Hoeness critique (encore) l'afflux d'argent dans le football

PSG/Bayern sera un duel de stars sur le terrain mais il opposera aussi deux visions bien différentes du football comme les déclarations des dernières années l'ont rappelé. D'un côté Paris et ses dépenses qui énervent les gros clubs européens, de l'autre le Bayern qui n'a jamais dépensé plus de 40M€ pour un joueur. Ce lundi, le président du FC Bayern Uli Hoeness ne s'est pas gêné pour critiquer le modèle économique de certains clubs, dont le PSG, dans un entretien accordé au journal allemand Kicker.

Selon lui, les gros investisseurs vont un jour regretter d'avoir dépensé autant : «Il va arriver un moment où tous ceux qui dépensent avec fracas autant d'argent, ne pourront plus se payer une baguette, parce que le succès sportif ne se programme pas comme se l'imaginent les pourvoyeurs de fonds. Une seule équipe peut gagner la Ligue des champions. Les payeurs vont dire : "nous avons mis tellement d'argent et nous n'avons rien gagné. Ras-le-bol !" Et là, notre heure viendra.»

Après cette première sortie sur la fiabilité du modèle économique bavarois, Hoeness le repris de justice va critiquer le marché du football et rappeler que le FC Bayern n'est pas décidé à suivre cette inflation : «Le marché est très chaud pour le moment. Les clubs s'entendent. Pour le Bayern, il n'est toujours pas acceptable de payer 100 millions d'euros.» Cet été, le club bavarois avait par exemple dit non aux folles demandes salariales d'Alexis Sanchez, une prudence sur le marché des transferts qui a été critiqué par l'attaquant Robert Lewandowski, celui-ci estimant que le club ne s'était pas assez renforcé.

Ce n'est visiblement pas l'avis d'Uli Hoeness qui estime que son club est comme toujours un grand prétendant à la victoire finale en Ligue des Champions : «Si nous utilisons tout notre potentiel et si les joueurs sont en bonne santé dans la phase décisive, là nous avons des chances. Nous avons aussi une chance de gagner la Ligue des champions cette saison, que ce soit bien clair.»