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Unai Emery, le compte-rendu complet de sa présentation

Publié le lundi 4 juillet 2016 à 20:56 par Philippe Goguet
Le PSG a présenté Unai Emery à la presse ce lundi en présence du président Nasser Al-Khelaïfi. Voici le compte-rendu complet de l'événement.

Avec seulement quelques minutes de retard (un signe du changement ?), le PSG a présenté à la presse son nouvel entraîneur Unai Emery ce lundi en présence du président du PSG Nasser Al-Khelaïfi, quelques jours après l'officialisation de son arrivée. 

Les mot du président et d'Emery 

C'est d'ailleurs le président parisien qui commence la conférence de presse en prenant la parole : «Bonjour à tous et merci d'être là aujourd'hui pour la présentation de notre coach. Avant de commencer, je veux dire un petit mot sur notre ancien entraîneur Laurent Blanc. Nous avons beaucoup de respect pour tout ce que Blanc a fait pour le club pendant les trois dernières années. Je veux le remercier lui, mais aussi son staff. »

Al-Khelaïfi : «Ce choix mutuel a été pour lui et pour nous une évidence.»

Et le président enchaîne : «J'ai toutefois décidé que du changement était nécessaire pour commencer un nouveau cycle, avec un nouveau coach. Je suis très heureux d'avoir à côté de moi notre nouvel entraîneur Unai Emery. Ce choix mutuel a été pour lui et pour nous une évidence. Je suis sûr qu'il va apporter beaucoup au club et que nos supporters vont l'aimer. J'ai déjà dit que je changerai certaines choses et, aujourd'hui, c'est l'un de ces changements. On a gagné beaucoup de trophées en france, ce n'était pas facile du tout et on va continuer à gagner ici aussi. Mais notre grand objectif est d'aller le plus loin en Ligue des champions. Le style de notre coach, c'est un style très offensif, que nous aimons, et j'espère que les supporters aussi. »

Emery : «Ma philosophie dans le travail, c'est de faire grandir l'équipe.»

Emery prend alors la parole et s'exprime en français, avec certes quelques difficultés mais le niveau général est très bon pour quelqu'un qui ne parlait pas la langue il y a peu : «Bonjour et merci président, merci Olivier Létang, merci aux supporters et aux journalistes. Merci à tous. Pour moi, c'est une grande opportunité d'entraîner au PSG. C'est pour moi un grand défi. Le PSG a très bien travaillé et quand le club, le président, Olivier Létang, m'a demandé si je voulais venir pour améliorer l'histoire du PSG [Il se perd un peu dans sa phrase et finit par : ] Je suis très heureux d'être à Paris. Je suis très content et je vais commencer, non seulement aujourd'hui dans cette conférence de presse qui est très importante dans la relation avec tous les supporters, dès aujourd'hui avec les joueurs et tout le staff. Nous sommes très contents et nous venons pour faire un grand travail mais aussi continuer le grand travail qui a été fait. Ma philosophie dans le travail, c'est de faire grandir l'équipe.»

Après cette introduction, les journalistes sont appelés à poser des questions à Nasser Al-Khelaïfi et la première est donc posée à... Unai Emery. Le coach s'excuse de répondre en espagnol et commence : «Pour moi, c'est un grand défi et un grand challenge que me propose le PSG et il m'offre le pas en avant que je voulais faire comme entraîneur. C'est un grand club qui gagne, je veux être dans un club comme ça et je viens d'un autre. C'est pour moi un défi, d'abord culturel, linguistique et bien sûr un défi sportif pour entraîner cette équipe ! »

Al-Khelaïfi se justifie devant la presse 

Nasser Al-Khelaïfi répond ensuite à une question sur les négociations avec Emery : «La première fois que j'ai rencontré le coach, je savais qu'il voulait venir. Comme j'ai dit, on a la même philosophie, le même style de jeu car il aime un style très offensif, ce que nous aimons aussi. La première fois qu'on l'a rencontré, il a montré qu'il était prêt pour un grand challenge. Quand on a acheté le club, c'était un grand challenge pour nous. Et je suis sûr qu'on peut faire de grands résultats ici mais aussi en Europe.»

L'accueil des supporters est jusque là très positif et le président commente : «Je suis moi-même très impatient. Le coach est très motivé, sur le terrain comme à l'extérieur. Je pense que nos supporters l'aimeront beaucoup. Au Parc, on a une ambiance magnifique, je suis vraiment très excité de commencer la saison. »

Champions League et changement de cycle

Après cette réponse légèrement à côté de la question, Nasser est lancé sur le thème de la victoire en C1 : «C'est toujours notre grand objectif, bien sûr, mais ce n'est pas facile de gagner la Champions League. Je suis sûr que tout le monde au club veut tout faire pour la gagner. On sait aussi que les autres clubs travaillent beaucoup et ont de bons joueurs. On les respecte beaucoup mais on veut tout essayer pour gagner la C1 et ce n'est pas facile.»

