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PSG/Rennes (4-0), les performances individuelles

Publié le samedi 30 avril 2016 à 2:23 par Iaro
Le PSG a fait voler en éclats les Rennais ce vendredi soir, retour sur les prestations des joueurs parisiens au cas par cas.

Trapp : Comme ses coéquipiers, l'Allemand, de retour dans les buts après l'intermède Sirigu, caresse le rêve de faire tomber le record du plus faible total de buts encaissés en championnat par un club sur une saison. Le meilleur moyen d'y contribuer est de conserver sa cage inviolée, comme ce soir. Mais les Rennais n'y ont pas vraiment mis du leur pour le faire douter, l'ancien de Francfort étant seulement sollicité sur des frappes lointaines (Sylla, Gourcuff) sur lui.

Aurier : La courbe de performance de l'Ivoirien dessine une tendance paradoxale. D'un côté, le latéral formé au RC Lens semble progresser à chaque sortie, mais de l'autre il semble toujours vraiment très loin de ses meilleures prestations, qui datent chaque semaine un peu plus. Pas toujours bien placé car trop souvent collé à Marquinhos (était-ce une consigne du staff pour équilibrer sa défense ?) alors que les siens avaient le ballon dans son camp, il a fait preuve d'activité mais aussi d'un déchet élevé dans ses centres. Averti pour un tacle dur sur Henrique, il revient sous la menace d'une suspension. 

Marquinhos : Depuis l'émoi suscité par sa non-titularisation contre City à l'aller, le Brésilien enchaîne et il était présent pour la sixième fois consécutive parmi les titulaires. Une rareté alors que ses deux compatriotes de l'axe central sont disponibles mais c'est bien mérité au regard de ses performances. Face à des Rennais très bas et un Sio bien isolé en pointe, il a passé une soirée propre à la relance et sans histoire au duel. On devrait le revoir d'ici à la fin de saison.

Thiago Silva : Contrairement à son jeune compère de l'axe, on sait maintenant que le l'ancien de Fluminense ne sera pas à la Copa America du centenaire, mais ç'aurait été donner de la confiture aux cochons tant le capitaine éclabousse le jeu de sa superbe. Comme toutes les semaines, il a rayonné dans les duels, qu'il n'a pas esquivés, il a tué dans l'oeuf les rares offensives adverses et il aurait même pu marquer en cadrant une tête sur corner avant le repos. Un vrai Monstre.

Maxwell : Le Brésilien est taquin. En fin de contrat, certains réclament l'intronisation de Kurzawa comme titulaire du poste dès la reprise, mais les choses ne sont pas aussi simples. "Max" aime rappeler qu'il est un fin joueur de football, capable des actions les plus classieuses, comme sur son enchaînement petit pont - frappe imparable sous la barre sur l'ouverture du score à la 50ème. Ensuite, il a distillé les offrandes pour ses coéquipiers et avec davantage de réussite, il aurait pu encore davantage gonfler ses statistiques. Le jeu de possession, au sol et orienté vers les espaces des siens lui a parfaitement convenu ce soir et il fut intéressant de noter que la répartition des rôles avec Aurier (un latéral plutôt troisième central très axial / un autre très haut dans son couloir) était inversée par rapport à l'accoutumée, ce qui fut une vraie réussite.

Stambouli : Le longiligne milieu défensif termine la saison dans l'indifférence. Il a traversé le match comme une ombre, sans influence dans les circuits de passes privilégiés par les siens. On a à peine remarqué ses 73 ballons touchés en une heure, et par ailleurs sa feuille de statistiques témoigne de son peu d'emprise. Un Verratti autrement plus lumineux et qui a même réussi l'exploit de faire marquer un Cavani jusqu'à lors pas verni l'a remplacé. Que c'est bon de voir à l'oeuvre le maestro de l'entre-jeu parisien, mais ça a également quelque chose de très douloureux tant il a manqué aux siens au niveau européen.

