Luis Enrique était de retour en conférence de presse ce jeudi, à la veille du choc PSG/Strasbourg de la 8e journée de Ligue 1 (vendredi soir à 20h45). Il a beaucoup été question de l'infirmerie parisienne, avec encore trois joueurs blessés, mais aussi plusieurs retours. L'Espagnol a aussi été interrogé sur la polémique entre le PSG et l'équipe de France concernant Barcola ou encore le cas Gonçalo Ramos. Voici ses propos en intégralité, rapportés par nos soins.
Nous venons d'être informé dans un communiqué médical des joueurs qui restent en soins (Dembélé, Ruiz, Neves, ndlr), mais vous enregistrez aussi le retour de certains absents des dernières semaines. Est-ce que ce retour de trêve signifie le début d'un nouveau chapitre pour le PSG cette saison ?
« Bonjour. Il y a toujours des surprises après les trêves internationales. Il faut attendre le retour des joueurs aujourd'hui et voir réellement dans quel état ils se trouvent. Je ne le sais pas. Il y a différentes situations personnelles qu'il faut analyser de manière individuelle. »
L'autre fois, vous nous aviez dit que Vitinha était l'un des deux meilleurs milieux au monde. Est-ce que Willian Pacho est le meilleur défenseur du monde ?
« C'est ça le problème quand quelqu'un essaye d'être sincère... La semaine d'après, on va parler de Marquinhos. La semaine encore d'après, on va parler de... je ne sais qui. Ce n'est pas le moment de parler parce qu'on est au début de la saison et pour analyser un joueur, une équipe, il faut attendre la fin de saison et voir réellement le niveau. Je peux dire seulement des choses positives sur Pacho, mais ce n'est pas le moment d'analyser individuellement chaque joueur. »
Désiré Doué et Marquinhos ne sont pas dans le communiqué médical. Sont-ils donc disponibles pour demain ? Deuxième question : on vous a vu dans votre documentaire faire beaucoup de sport. Est-ce que vous vous entraînez toujours autant qu'avant à 55 ans et si oui, comment ?
« Une chose est le point médical, une autre est ce que tu fais sur la pelouse »
« Je n'ai pas compris parfaitement la dernière question... (le journaliste répète). Je ne peux pas m'entraîner comme un sportif de haut niveau parce que j'ai 55 ans et je suis plus un grand-père qu'un professionnel de haut niveau. J'aimerais bien, mais rien... Je peux faire le sport que je peux. Je suis actif et j'aime faire du sport parce que je pense que c'est important pour moi en tant que personne. Pour Doué et Marquinhos, je ne sais pas. Une chose est le point médical, une autre est ce que tu fais sur la pelouse. Aujourd'hui, on va faire le premier et le dernier entraînement de cette semaine avec tous les joueurs. Il faut voir et il faut parler aux joueurs pour avoir leur sentiment, leur feeling, mais c'est une bonne nouvelle de savoir qu'ils sont prêts. »
Avec les différents retours de blessure et tout ce que vous avez déjà connu cette saison, est-ce que vous avez le sentiment que le plus dur est passé ?
« Non. Je ne sais pas ce qu'il va se passer à l'avenir. Nous serons prêts pour savoir gérer ou chercher à gérer les choses positives et négatives de la meilleure des manières. Mais je ne sais pas. J'aimerais que le nombre de blessure soit le meilleur de la saison, mais je ne peux pas assurer ça. »
Barcola avait rejoint l'équipe de France dans un premier temps pour faire constater sa blessure. Derrière, il y a eu cette petite histoire avec l'équipe de France, qui disait que Barcola était blessé depuis l'Atalanta. Est-ce que vous, vous aviez écho d'une éventuelle blessure de Barcola depuis le match contre l'Atalanta ?
« La polémique Barcola ? Cela ne m'intéresse pas »
« Cela ne m'intéresse pas. Autour des équipes de haut niveau, il y a tout le temps du bruit. Beaucoup de personnes ont parlé sur ça ou différentes choses. Je suis la personne qui parle de l'équipe du PSG et ce que je veux dire, c'est que ces choses ne m'intéressent pas. La seule chose qui m'intéresse, c'est le niveau de l'équipe, des joueurs, leur santé. C'est pour moi la chose la plus importante. »
Est-ce que votre approche va être un peu différente avec le retour des joueurs blessés ? Est-ce que vous allez prendre plus de précautions avant de les faire rejouer ? Concernant Dembélé, qui fait encore partie des joueurs blessés, est-ce que son retour est programmé dans les prochaines semaines ? Espérez-vous pouvoir le récupérer avant la prochaine trêve ?