«On est restés 3 ans avec Laurent, il a fait du bon travail aussi mais maintenant, on veut regarder le futur.»

Il est rappelé au président parisien qu'il avait confirmé Blanc à plusieurs reprises avant de le licencier et Al-Khelaïfi s'explique, plus ou moins : «Comme j'ai dit, on a besoin d'un nouveau cycle, d'un nouveau challenge aussi. On est restés 3 ans avec Laurent, il a fait du bon travail aussi mais maintenant, on veut regarder le futur.»

Le mercato :

Le thème du mercato est évoqué, avec les choix d'Emery qui comptent dans le mercato et le président confirme : «On parle souvent avec le coach de quoi il a besoin, quels joueurs il veut acheter. On parle très souvent et lui aussi a un très grand rôle pour choisir les joueurs avec nous. On parle entre nous, comme une famille. On a commencé comme ça dès le premier jour et on veut continuer comme ça.»

Le mercato est le thème de la question suivante avec des joueurs moins chers que par le passé : «On a déjà signé pas mal de joueurs, on veut continuer et on va parler ensemble avec le coach. On va voir à quelles positions on a des besoins, quels sont les joueurs libres aussi car le mercato est difficile, spécialement avec les grands clubs et les grands joueurs. Mais on a déjà des grands joueurs et on a signé trois joueurs, c'est pas mal. On est contents du mercato aujourd'hui et on est vraiment sur le bon chemin. Avoir signé trois joueurs, c'est pas mal, quatre avec Lo Celso.»

L'apport d'Emery selon Al-Khelaïfi 

Al-Khelaïfi argumente sur ce que va amener Unai Emery : «Une nouvelle motivation, une nouvelle expérience, un nouveau style de jeu aussi, très offensif comme nous l'aimons. C'est un coach qui travaille très dur mais est aussi proche des joueurs. Il donne aussi l'opportunité aux jeunes joueurs de se développer. C'était très important pour nous. Je pense qu'on a tout ce dont on a besoin et le coach Unai a tout ce qu'on veut de lui.»

Al-Khelaïfi répond une nouvelle fois à une question sur le fameux nouveau cycle dont il a parlé dans Le Parisien : «Le nouveau cycle commence avec un nouvel entraîneur, un grand entraîneur. Pour nous, c'était très important et certaines choses peuvent changer mais on a aujourd'hui les joueurs et on veut continuer avec les joueurs que l'on a. Deux joueurs sont partis déjà, trois sont arrivés, c'est une bonne chose pour un nouveau cycle.»

Une dernière question concerne finalement la place d'Emery dans la liste du PSG pour remplacer Blanc : «Il était la première option, le premier choix. On n'a parlé avec personne. C'est le coach avec lequel on voulait signer. Après, quand ou comment, c'est mon secret et les secrets du management.» Après une dernière réponse à Olivier Tallaron sur James Rodriguez (et un dernier mensonge ?), c'est Unai Emery qui prend la parole.

Emery dans le bain direct : Zlatan, Krychowiak et Cavani

D'entrée, le coach est challengé sur le départ de Zlatan Ibrahimovic, symbole d'une fin de cycle au PSG : «Nous avons maintenant l'idée selon laquelle ce qui est passé fait partie du passé. C'était beau et bien, en particulier avec Zlatan, et de mon côté aussi à Séville mais il faut maintenant se concentrer sur le présent et l'avenir. C'est la possibilité d'avoir une grande équipe et de grands joueurs. On veut progresser et que ces joueurs profitent au mieux de leurs qualités, exploitent au mieux celles-ci et progressent tant individuellement que collectivement. Ces joueurs ont la possibilité de faire ce pas supplémentaire en avant et notre capacité de travail pour les accompagner en ce sens est marqué par un grand optimisme.»

