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Tuchel : «Il faut changer un peu notre mentalité»

Publié le dimanche 16 septembre 2018 à 22:49 par Philippe Goguet
Alors que son équipe va jouer à Liverpool un premier match de Champions League qui s'annonce pour le moins intense, l'entraîneur du PSG Thomas Tuchel s'est longuement confié à L'Equipe concernant la façon dont le club parisien aborde la compétition. Et pour lui, il faut surtout changer la façon de s'y prendre.

Après RMC lundi dernier, c'est dans L'Equipe que Thomas Tuchel s'est cette fois longuement confié, peu avant le premier match de ses troupes en Ligue des Champions. S'il aborde beaucoup de thèmes (son arrivée, Rabiot, le mercato, son adaptation à la Ligue 1, etc), c'est tout particulièrement le rapport du PSG à la compétition européenne qui marque la plus grande rupture avec ce qui a pu être fait jusque-là. Et plutôt que de placer la C1 comme l'objectif prioritaire de la saison, il en fait le résultat du travail au quotidien.

Débarqué cet été, le coach découvre la mentalité locale et pointe du doigt ce qui ne lui plaît pas : «Pour tout le monde, il est évident que l'on doit toujours et partout gagner, et que l'on sera champions. Et c'est dommage. En Allemagne, c'est l'inverse pour le Bayern Munich : le club ne parle jamais de la Ligue des champions, même s'il veut la gagner. Il dit : " Le Championnat d'abord, le Championnat d'abord". Ce qui va être important c'est de renouveler les efforts comme on l'a fait à Nîmes. On peut toujours mieux jouer, mais évoluer là-bas, par 30 °C, dans cette ambiance, il faut le faire. »

Comme il l'explique ensuite, «la Ligue des champions n'est pas une compétition seulement tactique, c'est plus une compétition de générations. Le Real Madrid a une génération qui sait comment gagner les grands matches, comment résister à la pression. Pour moi, il faut inverser les choses : si on travaille bien chaque jour, si on vit bien chaque jour en tant que groupe, nous devrions être prêts pour les grands matches. Et si on ne se focalise pas trop sur ces grands matches à venir en février, peut-être qu'on peut mieux les aborder. Aujourd'hui, on doit se concentrer sur les matches de groupe, parce qu'on a un groupe très relevé.»

Tuchel explique ensuite qu'il n'a «pas manqué grand-chose» au PSG par le passé, rigole du fait qu'on lui parle encore et toujours de la C1 puis conclut : «En foot, et pour moi c'est le plus dur, on doit comprendre que parfois les choses ne s'expliquent pas. Elles se passent. Un jour, tu as ta grande victoire qui te permet d'avoir un élan. Il faut être conscient que ce moment n'est pas loin et ne pas le rater. Le Real nous a montré comment faire. C'est très, très important d'avoir l'expérience de ce genre d'évènements pour pouvoir le faire. Et le PSG manque de cela, c'est clair. Quand tu n'as pas ça, tu es peut-être plus un challenger. Il faut changer un peu notre mentalité. Bien sûr on est Paris avec de très grands joueurs et ce n'est pas vraiment le même challenge que pour une équipe comme Dortmund. Mais en Ligue des champions tu affrontes des clubs avec beaucoup de succès dans ce type d'épreuves et nous, nous devons y aller étape par étape. »

NB : l'entretien complet est disponible dans L'Equipe daté de ce lundi.


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