« Quand on récupère des joueurs, c'est facile pour moi de savoir quand ils sont prêts »
« Je ne sais pas quand lui ou les autres joueurs blessés pourront rejouer, mais pour moi c'est facile parce qu'il y a des entraînements et je peux voir réellement le niveau des joueurs lors des entraînements. Habituellement, nous sommes un staff qui cherche à ne pas prendre de risques avec la santé des joueurs, mais les blessures font partie du football de haut niveau. Il faut l'accepter, mais notre mentalité est de chercher à améliorer la santé des joueurs, comme tous les autres entraîneurs. Quand on récupère des joueurs et qu'ils commencent à s'entraîner avec l'équipe, c'est facile pour moi de savoir quand ils sont prêts parce qu'on peut le voir sur le terrain. Le point médical, c'est autre chose. C'est important, car c'est toujours la référence pour commencer les entraînements, mais à la fin, pour voir si un joueur est prêt, je dois le voir sur la pelouse. »
Vous travaillez actuellement avec l'une des équipes les plus jeunes dans le monde du football. Est-ce que vous pensez que les jeunes sont prêts plus tôt qu'avant ?
« Si nous parlons d'un joueur de 30 ans, je pense que c'est jeune, très jeune. Il n'y a pour moi aucune différence. Nous sommes l'une des équipes les plus jeunes de chaque compétition, mais je pense que tous les joueurs professionnels sont jeunes, ils vivent leur vie comme des professionnels et sont prêts à récupérer. »
Un match difficile vous attend contre Strasbourg demain. Quels ingrédients devront mettre vos joueurs pour s'imposer ? Est-ce aussi un bon test avant le retour de la Champions League ?
« On commence avec l'un des matches les plus difficiles »
« Normalement, après la trêve internationale, c'est toujours un match difficile, que ce soit à domicile ou à l'extérieur. Dans le cas de Strasbourg et de son entraîneur Liam Rosenior, c'est une très bonne équipe. Les résultats sont là. Ce sera plus compliqué que d'habitude et nous savons qu'ils ont aussi une très jeune équipe et que ce sera serré, costaud. On est de retour avec l'équipe, on va jouer 7 matches avant la prochaine trêve internationale et on va chercher à avoir les meilleurs résultats. Mais on commence avec l'un des matches les plus difficiles. »
Vous allez jouer Strasbourg demain puis avoir ensuite directement un test en Champions League mardi contre Leverkusen. Un seul match de reprise avant la Champions League, est-ce que ça change quelque chose ?
« Non, ça ne change rien. On est habitué. On va faire un entraînement avant le match de demain et après, quand tu joues tous les trois ou quatre jours, tu fais des entraînements de récupération pour la majorité des joueurs et des entraînements de préparation (pour les autres). Ce ne sont pas des entraînements costauds ou des entraînements où tu peux travailler tactiquement, mais pour nous, cela ne change rien car nous sommes habitués à préparer les matches de cette manière. Nous avons cette trajectoire depuis deux ans, mais c'est sûr que c'est un petit peu moins bon de préparer les matches comme ça. »
Les blessures ne sont jamais une bonne chose, mais est-ce qu'en fin de compte, toutes ces blessures ne sont pas une manière d'avoir du repos. Est-ce que ce n'est pas la nature qui reprend ses droits ?
« C'est la nature, c'est le football, il y a beaucoup de conditions. Normalement, quand il y a une blessure, il n'y a pas qu'une chose, qu'une cause. Il y a plusieurs facteurs. Comme quand il y a une défaite ou une victoire. Il n'y a pas qu'une seule chose, c'est multifactoriel. C'est ça la difficulté de savoir où sont les domaines d'amélioration. Mais toutes les équipes sont habituées à surmonter de telles situations. C'est le sport de haut niveau et il faut savoir vivre avec ça. »
Une question sur Gonçalo Ramos, qui a eu 4 titularisations en Ligue 1. Êtes-vous satisfait de son rendement, malgré le fait qu'il n'ait pas marqué de but en Ligue 1 ?
« Gonçalo Ramos est un joueur important pour nous »
« Bien sûr. Gonçalo est un joueur important pour nous, quelles que soient les minutes de jeu qu'il a. Nous sommes contents de lui. C'est vraiment un joueur professionnel. Nous sommes très contents de ses performances. Normalement, vous analysez et vous jugez les joueurs sur leurs performances et leur rendement, tout le monde le sait. Mais les attaquants passent par des phases avec beaucoup de buts ou de passes décisives. Avec Gonçalo, on a confiance en ses capacités et nous sommes contents. »
On a vu à Lille, malgré les blessures dans votre effectif, que vous aviez l'emprise mentale sur le match. Avez-vous le sentiment depuis deux ans que vous avez cet ascendant psychologique sur vos adversaires avant de commencer un match ?
« Peut-être qu'il faut que vous posiez cette question à nos adversaires. Nous cherchons à préparer chaque match de la même manière. Quand il y a tous les joueurs, c'est joli et plus positif. Quand il y a des absents, tu dois savoir préparer les matches de la même manière. Depuis notre arrivée ici, nous avons toujours cherché à faire la même chose, à avoir la capacité de gérer le match et d'être dominant. C'est une caractéristique très importante pour nous. C'est notre mentalité, mais chaque année, c'est différent parce que les adversaires s'adaptent à ce que tu fais et tu dois changer beaucoup de choses pendant le match. Je pense qu'on est dans un très bon moment de notre aventure ici, mais on cherche encore à s'améliorer. »