Emery sur Krychowiak : «L'équipe avait besoin d'un spécialiste défensif au milieu du terrain. »

Après Zlatan, Emery est interrogé sur Krychowiak, une des premières recrues : «Grzegorz connaît le championnat français, il a grandi footballistiquement en France. Venir à Séville a été un pas important, il a beaucoup progressé mais il connaissait très bien le PSG et vice-versa. Les besoins de l'équipe, ce sont le club, le président et le directeur sportif qui les ont définis et l'équipe avait besoin d'un spécialiste défensif au milieu du terrain. Il y avait plusieurs footballeurs possibles et le club et moi-même sont vite tombés d'accord pour dire que Krychowiak correspondait à ce dont nous avions besoin. »

Sur Cavani : «Nous avons un grand attaquant et il a de grandes possibilités de progresser»

Après cette question posée par un journaliste polonais, c'est un confrère uruguayen qui interroge Emery sur Cavani : «J'ai la chance de disposer de grands footballeurs, de grands joueurs. Cette opportunité est un défi pour moi et je dois en tirer le meilleur. Ce sont des grands joueurs et soit on atteint l'excellence tout le temps ou à grande dose, soit à petite dose. J'ai hâte de commencer l'entraînement, de commencer à les connaître et de pouvoir faire un parcours qui nous mène vers les objectifs que l'on doit atteindre. Cavani a lui aussi une grande opportunité après le départ de Zlatan de devenir une référence offensive importante de l'équipe. C'est comme ça que le club me l'a expliqué dès le premier jour et j'y crois en effet. Nous avons un grand attaquant et il a de grandes possibilités de progresser et c'est là le défi du club, mon défi à moi et le défi que nous allons lancer à Cavani.»

Un effectif qui le comble, notamment chez les gardiens

«Tous les présents ont leurs chances, on part de zéro avec moi. »

Les besoins d'Emery concernant l'effectif sont évoqués : «J'ai très envie de connaître les joueurs, l'effectif. Les besoins sont couverts en général. C'est une grande équipe, de grands footballeurs, il y avait quelques besoins mais le recrutement les a couverts. Après, le PSG a un grand travail à faire en terme de formation. Il y a des footballeurs qui peuvent éclore et c'est la responsabilité du club de les faire grandir, de les faire venir avec l'équipe première, de voir leur rendement. Tous les présents ont leurs chances, on part de zéro avec moi. »

«Le club a des possibilités pour faire des efforts si on en a besoin mais j'insiste : avec l'effectif tel quel, il y a matière pour bien faire.»

Emery précise sur les gardiens, un des thèmes de la question : «J'ai une confiance absolue envers les deux gardiens dont nous disposons : on sait d'où vient Trapp et la saison qu'il a faite. On sait aussi qu'Areola a fait une grande saison à Villarreal et je veux compter sur tout le monde. Cela va être une saison très longue, avec beaucoup de compétitions à jouer et un niveau d'exigence extrêmement élevé dans chacune de ces compétitions. Lorsqu'on connaîtra un peu mieux l'équipe, les besoins finaux, on va peaufiner et on appliquera. Le club a des possibilités pour faire des efforts si on en a besoin mais j'insiste : avec l'effectif tel quel, il y a matière pour bien faire. Après, il faudra qu'on se connaisse mieux et, en cours de saison, ajuster des points à la marge. »

Méthode et ambitions

Sa méthode de travail basée sur la vidéo est ensuite au centre des débats : «Le football est universel, on joue à 11 contre 11 avec un ballon au milieu. A partir de là, le PSG m'appelle parce que j'ai une certaine manière de travailler et que j'ai eu de la réussite et du succès. Ma personnalité et ma façon de faire, je vais les garder. Je vais essayer de suivre une ligne de travail dès le départ, orientée vers l'efficacité, mais le chemin à parcourir dépendra du travail, de la discipline, de l'exigence. Mais tout cela pour le bien de l'équipe, pour le bien commun mais aussi individuel. L'idée, c'est confiance envers les joueurs, travail et recherche de progression. Cela va être une méthodologie de travail déterminée qui s'appuie sur ce que, moi, je considère comme opportun. Je crois en mes idées et il faut que je convainque.»

Sur la C1 : «Le président ne m'a pas dit que c'était l'objectif, il m'a dit que c'était de grandir, de progresser, de s'améliorer. »

Les ambitions du PSG, notamment la Ligue des Champions, sont placées au coeur des débats : «Les exigences sont très élevées, c'est un club de gagneurs, qui travaille bien depuis longtemps et grandit. Moi, je suis un entraîneur qui exige beaucoup et, à travers cette exigence, je cherche le progrès et de nouveaux objectifs, de nouveaux défis à relever où on peut aller jusqu'à nos limites, jusqu'au bout. Le président m'a donné cette possibilité. Il n'y a pas de limite ultime. Gagner un championnat n'est pas facile, ils l'ont fait et il faudra qu'on continue à le faire. La Champions League est un objectif, l'enthousiasme autour est important et c'est la voie que souhaite suivre ce club. Cela va être un objectif parmi tant d'autres. Le président ne m'a pas dit que c'était l'objectif, il m'a dit que c'était de grandir, de progresser, de s'améliorer. Mais, sans même le dire, c'est un peu important. »

Il est ensuite interrogé sur James Rodriguez, la grande rumeur du moment : «L'équipe a fait les recrutements nécessaires mais il reste peut-être des points à peaufiner. Ce dernier pas, on le fera pour répondre à un dernier besoin de l'équipe mais c'est sûr que ça sera plutôt du côté offensif. Plus que des noms, il faudra rechercher le profil parfait.»

