En marquant à Reims ce week-end, Edinson Cavani a pris la tête du classement des buteurs de la Ligue 1, confirmant au passage qu'il s'agit de son meilleur début de saison en France. Toutefois, la route est encore longue et l'Uruguayen reste un joueur qui a déjà prouvé son irrégularité en L1.
Cavani seul en tête
Le PSG n'a pas spécialement brillé ce week-end sur la pelouse de Reims mais le leader de la L1 a vu un de ses joueurs s'emparer de la tête d'un des classements auxiliaires du championnat. En marquant son cinquième but de la saison, Edinson Cavani a pris seul la tête du classement des buteurs, une semaine après avoir rejoint Nabil Fekir en tête de ce classement (4 buts chacun). Le Lyonnais étant blessé pour plusieurs mois, le Parisien pourrait même s'envoler dans ce classement vu ses concurrents. Une cohorte de joueurs se trouve en troisième position de ce classement avec trois buts : Alessandrini, Siebatcheu, Khazri, Germain, Sio, Batshuayi et Braithwaite. Bref, peu de buteurs dans le tas et pas vraiment des habitués du classement, à l'exception peut-être de l'attaquant belge de l'OM et de l'Ivoirien du Stade Rennais. Pendant ce temps-là, les meilleurs buteurs de la saison passée sont loin, très loin. Lacazette a marqué son premier but ce week-end, Beauvue n'en a marqué que deux et semble en perte de confiance, Gignac mange des tacos et Ibrahimovic donne des passes décisives, notamment à Cavani, mais ne marque pas.
Un Uruguayen dans une forme inattendue
Avec cinq buts en six journées (et seulement cinq titularisations), Cavani tient un excellent rythme et a même déjà fait oublier ses premiers matches très moyens contre Lille, Ajaccio et Montpellier, match au cours desquels il avait été en grande difficulté sur le plan technique. Tout a finalement basculé à Monaco où, après une première période effroyable, il a finalement retrouvé le chemin du but et réellement lancé sa saison. A ces cinq buts en L1, il faut également ajouter un but au Trophée des Champions et une réalisation contre Malmo en milieu de semaine dernière, soit 7 buts en 8 matches, un sacré rythme pour un joueur qui a vécu un été des plus compliqués avec sa sélection nationale, traversant la Copa America comme un fantôme. Les problèmes judiciaires de son père ne l'ont pas affecté, une bonne nouvelle quand on se rappelle à quel point son divorce l'avaient fortement ralenti lors de sa première saison parisienne. A l'époque, le joueur insistait sur son positionnement pour justifier ses performances, une excuse que l'on n'entend plus aujourd'hui alors qu'il a partout souvent squatté l'aile.
Mieux que les saisons précédentes
Pour sa troisième saison parisienne, Cavani affiche des stats bien meilleures que lors des années précédentes. L'an passé, il avait fallu attendre la 12ème journée du championnat pour le voir marquer son cinquième but alors que son temps de jeu n'était pas moindre. Pire, pour marquer les cinq suivants, il lui avait fallu 22 journées (de la 13ème à la 34ème journée inclue) ! Mais ce rythme qui semble aujourd'hui incroyable pour le goleador uruguayen avait été oublié à l'heure des bilans par la grâce d'une fin de saison en boulet de canon (10 buts en 7 matches de L1). Sa première saison parisienne avait elle aussi été marquée par de bons débuts puisqu'il avait atteint la barre des 5 buts à la 10ème journée, mais avec six titularisations seulement. Attention toutefois car ses bons débuts n'avaient pas été suivis et le joueur n'avait marqué que 5 buts lors des 20 dernières journées, s'écroulant complètement alors que tout semblait bien parti pour lui.
La saison de Cavani paraît bien lancée et le titre de meilleur buteur de L1 est largement atteignable, tant par ses performances qu'en raison de la faiblesse de la concurrence. En Italie, Cavani a également eu des grosses périodes de doutes et il n'a emporté ce titre de Capocannoniere qu'à une seule reprise, à Naples, lors de sa troisième saison. Bis repetita à Paris ?
