Pas de futur stade du PSG avant 2032 ?

Le PSG quittera-t-il un jour le Parc des Princes ? C'est une question hautement sensible qui se pose depuis plusieurs années. Mais depuis février dernier, un tournant a eu lieu. Face à la volonté farouche de la mairie de Paris de ne pas lui vendre le stade, le PSG a fait savoir qu'il était prêt à s'en aller et allait tout faire pour étudier sérieusement l'option de construire un nouveau stade ailleurs, plus grand et plus moderne.

Valérie Pécresse se paye la mairie de Paris

La région Île-de-France a décidé d'aider le PSG et lui a réservé un terrain de 50 ha dans son récent Schéma directeur environnemental (Sdrif-e). Si ce terrain n'a pas encore été trouvé, la mairie de Paris souhaite saisir la justice pour faire annuler cet amendement. Pas de quoi inquiéter le PSG, ni Valérie Pécresse, la présidente de la région : « Au lieu d’essayer de couper les ailes du PSG par une procédure judiciaire qui n'a aucune chance d’aboutir, la mairie de Paris ferait mieux de reprendre le dialogue avec notre club si elle veut le garder au Parc des Princes ! », a-t-elle tweeté hier.

Parmi les pistes étudiées par le PSG pour son futur stade, on retrouve un terrain situé sur la base de loisirs de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines) et qui est présenté depuis plusieurs semaines comme l'un des lieux qui a le plus de chances d'être retenu. Président de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, où se situe ce terrain, Jean-Michel Fourgous est favorable à l'arrivée du PSG sur son territoire et voit dans la volonté de la mairie de Paris de saisir la justice « une manoeuvre hors sol » voire « un peu désespérée ». 

« Le PSG veut l'un, voire le plus beau stade du monde »

« Franchement ça ne m’inquiète pas d’ailleurs, je ne suis pas sûr que le PSG est très attentif à cela », a-t-il ajouté au Parisien, avant de confirmer les grandes ambitions du PSG pour son futur stade : « Je ne peux pas trop en dire car c’est quand même peut-être mes futurs clients, mais les réunions que j’ai avec eux sont quand même très cadrées et très sérieuses. Ils veulent un produit, un projet, avec une attractivité supérieure comme ce qui se fait actuellement et là-dessus, la réserve foncière du stade actuel ne répond pas au cahier des charges du PSG. C’est bien simple, ils veulent l’un, voire le plus beau stade au monde. »

Nouveau directeur général du PSG, Victoriano Melero a également évoqué le sujet du Parc des Princes et du projet de nouveau stade dans les colonnes du Parisien ce mercredi. Il a notamment confirmé que les discussions étaient au point mort avec la mairie de Paris au sujet du Parc des Princes : « Oui, elles sont toujours au point mort. Pour notre futur stade à 60 000 places, le cahier des charges est clair : l’une des conditions est d’être propriétaire. Et cette condition n’est pas remplie par le Parc des Princes. Il y a eu des discussions sur une vente pendant plusieurs mois. Et il y a eu volte-face. Depuis, il n’y a plus d’échanges. »

Pour le nouveau stade, « il faudra huit ans minimum »

Le dirigeant parisien a aussi été interrogé sur le fort attachement des supporters parisiens au Parc des Princes. « C’est vrai, il y a un attachement très fort au Parc des Princes. Mais regardez Lyon, l’Atlético, Arsenal… Ils se sont tous éloignés de leur localisation d’origine et c’est un succès. L’enjeu est de faire de ce nouveau stade un lieu de destination », a-t-il répondu, conscient toutefois que ce projet de nouveau stade serait long à se concrétiser et semé d'embûches.

« Construire un nouveau stade est un projet à très long terme ? Oui, il faudra huit ans au minimum », assure ainsi Melero, avant d'ajouter : « On prospecte toujours, plusieurs projets sont sur la table pour accueillir un stade de 60 000 places. C’est compliqué, on ne va pas le cacher. Il faut une superficie suffisante, il y a des contraintes législatives, environnementales… Il n’y a pas des dizaines de lieux, mais il y en a. »