le jeune ailier a lui aussi souffert dans les duels, ce qui l'a notamment empêché d'être vraiment intéressant à l'approche du but adverse mais il a su trouver son utilité, notamment sur les sorties de balle côté droit où il a pu servir d'appui à ses partenaires. Mbaye n'a jamais rechigné à presser et réussi quelques actions intéressantes malgré tout mais son match à Barcelone était meilleur.
Hakimi l'a remplacé et s'est placé en arrière droit très offensif, comme toujours. Il en a profité pour provoquer le coup-franc du 1-0 mais a en revanche raté le 2-0 après avoir signé un appel superbe. Il s'est beaucoup montré sur son couloir en une demi-heure, mais a manqué de justesse à de trop nombreuses reprises.
Ramos : Relancé en pointe par son entraîneur, il avait forcément peu à se mettre sous la dent au sein d'une équipe qui voulait avant tout tenir le ballon mais que le Portugais a été quelconque lorsqu'il a été sollicité en appui. Les bonnes actions ont été trop rares et il n'a jamais vraiment permis à son équipe de tenir le ballon haut sur le terrain. A noter malgré tout une tête de peu à côté, mais sur un corner, et une abnégation pour presser qui mérite d'être citée mais cela n'efface pas le reste.
Barcola : Positionné à gauche, le fait qu'il n'ait même pas joué une heure dit à quel point l'ailier parisien n'avait pas grand-chose à offrir physiquement à son équipe et cela s'est vu puisque Barcola a joué de façon intermittente. Mais l'international français a su faire de grosses différences par ses courses, débordant ou éliminant Meunier à plusieurs reprises, mais il a gâché plusieurs grosses occasions d'ouvrir le score de par des erreurs techniques indignes de son niveau.
Nuno Mendes l'a remplacé et est entré comme ailier gauche. Il s'est d'entrée signalé par ce coup-franc fabuleux dans la lucarne du gardien mais le Portugais n'a jamais vraiment pu se montrer en mode dragster comme il sait si bien le faire quand il joue un cran plus bas. Malgré tout, son incroyable passe pour Hakimi en plein coeur de la surface méritait un meilleur sort.