Thiago Motta : De retour de blessure, l'Italo-Brésilien a oscillé entre une position de sentinelle du milieu et un double-piston avec Stambouli devant la défense. Lui aussi a disputé beaucoup de ballons mais sa recherche du côté opposé et la variété de ses passes ont bien rappelé à chacun qui reste le patron. Par ailleurs il ne s'est pas trop sali pour défendre mais face à de pâles Rennais, il n'y a pas vraiment eu matière à le faire. Un David Luiz à nouveau entré au milieu l'a remplacé pour la fin de match. S'il n'ira pas lui non plus à la Copa America, il a peut-être donné des idées à son coach pour la suite au bénéfice d'une vraie qualité technique mise au service du jeu de possession des siens.

Pastore : Petit évènement que la seconde titularisation de rang de l'Argentin, qui a encore brillé. Dans un PSG qui a eu du mal en première mi-temps, sa faculté à se mettre dans le sens du jeu et à trouver ses partenaires dans les intervalles a éclairé le jeu des siens, en dépit d'un déchet compréhensible mais parfois dû à sa recherche effrénée du "geste qui tue", un classique pour lui. Plus sobre mais pas moins à propos, et de plus en plus mis en lumière par le délitement progressif du bloc équipe breton, il a rayonné tout du long du deuxième acte, et il a trouvé une récompense dans sa passe décisive pour un Ibrahimovic qui a conclu le travail de façon autoritaire pour le 3-0. Il aurait certainement préféré marquer, comme en finale de Coupe de la Ligue, mais il a manqué de finesse dans les derniers mètres pour améliorer sa copie. Hélas, lui aussi revient trop tard...

Di Maria : La prestation de l'autre Argentin du PSG fut bien plus contrastée. El Fideo ne se remet décidément pas de la dernière trêve internationale et s'il a été très actif, il a connu, encore, pas mal de déchet dans les transmissions, en plus d'être malheureux dans certains choix. Il a toutefois été l'un des catalyseurs, par périodes, de la première mi-temps parisienne mais son manque de réalisme l'a empêché d'ouvrir le score. Moins protecteur qu'à l'accoutumée avec ses stars, Blanc l'a sorti au profit d'un Lucas bien discret et dont le registre habituel est apparu en décalage avec le jeu de possession chatoyant des siens en ce soir d'antépénultième journée.

Cavani : L'Uruguayen a passé une soirée longtemps frustrante et surtout vierge du but tant recherché. Parfois hors-jeu, souvent mis à défaut par Costil, il a peiné à se libérer, même si son excellente remise poitrine pour Maxwell sur le premier but est à saluer. De plus en plus en retrait dans le jeu, il a bien terminé au bénéfice d'une bonne entente avec Verratti, qu'il a bien sollicité sur un une-deux pour le 4-0 et il a terminé sur le type d'action qu'il affectionne, d'un tir d'instinct, sans contrôle. Il ne s'est pas découragé et en cela, il faut lui reconnaître du mérite.

Ibrahimovic : Le Suédois a été au coeur des débats toute la semaine suite à sa virée avec plusieurs coéquipiers et membres du staff à Las Vegas. Il avait visiblement à coeur de faire taire ses détracteurs, l'un de ses sports préférés, et il a souvent cherché à humilier (coup-franc en feuille morte, frappe aveugle devant Costil) pour parvenir à ses fins. Il n'en a pas eu besoin puisqu'il a tout simplement claqué un nouveau doublé, d'abord avec malice à la limite du hors-jeu sur le 2-0 puis en force sur le but suivant. Omniprésent dans le jeu et très complice avec en particulier Pastore, avec qui il a sans doute pu peaufiner les automatismes dans le Nevada, il a clairement le record de Carlos Bianchi de buts marqués sur un championnat (37, contre 34 ce soir pour le Suédois) en ligne de mire. Son ratio buts/matchs hallucinant de 1,21 lui permet de rêver alors que trois matches restent à disputer. Ce soir, c'était la tournée du patron, et on en redemande.


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