James, les changements à attendre et les jeunes

«J'insiste, le travail a été très bien fait ces dernières années et on va essayer d'apporter un petit plus, de faire un pas supplémentaire. »

Interrogé sur les changements à amener au PSG, Emery modère : «J'insiste, le travail a été très bien fait ces dernières années et on va essayer d'apporter un petit plus, de faire un pas supplémentaire. Dans cette grande équipe, avec des grands joueurs, il va falloir faire en sorte que chaque joueur élève encore son potentiel et son niveau de jeu. A l'équipe, il faudra lui apporter une capacité supérieure à celle qu'on a pu observer jusqu'à présent : agressivité, position sur le terrain, placement, domination du jeu de l'adversaire, que les joueurs aient vraiment cette capacité de développer leur jeu à travers le collectif et que l'équipe soit le socle solide, la base forte, avec de grandes individualités. Mais en équipe.»

«L'idée c'est que 4 ou 5 joueurs de la formation doivent venir avec l'équipe première.»

Arrive ensuite le thèmes des jeunes, le PSG ayant signé beaucoup de nouveaux contrats professionnels dernièrement : «C'est une grande responsabilité de tous, la mienne mais aussi du club. Si on travaille bien au niveau formation, il faut que cela avance. Mais cette suite n'est pas un cadeau pour les joueurs, c'est en fonction de leur rendement. Mais ils doivent avoir l'opportunité et la possibilité de sauter le pas. Notre travail, depuis le premier jour quand j'ai parlé avec Olivier et le président, l'idée c'est que 4 ou 5 joueurs de la formation doivent venir avec l'équipe première pour assurer cette continuité. J'ai hâte de les connaître, de travailler avec eux, de développer notre travail avec l'ensemble de l'effectif, donc aussi avec les jeunes.»

La concurrence au milieu et chez les gardiens

Emery est relancé sur le thème de la concurrence au milieu, notamment concernant les Italiens avec Motta et Verratti dans ce secteur : «Je veux connaître les joueurs. On a couvert les besoins et celui que m'a transmis le club, et j'étais d'accord une fois mon analyse faite, c'est qu'il fallait un milieu défensif différent. Krychowiak répond à ce besoin. Ensuite, est-ce qu'il y a beaucoup de joueurs ? Oui, peut-être mais je veux les connaître. On communique très bien avec le président et Olivier, c'est très fluide, et on prendra notre décision en fonction de ça. Mais pour l'instant, il n'y a que des grands joueurs, ils le sont tous. »

Interrogé sur Sirigu au passage, Emery confirme : «Dans le but, c'est pareil. Je vais attendre de connaître les gardiens. Il y a déjà une certaine trajectoire et, une fois que j'aurai toutes les informations avec ce qu'on a pu me fournir et mes observations, je choisirai en fonction de cela et le stage de présaison va être très important pour prendre la décision finale. »

4-2-3-1 et 4-3-3 pour finir

«4-3-3 ou 4-2-3-1, on a matière à les appliquer tous les deux avec les joueurs à disposition.»

La conférence de presse se finit par une question sur le dispositif, lui qui est décrit comme un fan du 4-2-3-1. Emery répond : «D'abord, le schéma se construit en fonction des joueurs dont on dispose. Mais l'idée, la philosophie, elle peut s'imposer selon plusieurs schémas en fonction du développement d'une équipe et d'un certain jeu. Je n'ai pas dans l'idée de faire de grands changements car, j'insiste, c'est une équipe qui a gagné et on veut continuer à gagner, grandir et progresser par petites touches avec ces joueurs-là. Après, 4-3-3 ou 4-2-3-1, on a matière à les appliquer tous les deux avec les joueurs à disposition. Quand on commencera à travailler et qu'on connaîtra les joueurs, on va d'abord s'adapter à eux, les joueurs, et ensuite, pour ce qu'on l'a en tête et qu'on veut faire, on va essayer d'apporter des petites touches. Mais ce sont deux systèmes très semblables, parfaitement utilisables et qui gagnent. »

Après toutes ces questions, Emery conclut la conférence de presse par un petit mot en français bienvenu :

 


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