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Aulas : «Quand le Qatar fait une subvention de 150M€ à son club...»

Publié le lundi 2 mai 2016 à 20:08 par Philippe Goguet
Invité de RMC le président de l'OL Jean-Michel Aulas est revenu sur ses propos concernant le PSG et son actionnaire Qatari. Il a tenté de faire passer ça pour de l'humour et de la dérision avant d'attaquer la différence de moyens entre le PSG et les autres.

Deux jours après sa sortie sur le PSG et le Qatar qui ne font pas partie de la L1, une déclaration à laquelle n'a pas répondu le PSG, le président de l'OL Jean-Michel Aulas était de passage sur RMC pour s'expliquer concernant ses propos. Et s'il a en partie calmé le jeu, il a aussi un peu soufflé sur les braises concernant la domination économique du PSG.

Aulas s'explique :

Aulas a commencé par rappeler la situation dans laquelle il avait prononcé ses propos polémiques : «Déjà, c’était un contexte convivial où tout le monde imaginait que ce match OL/ASM était une finale et j’ai voulu simplement, par la dérision, que quand il y avait de la compétition entre un 2e et un 3e, cela valait une finale. J’ai souplement voulu montrer que le PSG était tellement supérieur à tous ses autres candidats que cela pouvait être considéré par les médias comme une finale. Et sur le coup, tout le monde a dit que c'était sympa comme match, en plus dans le Parc OL qui a été construit pour jouer des matches de Champions League.»

«Ce n’était ni méchant ni agressif, seulement une technique pour mettre en valeur un match important pour lequel il ne faudra pas stresser

Arrive ensuite l'allusion au racisme dont certains ont accusé Aulas : «Certains esprits malins ont vu le mauvais côté. Dans toute boutade, il y a toujours un bon et un mauvais côté. C'est du Jean-Michel Aulas... Quelques fois, j’essaye aussi de donner aux équipes, et la nôtre en a besoin pour cette finale, la possibilité de se masquer et se cacher derrière d’autres hypothèses et déclarations. Ce n’était ni méchant ni agressif, seulement une technique pour mettre en valeur un match important pour lequel il ne faudra pas stresser

Après une question interminable de Franck Leboeuf (et dont on se demande où il a voulu aller), Aulas reprend :«Vous avez complètement raison d’imaginer que les gens qui veulent créer des incidents peuvent, au gré de quelque chose qui n’a aucun esprit polémique, en créer une. Ceci étant, s’il fallait ne pas utiliser les mots et une certaine forme de dérision pour expliquer les choses, on ne ferait plus rien.»

«C’est aussi pour montrer qu’il y a un problème dans le championnat de France.

Arrive alors la 2ème étape du plan de communication de JMA : «Ceci étant, quand on imagine que je dis cette chose-là, c’est aussi pour montrer, comme vous le faites vous les chroniqueurs et journalistes, qu’il y a un problème dans le championnat de France. Si le champion français termine avec 30 points d’avance tous les ans, cela veut dire qu'il a des moyens supérieurs aux autres ou que tous les autres sont complètement inappropriés par rapport à ce championnat. Ceux qui étaient visé n’était pas du tout le PSG et c'est pour ça que j'ai immédiatement dit que c'était un beau champion et que les investisseurs du PSG participaient au développement du football français. »

Leicester, l'exemple qu'Aulas refuse

Aulas est alors coupé et Gilbert Brisbois, co-animateur, lui demande pourquoi l'OL ne serait pas le Leicester français. Aulas réplique : «Non, parce qu'on est dans l’étape d’avant. Les Anglais ont obtenu 3 milliards de droits TV. Quand ils avaient 1 milliard, ils avaient des différences fantastiques avec 4 grands clubs qui avaient la possibilité par des investisseurs étrangers de créer une concurrence qui faisait qu’il n’y en avait pas un seul. Ensuite, quand ils ont eu plusieurs milliards de droits TV, ils ont fait en sorte de donner à tous les clubs un minimum qui est de trois fois supérieur à ce que va toucher le champion français.»

«Quand le Qatar, au travers du contrat d’investissement donne 150M€ de subvention à son club, la différence par rapport à tous les autres est de 150M€ ! »

Et quand on fait remarquer au président de l'OL que cela ne change pas le fond du problème, il répond : «C'est un problème économique ! Quand vous donnez à tous les clubs anglais minimum 140M€, vous donnez la possiblité à tout le monde de créer une grande équipe par rapport à toute l'Europe. Quand le Qatar, au travers du contrat d’investissement, et je suis pour sur le plan européen, donne 150M€ de subvention à son club, la différence par rapport à tous les autres est de 150M€ ! »

JMA continue sur son exemple de Leicester : «En Angleterre, il n’y a plus du tout cette différence et on est dans l'étape d'après. Dans 3 ans, quand les clubs français auront bien travaillé, que la Ligue aura obtenu 2 ou 3 milliards et pas 750 millions comme aujourd'hui, et qu’on aura fait un certain nombre de redistributions qui permettent aux clubs moyens ou performants à être très supérieurs aux autres de pouvoir acquérir de très bons joueurs... »

Il enchaîne : «Leicester a fait un magnifique recrutement. Quand ils étaient en concurrence avec d’autres clubs, ils avaient la possibilité de dépenser 20, 40 ou 50M€ pour pouvoir recruter et avoir une masse salariale supérieure à celle de tous les clubs français hormis Paris...»

Leboeuf fait remarquer que MU a une toute autre masse salariale que Leicester et que le rapport entre celle de MU et de Leicester est probablement le même qu'entre celle du PSG et de l'OL. Aulas noie le poisson : «Mis à part Chelsea, qui était mal parti et est revenu, il n'y a pas autant de différence de niveau. Et ce qui est important dans un championnat, si on veut bien le vendre à l’étranger, il faut qu’il y ait de la compétition ! Encore hier, MU avait la possibilité d'empêcher Leicester d'être champion.»

PSG/Monaco (0-2), une défaite toujours pas digérée 

Et alors que sa phrase semblait finie, Aulas rajoute : «Et ce n'est pas le cas dans le championnat français. Quand vous avez un match trois jours après le titre du PSG entre Paris et Monaco et que le PSG n'est pas très en forme parce qu'ils ont fêté le titre, vous avez des conséquences non seulement sur le challenging entre les équipes de tête mais aussi sur une inégalité de traitement entre le jour où vous rencontrez le PSG ! »

Dans le reste de l'entretien, Aulas va surtout parler de l'avenir, annonçant notamment que Fekir restera un an de plus à Lyon.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.

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